
Audiolib 2018 - 10 h 58 - Traduit pas C. Berg - Lu par Odile Cohen
L'histoire commence par la découverte des restes d'un homme dans la panse d'un ours. Nous sommes en pleine forêt de la Laponie suédoise. Même s'il est rare qu'un ours s'attaque à un homme, cette mort est considérée comme accidentelle . Elle deviendra suspecte quand, plusieurs mois plus tard, le rapprochement sera fait entre plusieurs morts violentes d'une même famille. La dernière en date étant la mort d'une femme à coups de fourche.
Le procureur qui prend en main l'affaire à ses débuts s'appelle Rebecka Martinsson. Elle est très perspicace mais se fait voler l'affaire par un collègue qui flaire un retentissement médiatique dont il pourrait tirer profit. Nettement moins futé que sa collègue, il massacre l'enquête. Rebecka, qui n'a pas dit son dernier mot, continue à s'intéresser à l'affaire clandestinement, avec l'accord tacite de ses collègues de la police. Comme vous pouvez l'imaginer, c'est Rebecka qui dénouera l'affaire...
Le roman se déroule sur deux époques. Nous suivons alternativement l'enquête en cours et l'histoire d'Elena, dans les années 1914. Cette dernière, institutrice, va tomber amoureuse d'un riche industriel et maire de la ville où elle enseigne. Ce retour-arrière est l'occasion pour l'auteur de nous présenter la vie économique et sociale de l'époque.
Je ne suis pas une grande adepte de polars, je suis même extrêmement difficile en la matière. "En sacrifice à Moloch" ne fera pas partie de ceux qui me resteront en mémoire. Je me suis ennuyée durant la première partie du roman, que j'ai trouvée assez lente au niveau du déroulement de l'intrigue. La deuxième partie m'a davantage tenue en haleine. Le deuxième reproche que j'aurai à formuler concerne les personnages, que j'ai trouvés assez caricaturaux.
Pour ce qui est de version audio, j'ai été un peu déçue par la lectrice. Je connaissais la voix d'Odile Cohen que j'avais appréciée dans "la liste de mes envies" et dans "les apparences".J'ai aimé l'interprétation de la partie actuelle mais beaucoup moins celle se déroulant au siècle dernier. Odile Cohen adopte un ton un peu "nunuche" quand il est question de l'histoire de l'institutrice, j'aurais aimé plus de sobriété dans l'interprétation.
Je suis sans doute un peu sévère avec ce roman. Mes co-jurés le sont nettement moins. Allez-donc lire les avis de Sandrine et Enna, avec lesquelles je partage une lecture commune aujourd’hui-même.
Lu dans le cadre du Prix Audiolib 2018
