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Une bombe est tombée sur une ferme, nous sommes en guerre. Les seuls rescapés sont une jeune femme et un porcelet. La femme a perdu son enfant, le porcelet a vu mourir sa mère. Les deux êtres vont faire un bout de chemin côte à côte, la femme nourrit le jeune animal. Puis ce sera une daine qui prendra soin de lui. La chance lui sourit, il aurait dû mourir dix fois mais il s'en est toujours sorti. La rencontre avec un jeune adolescent blessé va être de nouveau une belle opportunité puisqu'il va naître une seconde fois, enfin, d'une certaine façon.... Ce résumé de la première partie doit vous paraître un peu étrange mais vous l'aurez compris nous sommes dans le registre du conte, donc tout est possible. Je dois dire que cette partie, originale et prenante est ma préférée.
Dans la seconde partie, en lien avec la première, nous faisons la connaissance de Babel, un jeune garçon sauvage et peu civilisé, qui a perdu la mémoire. Par chance, il a été recueilli par une femme qui l'a pris sous son aile. Nul ne sait d'où il vient. Peu à peu, grâce aux rencontres qu'il fait, Babel se civilise, tout en gardant la fraîcheur de celui qui a découvert le monde sur le tard et continue à s'en émerveiller. Il représente la bonté et la joie de vivre quand tout autour de lui respire la cruauté et la haine.
Sylvie Germain nous présente un monde violent, irrespectueux des animaux et de la nature. Un pays imaginaire, qui fait miroir au nôtre et dans lequel les hommes s’entre-tuent et se font du mal. J'ai trouvé le propos (hélàs) juste mais je dois dire que j'ai regretté, par moments, que le discours philosophique éclipse un peu trop l'histoire. En dehors de Babel (qui devient Abel), je suis restée à distance des personnages.
Ce n'est pas le livre de Sylvie Germain que je préfère, mais c'est une lecture intéressante et d'actualité.
L'avis de Jostein
Lu dans le cadre d'un partenariat avec Albin Michel.