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"Pour de nombreux jeunes, le raisonnement est le suivant, « La France n’a pas fait de moi un médecin, c’est un pays de salauds, je les emmerde ». Mais peu de gens osent leur répondre que de très nombreux Maghrébins sont devenus médecins, avocats et que toutes les conditions sont offertes par la France pour y arriver et que ce n’est peut-être pas du devoir de la France d’amener tous ces enfants, Français de souche ou issus de l’immigration, parmi la bourgeoisie".
Lydia Guirous est une enfant de l'immigration. Avec ses parents, elle a quitté l'Algérie pour la France à l'âge de six ans. A Roubaix, la famille a tout fait pour s'intégrer et Lydia, brillante élève, a saisi sa chance et bénéficié de la gratuité des études en France. Diplômée de l'université Paris Dauphine et d'une école de commerce, elle se bat pour la laïcité et contre la montée du communautariste. Bien entendu, tout n'a pas été simple dans son parcours, mais elle démontre par son exemple que l'on peut y arriver quand on met toutes les chances de son côté.
La jeune femme demande aux français de défendre la culture française et les valeurs républicaines. Elle cite l'exemple de Roubaix qui a perdu son identité et ressemble désormais à une sorte de "Bled"; Les immigrés d'origine maghrébine y vivent entre eux, sans se donner la moindre chance de s'intégrer. Elle considère que les politiques qui acceptent le communautarisme le font par intérêt personnel, pour des voix supplémentaires aux élections mais qu'au final, c'est "la blonde" qui récolte les fruits de tout cela.
Elle s'oppose à l'autorisation du port du voile, qui va à l'encontre de l'égalité des sexes, et considère que le "hallal" n'est autre qu'un commerce lucratif permettant à certains de "s'en mettre plein les poches". Ses positions sont courageuses et les islamistes intégristes la taxent de "collabeur". J'avoue que son souhait de fermeté et son refus des compromis m'a surprise et interpellée. Si Lynda Guirous n'était pas d'origine maghrébine, ses positions pourraient être interprétées comme un manque de tolérance. Elle considère qu'en ne défendant pas suffisamment nos valeurs et se montrant trop laxiste, nous faisons le jeu des extrémistes. Voilà qui donne à réfléchir, surtout après les événements du début de l'année.
La version audio se prête bien à ce texte, que je vous conseille (en version papier si l'audio ne vous tente pas).
Un sujet délicat, des positions courageuses.
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Lu dans le cadre du Prix "Lire dans le noir".