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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 17:20

Grasset - 281 pages

 

Gaël Faye est un musicien et écrivain Franco-rwandais né au Burundi en 1982. Je l'ai découvert en tant qu'écrivain, il y a huit ans, avec "Petit pays", un premier roman inspiré de sa propre histoire. Dans les deux ouvrages, il est question du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Jacaranda est davantage centré que le précédent ouvrage sur l'après-génocide et ses conséquences sur les générations suivantes.

Le personnage central est Milan, que nous découvrons à l'âge de douze ans. Il vit en France dans une famille franco-rwandaise et ne connait rien de l'histoire de sa mère, rwandaise. Il découvre le génocide des tutsis à la télévision en 1994. Quelque temps après, débarque chez lui un jeune rwandais que sa famille va héberger quelques mois avant qu'il ne reparte brutalement dans son pays. Ce garçon s'appelle Claude et nous le retrouverons plusieurs années plus tard au Rwanda.

Parmi les autres personnages du roman, nous avons Stella, qui est née après les massacres mais dont la famille a été fortement impactée par le génocide. Les non-dits familiaux auront un impact très important sur sa santé mentale. Milan fait sa connaissance alors qu'elle est bébé et la verra régulièrement au cours de son enfance et adolescence. Ils ont pour point commun ne de pas avoir vécu les massacres mais d'en porter le poids malgré tout.

Jacaranda est un roman difficile à résumer car sa construction est assez complexe. Gaël Faye choisit de faire intervenir de nombreux personnages, sur quatre générations. Le récit passe plusieurs fois d'une époque à une autre et d'un personnage à l'autre. c'est un roman assez didactique qui s'attache à décrire des faits mais c'est aussi un roman très humain car nous accompagnons les personnages dans la découverte de leur histoire familiale. Il est également question du vivre ensemble après le génocide. Comment continuer à vivre aux côtés des bourreaux de nos proches sans les haïr, sans être tenté de se venger ?

Plusieurs fois au cours de ma lecture j'ai eu un sentiment d'abattement et d'écœurement en mesurant, une fois encore, ce que des êtres humains sont capables d'infliger à leurs semblables.  Serons-nous un jour capables de retenir les leçons du passé ? Je veux croire que ce type d'ouvrage apporte sa pierre à l'édifice et je vous en conseille sa lecture. En dépit de sa construction un peu complexe, c'est un livre qui se lit aisément.

A lire, assurément.

 

 

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 18:17

Arthaud (versant intime) 2024 - 186 pages

René Frégni est un auteur que je suis depuis des années et que je prends toujours beaucoup de plaisir à lire. C'est avec grand intérêt que j'ai lu ce recueil d'entretiens réalisé avec Fabrice Lardreau, écrivain et journaliste. Trois parties composent l'ouvrage. Dans "La ville", l'auteur évoque son enfance marseillaise. Dans "la route" il nous raconte sa jeunesse et notamment les années passées sur les chemins de France et d'ailleurs. Dans la dernière partie "le pays bleu", il nous parle de sa vie en Provence et de sa passion pour l'écriture. Des extraits de ses livres de chevet terminent l'ouvrage, accompagnés d'un commentaire personnel sur chacune de ces œuvres.

L'auteur a une écriture très sensuelle que je craignais de ne pas retrouver dans un recueil d'entretiens. Je me trompais. Dès les premières lignes j'ai retrouvé avec bonheur la sensualité de sa plume et ses mots savoureux. L'écrivain nous conduit sur les traces de son enfance à Marseille, où il a passé plus de temps à fuir l'école qu'à la fréquenter. C'est à l'école de la vie qu'il a tout appris ainsi qu'avec sa mère, avec laquelle il entretenait une relation quasi-fusionnelle. Avant de se consacrer à l'écriture, René Frégni a travaillé dans un hôpital psychiatrique. Cet univers à part l'a fortement marqué. Durant sa vie d'adulte, il a animé des ateliers d'écriture dans les prisons. Cette expérience lui a beaucoup appris sur la nature humaine.

Une partie des livres de René Frégni est d'inspiration autobiographique, je connaissais donc les grands lignes de sa vie et son amour pour la nature provençale, qu'il ne se lasse pas de partager avec ses lecteurs. L'ouvrage m'a permis d'explorer plus en détail les sources d'inspiration de son œuvre. Ceux qui connaissent déjà René Frégni auront certainement un grand plaisir à lire ce recueil d'entretiens. Si vous ne connaissez pas l'écrivain, ce livre peut être une entrée en matière pour découvrir son univers. Vous pouvez également lire ses œuvres.

