
Babel (Actes Sud) - 416 pages - traduit de l'anglais (américain) par C. TRALCI, P. ARONSON, E ARONSON
Voilà un bon bout de temps que je voulais livre cet ouvrage qui se trouve dans ma pile à lire depuis plus d'un an. Quand Enna a lancé son challenge "African American History Month", je me suis dit que ce serait le moment idéal de découvrir cette histoire. J'ai bien fait car j'ai adoré les personnages tout autant que l'ambiance de ce roman.
Si comme moi, le nom des Suprêmes ne vous dit rien, voici un petit extrait qui devrait vous rafraîchir la mémoire.
Les suprêmes dont il est question dans ce livre ne sont pas ces chanteuses des années 60 mais trois copines qui ont hérité de ce surnom à la même époque car elles étaient inséparables. C'est encore ainsi qu'on les surnomme dans la petite ville de l'Indiana qu'elles n'ont jamais quittée. Ces quinqua ont eu des chemins de vie différents mais n'ont jamais perdu l'habitude, chaque dimanche, de se retrouver avec leurs maris dans un petit restaurant haut en couleur de la ville.
Nous suivons tout particulièrement Odette, qui découvre au début de l'histoire qu'elle est atteinte d'un cancer. Ne fuyez pas, ce livre n'a rien de triste. Odette a un bon moral et un sens de l'humour qui la sauve de toutes les situations. Elle a par ailleurs un don particulier, celui de pouvoir converser avec des fantômes (dont sa mère). Les discussions avec ces joyeux morts sont particulièrement cocasses. L'univers d'Odette est chaleureux et plein de fantaisie. Ses copines quinquas, bien que traversant elles-aussi des moments difficiles, vont l'épauler (quand ce n'est pas l'inverse).
"Suprêmes" est un roman rafraîchissant sans être mièvre. En toile de fond, un sujet plus sérieux. Il est question de la ségrégation raciale qui a marqué la ville et laissé quelques empreintes.

Un roman anti-morosité que je vous conseille absolument.