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D'origine espagnole, la mère de la narratrice, nommée Montsé, a partiellement perdu la mémoire mais se souvient parfaitement de l'été de ses quinze ans. Le temps d'une nuit, Montsé avait vécu un amour aussi beau que fugitif avec un soldat français qu'elle n'a jamais revu. Neuf mois plus tard, un enfant était né de cette union. Nous sommes alors au tout début de la guerre civile espagnole mais la jeune fille est tellement absorbée par les conséquences de sa folle nuit qu'elle ne mesure pas vraiment se qui se trame autour d'elle. Dans les mois qui vont suivre, sa vie et celle de sa famille seront pourtant bouleversées par les conséquences de cette guerre fratricide.
L'auteure fait régulièrement s'exprimer Montsé en fragnol (mélange de français et d'espagnol) ce qui rend la narration vivante et souvent amusante. On ressent tout l'amour de Lydie Salvayre pour sa mère. L'auteure s’appuie également sur les écrits de l'écrivain Georges Bernanos sur la guerre d'Espagne et notamment sur le rôle accablant des évêques dans le massacre d'innocents. Ces écrits complètent et éclairent l'histoire familiale de Lydie Salvayre.
On a beaucoup parlé de ce livre dans les médias quand il a obtenu le Prix Goncourt en 2014 et un détail m'avait un peu refroidie : les phrases en espagnol que l'auteur distille au fil de son récit. J'avais tort. Je ne comprends pas cette langue mais je n'ai pas été gênée. Les phrases en espagnol ne sont pas essentielles à la compréhension du texte.
J'ai écouté ce livre à l'occasion de mon séjour à Barcelone. C'était un bon choix pour appréhender ce pan de l'histoire espagnole. Le texte se prête à la forme audio et l'interprétation est parfaite.
Un roman original par sa forme et passionnant d'un point vue historique.
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Lu dans le cadre de Écoutons un livre.