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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 14:47

 

Folio 2018 (gallimard) - 304 pages

Dans ce roman d'inspiration autobiographique, Violaine Huisman nous offre un portrait de sa mère, une femme extravagante et maniaco-dépressive.

Dans la première partie, l'écrivaine nous livre ses souvenirs d'enfance. C'est au travers des yeux d'une enfant que nous découvrons cette mère qui peut se montrer très aimante mais aussi très difficile à vivre voire maltraitante à certains moments. Ses filles grandissent en devant composer avec les hauts et bas de leur mère, qu'elles ne cessent toutefois jamais d'aimer et de soutenir.

Dans la seconde partie, Violaine Huisman s'attache à décrire la vie de cette femme avant puis après qu'elle ait eu ses enfants. Nous découvrons une femme extrêmement libre pour son époque, sans tabous ni réelles limites. Sa beauté et son talent pour la danse lui ont ouvert des portes. Elle a su, dans une certaine mesure, saisir sa chance. Nous devinons, en découvrons son enfance, l'origine supposée de ses failles. 

Je ne m'étendrai pas sur la troisième (et dernière) partie du livre pour ne pas trop en dire. Nous ressentons tout l'amour et l'admiration de Violaine Huismans pour sa mère bien que son rôle de fille n'ait pas été de tout repos. Il semblerait que cette mère soit parvenue, malgré sa maladie, à apporter à ses filles ce dont elles avait besoin pour devenir des adultes équilibrées. Il est possible également que le père, qui semble avoir joué un rôle dans l'éducation de ses filles, ait pu compenser en partie les carences maternelles.

Pour clore ce billet je dirai que j'ai aimé "Fugitive parce que reine" sans que ce soit un coup de cœur. Je mettrai un bémol sur construction du livre. J'ai trouvé qu'il y avait des redondances entre la première et la deuxième partie. Je dois dire par ailleurs que j'ai déjà exploré le sujet de la mère maniaco-dépressive dans plusieurs lectures. Je pense notamment à : "En attendant Bojangles" et "Rien ne s'oppose à la nuit" . Quoi qu'il en soit j'ai aimé découvrir la plume de Violaine Huisman dans ce premier roman et je la lirai de nouveau avec plaisir. J'ai lu qu'elle avait écrit, par la suite, un livre sur son père "Les monuments de Paris", que je suis bien tentée de découvrir.

En dépit d'une construction qui ne m'a pas totalement convaincue, j'ai bien aimé ce roman

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 21:34

2024 - 272 pages

Lu en 2024

Ce huis-clos met en scène trois personnages : Blaise, gueule cassée de la guerre 14-18,  Alexandrine, son épouse et "la petite bonne" (comme on disait à l'époque). Nous sommes juste après la première guerre mondiale. En France, les rentiers peuvent se permettre d'embaucher, à des salaires dérisoires, du personnel de maison. La petite bonne dont il est question travaille pour plusieurs patrons, commençant ses journées à l'aube. 

Blaise est lourdement handicapé et aigri par son état physique. Il ne peut plus exercer sa passion pour la musique et se replie sur lui-même. Son épouse l'accompagne par devoir, elle n'est pas heureuse. Un jour des amis lui proposent de venir passer le week-end avec eux à la campagne. Alexandrine accepte et fait taire momentanément sa culpabilité. Blaise reste seul avec la petite bonne qui tente de le distraire, sans toutefois se montrer complaisante. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que Blaise a un plan derrière la tête...

J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman original, tant sur la forme que sur le fond. Les trois personnages prennent tour à tour la parole. Une quatrième voix se fait entendre, dans une autre temporalité. Certains passages sont en prose, d'autres en vers libres. C'est un roman tout en délicatesse qui m'a fait penser au livre d'Angélique Villeneuve "les fleurs d'hiver", sur le thème des gueules cassées. La fin du roman est bouleversante, inattendue, superbe.

Un très beau roman !

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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 21:54
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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 15:24

Lu par Marie-Christine Barrault

Livre lu en 2024 : J'ai une vingtaine de livres lus l'an passés qui n'ont pas été chroniqués. Le format court va peut-être me permettre de me mettre à jour.

Alors que Fiona, juge aux affaires familiales, doit traiter un cas particulièrement délicat, son mari, qui se sent délaissé, décide d'aller voir ailleurs. Blessée, Fiona tente de continuer son travail comme si de rien n'était mais elle n'est pas en pleine possession de ses moyens. Sa fragilité du moment risque d'avoir un impact sur sa façon d'aborder les affaires.

Ce livre, assez foisonnant (plusieurs cas sont abordés) aborde la question de l'intérêt de l'enfant dans les affaires de justice. Certains dossiers sont si délicats qu'il est difficile d'avoir une opinion tranchée. Par ailleurs, un juge est un être humain qui peut traverser des moments difficiles. Les sujets concernant la justice et le fonctionnement de l'institution judicaire m'intéressent. Ce roman avait donc tout pour me plaire et ce fut la cas.

