Stock 2018 - 280 pages
Sur les berges d'une île volcanique dont les habitants ont pour projet de faire construire des thermes, trois corps d'hommes noirs sont découverts. Le maire se rend sur les lieux avant que l'affaire ne s'ébruite et décide de garder l'information secrète, en raison du projet en cours. Avec une poignée de complices, il décide de cacher les corps. Seul l'instituteur du village, témoin de la découverte, est en désaccord avec le maire. Nous verrons que cette attitude lui attirera de gros ennuis. Mais avant cela, l'enseignant mènera sa petite enquête pour tenter de comprendre comment et pourquoi les corps ont échoué sur l'île. Dans le même temps, un inconnu débarque du continent et suscite l'inquiétude du maire et de toute sa clique. Qui est t'il ? Est-ce un inspecteur de police ?
"L'archipel du chien" est une fable sociale sur fond de crise migratoire. Les personnages, peu attachants, vivent repliés sur eux-mêmes dans une île qui devient de plus en plus ingrate au fil du roman, frappée par une étrange mais légitime malédiction. Les éléments naturels manifestent leur mécontentement, refusant d'être les complices de cette histoire sordide et inhumaine. Le curé, blasé et désinvolte n'apporte pas un brin de morale à cette affaire.
Voilà une lecture dérangeante, qui nous met face à notre lâcheté vis à vis des migrants. Ce n'est pas le meilleur Claudel que j'aie lu, même si je reconnais des qualités à ce roman. Je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour les personnages, tous plus cyniques les uns que les autres, en dehors de l'instituteur. C'est sans doute pour cela que je n'ai pas réussi à adhérer totalement à l'histoire. Cela dit, c'est une lecture que je ne regrette pas et qui me restera certainement en mémoire.
A découvrir.