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Rendez-vous fin janvier. Si vous souhaitez participer, vous pouvez déposer le lien vers vos billets ici ou m'envoyer un mail à sylir@orange.fr
J'en profite pour vous souhaiter une belle année 2023. Mon emploi du temps va s'éclaircir d'ici quelques semaines, j'espère donc reprendre mon activité "blog" avec plus de régularité.
De mon côté, j'ai écouté "La commode aux tiroirs de couleur" d'Olivier Ruiz et vraiment beaucoup aimé (je ne m'y attendais pas vraiment). Billet à suivre sur décembre.
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Je manque d'assiduité depuis de nombreux mois. Pour autant, je ne veux pas lâcher ce blog qui m'a apporté beaucoup de bonheur et tant de belles rencontres. En attendant de retrouver plus de temps et d'énergie pour écrire régulièrement, je vais continuer à regrouper certaines lectures. Aujourd'hui, je vous parle de trois ouvrages de cette rentrée littéraire, très différents les uns des autres. J'ai aimé les trois, avec une préférence pour le dernier.
La petite menteuse - Pascale Robert-Diard - L'iconoclaste (217 pages)
Lisa demande à Alice, avocate, de la défendre dans un procès en appel pour une affaire de viol, dans lequel elle a eu gain de cause en premier instance. La jeune femme tient cette fois à être défendue par une femme. Alice accepte, ne se doutant pas de ce qui l'attend.
"La petite menteuse" est une histoire subtile, qui donne à réfléchir sur le recueil de la parole des enfants et adolescents et sur la justice de façon générale. Une place très minime est accordée à l'accusé, ce que l'on peut comprendre vu la tournure que prend le procès, mais j'avoue que cela m'a un peu dérangée. En dehors de ce bémol, j'ai aimé cette lecture et je vous la recommande.
V13 - Emmanuelle Carrère - P.O.L (363 pages)
Je lis systématiquement les ouvrages d'Emmanuel Carrère à leur sortie. Je suis fascinée par son écriture, la diversité des sujets qu'il traite et sa capacité à m'embarquer à chaque fois. Je dirai que V13 est un peu différent de ce que l'écrivain nous offre habituellement puisqu'il s'agit d'un recueil de chroniques judiciaires autour du procès des attentats du 13 novembre 2015.
Ce n'est pas une lecture dans laquelle je me suis plongée sans appréhension mais je ne regrette nullement d'avoir dépassé mes craintes. J'ai aimé la façon dont l'écrivain nous raconte les longs mois pendant lesquels, chaque jour où presque, il s'est assis sur un banc pour écouter les protagonistes de ce procès hors norme. Pris séparément, les récits des victimes deviennent des drames individuels, plus touchants les uns que les autres. J'ai trouvé intéressant de lire le portrait des avocats et magistrats qui sont intervenus à l'audience. La lecture de ces chroniques m'a donné l'impression d'avoir assisté, par procuration, à ce procès historique. C'est une lecture dont on ne sort pas indemne, vous vous en doutez.
Que reviennent ceux qui sont loin - Pierre Adrian - Gallimard (181 pages)
Nous sommes dans le Finistère, dans un village de bord de mer qui pourrait être le mien . Un jeune homme d'une trentaine d'années revient, pour les vacances d'été, dans la maison familiale où se retrouve chaque année la famille élargie. Une nouvelle génération est arrivée. Il est maintenant le jeune oncle sans enfant. Le jeune adulte retrouve les sensations oubliées : les retours de plage, les repas en famille, les soirées au bar. Il est heureux de passer du temps avec les siens, notamment avec sa grand-mère désormais très âgée, tout en ayant l'impression de vivre la fin d'une époque. Nous verrons qu'il ne se trompe pas.
J'ai eu envie de découvrir ce roman après qu'il m'ait été recommandé par des amies. Je ne m'attendais pas à être aussi touchée par cette histoire et par la profonde nostalgie qui s'en dégage. J'ai parcouru les dernières pages le cœur serré, bouleversée par la fin de ce roman si triste mais si beau ! Pierre Adrian a une très belle plume et m'a embarquée bien plus loin que je ne l'imaginais au départ.
Avez-vous lu certains de ces romans, vous ai-je donné envie de les découvrir ?
