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Cette biographie raconte, de façon romancée, l'épisode Bruxellois de Charlotte et Emily Brontë, alors qu'elles étaient âgées respectivement de 25 et 23 ans. Charlotte avait réussi à convaincre le Pasteur Brontë de la nécessité, pour elle et sa sœur, d'améliorer leur français dans l'idée d'ouvrir une école à Haworth, leur village natal (ce qu'elles ne feront pas, finalement).
Les voici donc toutes deux pensionnaires à l'école Héger, à Bruxelles. Ce sont des élèves au statut particulier car elles sont plus âgées que les autres élèves. L’adaptation est très difficile pour Emily, assez sauvage et amoureuse de la nature. Elle a le mal du pays. Charlotte, en revanche, se fait bien à sa nouvelle vie. Elle aime se promener dans les rues de la capitale belge, seule ou accompagnée. Hélas, avant la fin de leur séjour, elles seront contraintes de rentrer en Angleterre car leur tante vient de décéder. Charlotte repartira seule à Bruxelles quelque temps après, comme enseignante et élève. La seconde partie de son séjour ne se passera pas aussi bien que la première...
En effet, ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que Charlotte était tombée amoureuse du mari de la directrice, Constantin Héger. On ne sait pas si cet amour était réciproque mais on peut supposer qu'il n'était pas insensible au charme de Charlotte. C'est en tout cas le parti pris de Jolien Janzing. Ce dont on est certain, c'est que la directrice avait fini par s’apercevoir de l'attirance de Charlotte pour son mari et l'avait contrainte à démissionner. De retour en Angleterre, Charlotte, brisée, avait mis des mois à se reconstruire, envoyant à son "Maître", des lettres désespérées.
Parallèlement à l'histoire de Charlotte et de Constantin Héger, nous suivons l'idylle du roi Belge de l'époque avec une jeune fille de 16 ans issue de la bourgeoisie. Le parallèle est intéressant. Ce que j'ai aimé également dans ce roman, ce sont les descriptions de la vie des différentes classes sociales et de leur cohabitation, au 19ème siècle, à Bruxelles.
Avec une biographie romancée, il faut accepter, bien-entendu, la subjectivité de l'auteur. Je l'ai fait volontiers mais j'ai ressenti le besoin, une fois le roman terminé, de me documenter pour démêler le vrai du vraisemblable.
C'est une lecture agréable et intéressante pour qui s'intéresse aux soeurs Brontë.
Cette année, les anglais célèbrent le bicentenaire de la naissance de Charlotte Bronte. Je suis ravie de lui rendre avec ce billet, un petit hommage à l'occasion du mois anglais.