L'interprétation de la juge par la voix mature de Marie-Christine Barrault est judicieuse.

 

Challenge "Ecoutons un livre"

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23 janvier 2025 4 23 /01 /janvier /2025 14:56

Lizzie 2024 / Durée : 5 h 45 min / lu par Jeanne Cherhal

La narratrice nous est d'abord présentée comme l'épouse parfaite, qui sait tenir son rang. Nous découvrons bien vite que chez elle, tout est calculé. C'est une femme très attachée aux apparences. Elle est obsédée par son mari, qu'elle a mis au centre de sa vie. Elle observe ses faits et gestes et les interprète à sa façon. Elle va jusqu'à faire des listes de ce qu'il aime, n'aime pas, dit ou ne dit pas. Elle le voudrait parfait, ce mari, et cherche constamment quelque chose à lui reprocher. Mais elle se garde bien de lui livrer le fond de sa pensée, préférant ruminer sa rancœur. 

Cette femme est exaspérante. Au fil des pages, on finit par se demander si elle n'est pas à demi-folle voire manipulatrice. Quant au mari, il se montre stoïque, inlassablement imperturbable. Comment les pensées de sa femme peuvent-elles lui échapper à ce point ? 

J'avoue qu'en dehors du dernier chapitre, qui nous donne les clés de l'histoire, j'ai trouvé cette lecture pénible. "MON mari" par-ci "MON mari" par-là, cela devient lassant. Il se peut que la version audio ait amplifié mon agacement car l'intonation de la narratrice m'horipilait quand elle prononçait "MON mari". Je dois admettre toutefois, maintenant que je connais le fin mot de l'histoire, que l'autrice est habile. Je n'ai rien vu venir. Je ne vous dirai pas quelle est la problématique abordée pour ne pas vous gâcher l'effet de surprise mais cela donne à réfléchir.

J'ai du mal à dire que j'ai aimé ce roman. Ce qui est certain c'est qu'il ne m'a pas laissée indifférente !

Challenge "Ecoutons un livre"

 

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 17:20

Grasset - 281 pages

 

Gaël Faye est un musicien et écrivain Franco-rwandais né au Burundi en 1982. Je l'ai découvert en tant qu'écrivain, il y a huit ans, avec "Petit pays", un premier roman inspiré de sa propre histoire. Dans les deux ouvrages, il est question du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Jacaranda est davantage centré que le précédent ouvrage sur l'après-génocide et ses conséquences sur les générations suivantes.

Le personnage central est Milan, que nous découvrons à l'âge de douze ans. Il vit en France dans une famille franco-rwandaise et ne connait rien de l'histoire de sa mère, rwandaise. Il découvre le génocide des tutsis à la télévision en 1994. Quelque temps après, débarque chez lui un jeune rwandais que sa famille va héberger quelques mois avant qu'il ne reparte brutalement dans son pays. Ce garçon s'appelle Claude et nous le retrouverons plusieurs années plus tard au Rwanda.

Parmi les autres personnages du roman, nous avons Stella, qui est née après les massacres mais dont la famille a été fortement impactée par le génocide. Les non-dits familiaux auront un impact très important sur sa santé mentale. Milan fait sa connaissance alors qu'elle est bébé et la verra régulièrement au cours de son enfance et adolescence. Ils ont pour point commun ne de pas avoir vécu les massacres mais d'en porter le poids malgré tout.

Jacaranda est un roman difficile à résumer car sa construction est assez complexe. Gaël Faye choisit de faire intervenir de nombreux personnages, sur quatre générations. Le récit passe plusieurs fois d'une époque à une autre et d'un personnage à l'autre. c'est un roman assez didactique qui s'attache à décrire des faits mais c'est aussi un roman très humain car nous accompagnons les personnages dans la découverte de leur histoire familiale. Il est également question du vivre ensemble après le génocide. Comment continuer à vivre aux côtés des bourreaux de nos proches sans les haïr, sans être tenté de se venger ?

Plusieurs fois au cours de ma lecture j'ai eu un sentiment d'abattement et d'écœurement en mesurant, une fois encore, ce que des êtres humains sont capables d'infliger à leurs semblables.  Serons-nous un jour capables de retenir les leçons du passé ? Je veux croire que ce type d'ouvrage apporte sa pierre à l'édifice et je vous en conseille sa lecture. En dépit de sa construction un peu complexe, c'est un livre qui se lit aisément.

A lire, assurément.