Lizzie - éditions Emmanuelle Collas - Lu par : Léonie Simaga - Durée : 4 h et 23 min
Cela fait déjà quelques semaines que j'ai écouté ce roman, quasiment d'une traite, à l'occasion d'un trajet en voiture. J'ai été happée par l'histoire de ces trois femmes, mariées de force à un homme qu'elles n'ont pas choisi. Chacune réagit à sa façon en fonction de son âge, de sa personnalité mais aussi de sa position de première ou seconde épouse. Non seulement ces pauvres femmes doivent composer avec un homme autoritaire, égoïste et machiste mais en plus elles doivent supporter au quotidien la polygamie. La solidarité entre les femmes n'existe pas. Les hommes font tout pour cela : diviser pour mieux régner, c'est bien connu.
Je suis sortie du roman écœurée et révoltée par le sort de ces femmes. Leur histoire est inspirée de pratiques qui perdurent dans la région du Sahel, surtout dans les familles riches. Le seul conseil donné par leur entourage à ces épouses est de faire preuve de "munyal" (patience). Aucune aide ne leur est apportée.
"Accepter tout de nos époux. Il a toujours raison, il a tous les droits et nous, tous les devoirs. Si le mariage est une réussite, le mérite reviendra à notre obéissance, à notre bon caractère, à nos compromis ; si c’est un échec, ce sera de notre seule faute. Et la conséquence de notre mauvais comportement, de notre caractère exécrable, de notre manque de retenue. Pour conclure, patience, « munyal » face aux épreuves, à la douleur, aux peines"
A noter que ce roman a obtenu le Goncourt des Lycéens, en 2020. C'est un très bon choix, comme d'habitude. Je conseille vivement la version audio y compris aux personnes qui n'ont pas l'habitude de ce format. Le livre, assez court, est très bien lu et sa construction ne comporte pas de difficultés particulières (c'est préférable quand on débute avec les livres audio).
Voici (enfin) quelques impressions sur mes lectures audios de juillet et août.
Ce que nous confions au vent - Laura Imai Messina
Cette histoire a été inspirée à l'autrice par "la cabine du vent" une cabine téléphonique installée au milieu d'un jardin, dans un coin du Japon. Ceux qui le souhaitent décrochent le téléphone et parlent à leur(s) mort(s). Cette démarche, qui peut paraitre étrange, aide "ceux qui restent" à surmonter leur peine. Nous suivons principalement deux endeuillés qui ont pris l'habitude de fréquenter la cabine téléphonique : un homme et une femme...
L'idée de départ est intéressante et la lectrice est agréable à écouter mais j'ai trouvé ce roman assez prévisible dans son dénouement et un peu trop "feel good" à mon goût. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Revenir à toi - Léonor de Ricondo
Magdalena est appelée par les services sociaux pour se rendre au domicile de sa mère qui n'est plus capable de vivre seule. Sans enthousiasme, Magdalena retrouve Apollonia, qui l'a abandonnée enfant et dont elle ne sait pas grand chose. Apollonia ne parle pas et n'exprime aucune émotion. Magdalena va toutefois s'accrocher pour tenter de comprendre qui sa mère et quel est son passé.
J'étais ravie de renouer avec la plume de cette autrice que j'aime beaucoup. Hélas, je suis restée à distance des personnages, sans éprouver grande émotion à l'écoute de leur histoire. La lectrice, Clotilde Courau, bien que très bonne lectrice, n'a pas sauvé mon écoute. Je suis sortie déçue de cette histoire que j'ai trouvée assez convenue.
les enfants sont des rois - Delphine de Vigan
Nous suivons deux femmes que tout oppose. Mélanie, influenceuse, met en scène ses enfants sur les réseaux sociaux. Clara, sans enfants, exerce le métier de "procédurier" dans la police. Elle traque les indices, fait des recherches. Une enquête la conduit à compulser les contenus produits par Mélanie.
Après deux déceptions, j'étais en attente d'une écoute qui m'emporte. Cela a été le cas avec ce texte que j'ai beaucoup aimé. Delphine de Vigan, qui s'empare souvent de sujets de société, a choisi cette fois de construire un roman autour du thème des réseaux sociaux et de leur impact sur les enfants. Elle nous offre un roman efficace et percutant. Je dois dire que je suis sortie de cette lecture abasourdie.
J'espère que vous avez passé un bel été et que vos lectures et écoutes vous ont comblés.
De mon côté j'ai moins lu (y compris audio) que d'habitude et je n'ai pas pris le temps de chroniquer mes lectures. J'essayerai, d'ici fin septembre, de publier un billet récapitulatif.
