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De Karen Blixen, je connaissais le roman le plus connu "la ferme africaine". Je me souvenais également de son adaptation à l'écran par Sydney Pollac "'Out of Africa", avec, dans le rôle principal, la merveilleuse Meryl Streep. Quand, dans la rentrée de janvier, j'ai repéré "Baronne Blixen", ce titre a attiré mon attention pour deux raisons. La biographie est un genre littéraire que j'apprécie et j'étais curieuse d'en savoir plus sur cet écrivain dont le roman fait partie des rares à avoir survécus à mes déménagements successifs.
"Baronne Blixen" n'est pas une biographie linéaire. Dominique de Saint Pern donne la parole à Clara Selborn, la secrétaire particulière de Karen Blixen. Clara a accompagné l'écrivaine pendant plus de vingt ans, se dévouant entièrement à une femme dont elle admirait la plume et la personnalité. Après quelques propos introductifs, nous sommes au Kenya en compagnie de Meryl Streep, qui a souhaité rencontrer Clara Selborn, bien que cette dernière n'ait pas connu la période africaine de l'écrivaine. C'est donc dans la peau d'un observateur de Karen Blixen que s'est glissée Dominique de Saint Pern, ce qui m'a un peu déconcertée dans un premier temps. Clara Selborn aurait-elle aimé que l'on emprunte sa voix ? Aurait-elle été en phase avec ce portrait de l'écrivaine ? Nul ne le sait. Mais devant la réussite de l'exercice, j'ai oublié cette interrogation.
"Baronne Blixen" est une biographie dans laquelle on voyage. En Afrique, avec Meryl Streep et Clara Selborn, puis avec Karen Blixen de 1914 à 1930. Nous découvrons une femme assez marginale, qui aime chasser dans la brousse et sait se servir d'un fusil pour tuer un animal. Elle s'entend mieux avec les africains qu'avec les expatriés. Peu épanouie dans son mariage (de raison plus que d'amour), Karen tombe amoureuse d'un homme qui perdra la vie dans un accident d'avion. En 1931, après la faillite de sa ferme, nous la retrouvons au Danemark, brisée, mais encore combative en dépit de la maladie qui la ronge. C'est une autre facette de Karen Blixen que nous découvrons alors. Tyrannique et manipulatrice, l'écrivaine est toutefois dotée d'un charme auquel on ne peut que succomber.
J'ai beaucoup aimé le portrait subtil et nuancé de cette femme qui détonnait avec son époque. Je ne suis pas certaine d'aimer les œuvres de Blixen (en dehors de la ferme africaine) car il s'agit principalement d'écrits flirtant avec le fantastique mais je tenterai tout de même de lire quelques-unes de ses nouvelles, par curiosité.
Une biographie qui m'a captivée !
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