Voici le lien vers celles que j'ai chroniquées :

Je me souviens de tous vos rêves

La fiancée des corbeaux

Sous la ville rouge

Tu tomberas avec la nuit

Partenariat non rémunéré : j'ai reçu ce livre gratuitement mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 16:39

Voilà quelques années que je ne vous ai pas proposé un bilan de mes lectures. Il faut dire que je ne suis pas très assidue à l'écriture de ce blog, qui vient de fêter incognito ses 18 ans. J'ai perdu en partie la motivation de la première décennie sans parvenir à lâcher complètement l'affaire. J'aime garder une trace de mes lectures et une fois mon livre terminé, je prends quelques notes dans un carnet avec l'idée de rédiger plus tard un billet, ce que je fais parfois (j'ai publié 16 chroniques l'an passé). Hélas, 27 livres n'ont pas été commentés et je pense que le retard est maintenant trop important pour que je le rattrape. 

Voyons donc ce bilan :

  Papier Audio Total
Français 25 10 35
Etranger 3 6 9
Total 28 16 44

 

J'ai lu l'an passé 44 livres dont 7 BD. C'est moins qu'il y a quelques années. Ce qui me frappe, c'est le peu de place qu'occupe la littérature étrangère dans mes lectures. En 2020 (dernier bilan réalisé), j'avais lu 19 livres d'auteurs étrangers. (9 en 2024). Je vais essayer de corriger cela en 2025.

Autre constat, j'ai lu moins de livres audios qu'en 2020 (c'était quasiment la moitié de mon mode de lecture à l'époque). Il faut dire que j'écoute désormais plus de podcasts. 

Voici mes lectures les plus marquantes : 

Le mage du Kremlin - Giuliano da Empoli 

10, villa Gagliardini - Marie Sizun

Les enfants endormis - Anthony Passeron (audio)

Le bureau d'éclaircissement des destins - Gaelle Nohant

De pierre et d'os - Bérengère Cournut

Veiller sur elle - jean baptiste andrea

Aussi riche que le roi - Abigail Assor

Hamnet - Maggie O'Farrell

Quand tu écouteras cette chanson - Lola Lafon

La petite bonne - Bérénice Pichat

Les femmes écrivains sont bien placées dans mon palmarès !

 

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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 22:25

Voici les participations du mois :

Enna :

Un soir d’été : Philippe Besson 

Quand tu écouteras cette chanson - Lola Lafon 

Géraldine :

Fille - Camille Laurens

De pierre et d'os de Bérengère Cournut

L'été d'avant de Lisa Gardner
 

Manika (pour octobre / novembre / décembre) :

Lucia - Bernard Minier

On était des loups - Sandrine Collette 

Fille en colère sur un banc de pierre - Véronique Ovaldé

Marie Blanche - Jim Fergus


Merci aux  participantes et rendez-vous fin janvier !

Si vous souhaitez participer, vous pouvez déposer les liens ici ou m'envoyer un mail à sylir@orange.fr

J'en profite pour vous souhaiter une très belle année 2025 !

 

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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 15:20
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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 14:51


Traduit par Dominique Vittoz
Lu par Audrey Sourdive - 9 h 36

Hitler, qui avait peur d'être empoisonné, avait embauché des femmes du village pour goûter ses plats avant lui. Rosa est l'une d'entre elles. La peur au ventre, surtout au début, elle n'a d'autre solution que d'obeir. Nous la suivons jour après jour au sein du quartier général d'Hitler mais également dans sa vie privée, chamboulée par la guerre.

Cette histoire est inspirée de l'histoire de Margot Wolk qui, deux ans avant sa mort, s'est confiée sur son rôle de "goûteuse d'Hitler" pendant la guerre. D'après ce que j'ai lu, l'autrice n'a utilisé que les grandes lignes de l'histoire de l'allemande et imaginé le reste. 

J'ai lu peu de romans où l'auteur nous place du côté allemand pendant la seconde guerre mondiale. Bien que l'histoire soit un peu trop romanesque à mon goût (notamment à la fin du roman), j'ai passé un bon moment avec ce roman original et prenant.

