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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 00:06

Les editions Noir sur Blanc 2016 - 196 pages

"Je n’ai qu’un peu de beauté à offrir au monde, celle du tremblement d’une flamme dans la nuit. Peut-être est-ce dérisoire, mais c’est mon seul talent. Je ne veux plus peindre à la lumière du jour, qui ne sait éclairer que terreur et désolation. C’est au creux de mon atelier, dans ce refuge, que je cherche à donner vie à cette lumière qui m’appelle et m’accompagne.".

Comme dans "Les heures silencieuses" (le premier roman de Gaëlle Josse), c'est un tableau qui marque le point de départ de l'histoire ou plus exactement des deux histoires qui constituent "L'ombre de nos nuits". La première histoire commence en 1639, année de la création, par Georges de La Tour, de son célèbre "Saint Sébastien soigné par Irène". Au centre du tableau, une jeune femme soigne un blessé. La lumière éclaire son visage. Le modèle n'est autre que Claude, la fille de l'artiste. C'est du moins ce qu'imagine Gaëlle Josse. Le calme et la dévotion se lisent sur le visage de la jeune fille. Elle a aimé un homme, elle y pense en posant pour ce tableau. Son père n'est pas au courant de cette histoire. Il ne songe pas à ce que sa fille a dans la tête, il est concentré sur la toile qu'il ambitionne de vendre au roi. Dans la pièce, il y a aussi son fils, qui l'aide maladroitement dans son travail et Laurent, l'apprenti, qui aime Claude en secret...

En alternance avec cette histoire, Gaëlle Josse nous en propose une autre. Celle d'une femme qui visite le musée de Rouen où se trouve aujourd'hui le tableau de Georges de La Tour. Nous sommes au printemps 2014. La femme dont il est question, assise face au tableau, songe à l'histoire d'amour à sens unique dont elle a eu mille peines à guérir. En admirant le tableau de George De La Tour, elle laisse libre cours à ses pensées et nous les partageons..

"Comment un peintre aborde-t-il un sujet ? Comme un nouvel amour ? Collision frontale ou lente infusion ? La claque ou la pieuvre ? Le choc ou la capillarité ? Plein soleil ou clair-obscur ? Toi, tu m’avais éblouie. Ensuite, je me suis aveuglée".

J'aime beaucoup les histoires dont le point de départ est un tableau. J'ai particulièrement apprécié celle-ci, plus encore, peut-être que "les heures silencieuses". Pendant ma lecture, j'avais une préférence pour l'histoire se déroulant en 1639 mais au final j'ai aimé l'intégralité du roman. L'histoire de la femme amoureuse a simplement mis un peu plus de temps à m'atteindre mais elle y est parvenue.

Le lien entre les deux histoires est subtil et ténu. C'est un jeu d'ombres et de lumières qui se répondent grâce à la magie de l'écriture de Gaëlle Josse, une écriture sublime et délicate dont je ne me lasse pas.

Le très beau billet du Petit carré jaune

Un petit bijou.

Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio. (une très bonne pioche !)

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commentaires

E
Il faudra que je découvre l'auteur.
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S
@Emma : je te le conseille !
V
Comme tout le monde semblait avoir aimé son roman sur Ellis Island et pas moi, j'ai tendance à me dire que ce n'est pas une auteure pour moi.
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A
Une auteure que j'apprcéie. Ce coup de coeur me donne envie de lire ce roman.
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G
je le veux celui-là !
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S
@Gambadou : je ne suis pas surprise...
A
Je n'ai toujours pas lue Gaelle Josse, mais je suis persuadée que je vais aimer... On m'a parlé dernièrement des "Heures silencieuses".
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S
@Antigone : oui, je suis certaine que cette auteure te plairait. Les heures silencieuses est très bien aussi (et sorti en poche).