 

 

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 18:17

Arthaud (versant intime) 2024 - 186 pages

René Frégni est un auteur que je suis depuis des années et que je prends toujours beaucoup de plaisir à lire. C'est avec grand intérêt que j'ai lu ce recueil d'entretiens réalisé avec Fabrice Lardreau, écrivain et journaliste. Trois parties composent l'ouvrage. Dans "La ville", l'auteur évoque son enfance marseillaise. Dans "la route" il nous raconte sa jeunesse et notamment les années passées sur les chemins de France et d'ailleurs. Dans la dernière partie "le pays bleu", il nous parle de sa vie en Provence et de sa passion pour l'écriture. Des extraits de ses livres de chevet terminent l'ouvrage, accompagnés d'un commentaire personnel sur chacune de ces œuvres.

L'auteur a une écriture très sensuelle que je craignais de ne pas retrouver dans un recueil d'entretiens. Je me trompais. Dès les premières lignes j'ai retrouvé avec bonheur la sensualité de sa plume et ses mots savoureux. L'écrivain nous conduit sur les traces de son enfance à Marseille, où il a passé plus de temps à fuir l'école qu'à la fréquenter. C'est à l'école de la vie qu'il a tout appris ainsi qu'avec sa mère, avec laquelle il entretenait une relation quasi-fusionnelle. Avant de se consacrer à l'écriture, René Frégni a travaillé dans un hôpital psychiatrique. Cet univers à part l'a fortement marqué. Durant sa vie d'adulte, il a animé des ateliers d'écriture dans les prisons. Cette expérience lui a beaucoup appris sur la nature humaine.

Une partie des livres de René Frégni est d'inspiration autobiographique, je connaissais donc les grands lignes de sa vie et son amour pour la nature provençale, qu'il ne se lasse pas de partager avec ses lecteurs. L'ouvrage m'a permis d'explorer plus en détail les sources d'inspiration de son œuvre. Ceux qui connaissent déjà René Frégni auront certainement un grand plaisir à lire ce recueil d'entretiens. Si vous ne connaissez pas l'écrivain, ce livre peut être une entrée en matière pour découvrir son univers. Vous pouvez également lire ses œuvres.

Voici le lien vers celles que j'ai chroniquées :

Je me souviens de tous vos rêves

La fiancée des corbeaux

Sous la ville rouge

Tu tomberas avec la nuit

Partenariat non rémunéré : j'ai reçu ce livre gratuitement mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 16:39

Voilà quelques années que je ne vous ai pas proposé un bilan de mes lectures. Il faut dire que je ne suis pas très assidue à l'écriture de ce blog, qui vient de fêter incognito ses 18 ans. J'ai perdu en partie la motivation de la première décennie sans parvenir à lâcher complètement l'affaire. J'aime garder une trace de mes lectures et une fois mon livre terminé, je prends quelques notes dans un carnet avec l'idée de rédiger plus tard un billet, ce que je fais parfois (j'ai publié 16 chroniques l'an passé). Hélas, 27 livres n'ont pas été commentés et je pense que le retard est maintenant trop important pour que je le rattrape. 

Voyons donc ce bilan :

  Papier Audio Total
Français 25 10 35
Etranger 3 6 9
Total 28 16 44

 

J'ai lu l'an passé 44 livres dont 7 BD. C'est moins qu'il y a quelques années. Ce qui me frappe, c'est le peu de place qu'occupe la littérature étrangère dans mes lectures. En 2020 (dernier bilan réalisé), j'avais lu 19 livres d'auteurs étrangers. (9 en 2024). Je vais essayer de corriger cela en 2025.

Autre constat, j'ai lu moins de livres audios qu'en 2020 (c'était quasiment la moitié de mon mode de lecture à l'époque). Il faut dire que j'écoute désormais plus de podcasts. 

Voici mes lectures les plus marquantes : 

Le mage du Kremlin - Giuliano da Empoli 

10, villa Gagliardini - Marie Sizun

Les enfants endormis - Anthony Passeron (audio)

Le bureau d'éclaircissement des destins - Gaelle Nohant

De pierre et d'os - Bérengère Cournut

Veiller sur elle - jean baptiste andrea

Aussi riche que le roi - Abigail Assor

Hamnet - Maggie O'Farrell

Quand tu écouteras cette chanson - Lola Lafon

La petite bonne - Bérénice Pichat

Les femmes écrivains sont bien placées dans mon palmarès !

 

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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 22:25

Voici les participations du mois :

Enna :

Un soir d’été : Philippe Besson 

Quand tu écouteras cette chanson - Lola Lafon 

Géraldine :

Fille - Camille Laurens

De pierre et d'os de Bérengère Cournut

L'été d'avant de Lisa Gardner
 

Manika (pour octobre / novembre / décembre) :

Lucia - Bernard Minier

On était des loups - Sandrine Collette 

Fille en colère sur un banc de pierre - Véronique Ovaldé

Marie Blanche - Jim Fergus


Merci aux  participantes et rendez-vous fin janvier !

Si vous souhaitez participer, vous pouvez déposer les liens ici ou m'envoyer un mail à sylir@orange.fr

J'en profite pour vous souhaiter une très belle année 2025 !

 

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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 15:20
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