Avec quelques jours de retard, voici les écoutes de l'été des fidèles du challenge :
Chaque année je participe avec un grand plaisir au mois anglais sur les blogs. Cette année, ma participation sera modeste. Ce billet, dans lequel je vais regrouper trois lectures, sera le seul. Après une grosse panne de lecture, je me suis remise à lire mais je n'ai pas retrouvé la motivation de passer des heures, chaque mois, à écrire des chroniques. Pour l'instant, je me contente donc de faire des billets récapitulatifs et cela me convient bien ainsi.
La fabrique des poupées - Elizabeth Macneal (traduit par Karine Reignier-Guerre) - lu par Thierry Jansen
Iris travaille avec sa sœur dans une fabrique de poupées. La jeune femme passe ses journées à décorer des poupées qui seront vendues à des particuliers. Ce n'est que la nuit, en cachette, qu'elle peut s'adonner à sa passion, le dessin. Quand l'occasion lui est donnée de quitter la fabrique, elle n'hésite pas longtemps. Iris est désormais payée pour être le modèle d'un séduisant peintre, qui lui donne des cours de dessin. Sa vie presque idéale va être bouleversée quand un homme psychologiquement perturbé s'entiche d'elle...
"La fabrique des poupées" est une sorte de thriller d'époque. Nous sommes dans le Londres de Dickens. Le rythme, assez lent, s'accélère à la fin du roman, quand la vie de la jeune femme est clairement menacée. J'ai regretté que l'intrigue soit si prévisible. C'est le genre de romans qui se lit aisément mais qui ne reste pas bien longtemps en mémoire. De mes trois lectures, c'est le livre que j'ai le moins apprécié, bien que ce soit une écoute plutôt plaisante.
Un fils exemplaire - Angela Huth (traduit par Marie-Odile Fortier)
Angela Huth est une romancière qui ne me déçoit jamais. Elle m'embarque dès les premières lignes, quel que soit le thème qu'elle explore. Avec "un fils exemplaire", l'autrice se penche sur les liens "mère-fils", choisissant pour personnage maternel, Belle, une femme qui mise exagérément sur la relation avec son fils. Quand son mari la quitte, Belle trouve avec Tim l'équilibre qui lui convient. Mais comme tous les enfants, Tim grandit et s'éloigne de sa mère peu à peu. Belle essaye de trouver d'autres centres d'intérêt mais y parvient difficilement...
On pourrait à reprocher à Angela Huth de pousser son personnage aux limites de la caricature mais c'est justement ce qui me plait chez cette romancière. J'ai particulièrement aimé un certain retournement de situation, assez jubilatoire. Pas tendre avec son personnage, Angela Huth lui offre toutefois, à la fin du roman, la perspective d'un horizon plus serein. J'ai beaucoup aimé !
Le chagrin des vivants - Anna Hope (traduit par Elodie Le Plat).
Lu par Dominique Blanc
Ce livre est le premier roman d'Anna Hope, que je connaissais de nom, sans l'avoir lue jusqu'ici. Nous sommes dans les années 20, en Angleterre. La population, marquée par la guerre, se remet difficilement de ces années noires. Les survivants sont blessés dans leur corps et dans leur âme. Les femmes qui ont perdu un mari ou un fils tentent de se reconstruire. Nous suivons plusieurs personnages qui ne semblent pas avoir de liens entre eux mais qui sont pourtant unis sans le savoir.
Le chagrin des vivants est un roman d'une grande délicatesse. Anne Hope explore les sentiments de ses personnages avec beaucoup de sensibilité. J'ai beaucoup aimé sa façon de traiter le sujet de l'après-guerre, en choisissant de s'intéresser aux blessures de ceux qui restent. Le titre, que je trouve magnifique, donne le ton du roman. Je tiens toutefois à souligner que ce n'est pas un roman triste mais au contraire porteur d'espoir. Anna Hope montre que le chagrin n'est qu'une étape, que la vie finit par reprendre le dessus.
Dominique Blanc incarne chacun des personnages avec justesse et sensibilité. Sa lecture apporte une réelle valeur ajoutée au texte.
Un très beau roman et une magnifique interprétation.
Ce sont trois livres bien différents que je vous ai présentés ! Trois styles, trois époques, trois auteurs. Avez- vous lu un ou plusieurs de ces livres ?