 

Challenge "Ecoutons un livre"

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28 novembre 2024 4 28 /11 /novembre /2024 11:33

Zulma 2023 - 256 pages

Alba, linguiste de métier, achète un grand terrain dans un village isolé sur lequel se trouve une maison. Elle a pour projet d'y planter 5600 arbres pour compenser son empreinte carbone. En effet, elle a dû beaucoup voyager pour son travail. Alba rencontre les habitants, s'intègre à vie du village et s'attache à un jeune réfugié désireux de perfectionner son islandais.

Audur Ava Olafsdottir a une façon bien à elle de raconter des histoires en prenant des chemins détournés. On ne distingue pas au départ ce qui est important de ce qui relève de l'anecdote. De nombreuses digressions linguistiques ajoutent du charme au roman tout en brouillant les pistes. Le puzzle prend forme peu à peu mais il faut poser la dernière pièce pour avoir une vision d'ensemble. 

Je me suis plongée avec délice dans ce roman qui se déguste comme un petit bonbon bien qu'il aborde des sujets qui sont loin d'être légers comme celui de l'écologie, par exemple.  Alba est une femme attachante, riche d'un monde intérieur qui lui permet de vivre seule mais qui n'est pas une ermite pour autant. Au fil des lignes nous comprenons que l'achat de cette maison n'a pas comme seule motivation un acte écologique. 

Un roman très plaisant à lire, comme tous ceux de l'autrice.

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 00:05

Casterman 2020 - 192 pages

Anaïs Nin est une écrivaine des années 30 dont je connaissais la vie dans les grandes lignes, avant de parcourir cette BD. J'ai lu, il y a très longtemps, une sélection de ses journaux intimes. J'étais curieuse de découvrir comment Léonie Bischoff allait s'y prendre pour rendre compte, par le dessin, de la complexité de cette femme. 

 

Anaïs Nin est une femme peu conventionnelle, surtout pour l'époque. Elle laisse libre cours à sa sexualité, aimant autant les femmes que les hommes. Mariée, elle mène plusieurs relations en parallèle. Léonie Bischoff évoque notamment la relation à la fois charnelle et intellectuelle qu'elle entretient avec Henry Miller, dont elle était très amoureuse.

La dessinatrice dessine ses fantasmes, ses états d'âmes et le côté obscur de sa personnalité.  Les dessins sont très recherchés, il ne s'agit pas seulement de décrire des lieux, des personnages et des situations mais aussi de sonder les âmes torturées, notamment celle de Anaïs Nin. Cette dernière ne se débarrasse pas du jour au lendemain de la morale qu'on lui a inculquée. C'est tout un cheminement, qui passe notamment par la psychanalyse. 

L'utilisation des couleurs plus ou moins lumineuses selon les situations nous permet de capter les ambiances. Une des scènes particulièrement dérangeante est dessinée sur fond noir, par exemple. J'ai lu que cet album était le fruit d'un travail de longue haleine qui avait demandé à son autrice des années de réflexion et d'essais avant d'arriver à trouver la bonne approche. Le résultat est époustoufflant.

C'est un album vraiment très abouti que nous propose Léonie Bischoff !

Participation à la BD de la semaine (liens chez Fanny cette semaine)

 

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1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 21:16
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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 17:29

Ecoutez lire (Galimard) - lu par Pierre-François Garel -  7 h et 33 min

Voilà un bon moment que j'ai lu ce livre mais impossible de le passer sous silence tant il m'a marquée. Je l'ai lu en version audio mais fort heureusement, j'avais à disposition la version papier. Je ne crois pas que j'aurais pu m'en passer pour deux raisons : la multitude de personnages portant des noms russes et les nombreuses digressions qui ont leur importance mais qui peuvent perdre l'audiolecteur.

Sans rentrer dans les détails, l'auteur nous propose d'approcher Poutine par l'intermédiaire de celui qu'on a appelé "le mage du Kremlin", à savoir son plus proche conseiller. Dans le roman, l'homme s'appelle Vadim Baranov, dans la réalité il s'agit de Vladislav Sourkov. Sa vie est un véritable roman. L'auteur parvient à retranscrire les liens de  Poutine avec Baranov/Sourkov. Il donne au lecteur un aperçu de la façon dont le chef russe traite ses collaborateurs.

Le roman a été écrit avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ce qui est bluffant, c'est qu'il nous éclaire sur les motifs de la guerre et sur la façon dont elle est menée côté russe. Nous comprenons également comment s'exerce le pouvoir totalitaire de Poutine et comment il parvient à rester en place. 

Je vous conseille vraiment cette lecture !

Challenge "Ecoutons un livre"

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