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"Nous entrons dans la vie décidés à ne rien négocier qui soit en dessous de nos rêves, jusqu'au jour où nous découvrons, avec rage ou amertume, ou un soulagement lâche (et sans doute un peu de tout ça), qu'il existe un espace presque infini pour les compromis pourris".
Le livre commence en 1981, Mitterrand vient d'arriver au pouvoir avec la promesse de changer la vie des français. André a 20 ans et la vie devant lui. Quand on lui propose de passer l'été à New-York, il saute sur l'occasion. C'est ainsi qu'avec son ami François, il s'envole pour la ville de ses idoles, imaginant les rencontrer au détour d'une rue. Il déchantera, bien-entendu. Pour autant, il se souviendra longtemps de cet été d'insouciance, marqué par des expériences diverses et variées, notamment sexuelles. Côté boulot, il sera chargé de recueillir le témoignage d'une française au parcours singulier, qui a émigré à New York après la guerre.
"Changer la vie " est un roman au style assez déroutant. Le langage est plutôt oral, de nombreuses phrases en anglais se glissent dans le roman, pas toujours traduites (mais sans aucune complexité). L'auteur pratique l'autodérision et ne se prend pas au sérieux. Les références musicales sont nombreuses, j'en ai saisi une partie, pas toutes.
Je ne dirai pas que j'ai aimé ce livre, mes goûts me portent vers des écritures plus classiques. J'ai toutefois passé quelques bons moments en compagnie d'André. J'ai souvent souri de ses aventures (et mésaventures), en me disant que c'est chouette, tout de même, d'être jeune, d'avoir la vie devant soi et une insouciance qui permet de vivre les événements sans trop se poser de questions. A la fin de l'été, une douche froide attend le narrateur (l'insouciance a parfois un prix) mais au final, il s’accommodera plutôt bien de ce petit gros imprévu qui marquera pour lui le début d'une nouvelle vie.
Une lecture assez singulière, sans doute en raison du style.