
Audiolib (Fayard) - 16 h 58 - lu par Thibault de Montalembert
"Comme il vivait au Métropole depuis quatre ans, le comte se considérait comme un expert de l’hôtel. Il appelait les membres du personnel par leurs prénoms, savait quels services on pouvait y obtenir, connaissait par cœur les styles des différentes suites Mais une fois pris en main par Nina, il se rendit compte qu’il restait en réalité un novice".
L'histoire commence dans les années 20. Le conte Rostov vient d'être condamné, par un tribunal bolchevique, à vivre en résidence surveillée dans une petite chambre située dans les combles du Metropol, un grand hôtel de Moscou. Le conte a échappé de peu au goulag car il est accusé d'être l'auteur d'un poème subversif.

Aristocrate un jour, aristocrate toujours, le conte accepte la sentence avec philosophie et s’accommode de sa nouvelle vie. Nous l'accompagnons durant les 30 années qu'il passera au Métropol (ce qui représente près de 17 heures d'écoute). Je ne vous dirai pas que je n'ai pas vu le temps passer car il y a quelques longueurs.
J'ai bien aimé la compagnie au conte Rostov, c'est un homme sympathique, bien élevé et ne manquant pas d'humour mais je dois avouer que je me suis un peu ennuyée à ses côtés car il ne se passe pas grand chose dans cet hôtel, un peu trop coupé de la grande histoire à mon goût (même si de temps en temps elle s'invite dans les lieux). Le conte y fait quelques rencontres marquantes. L'une d'entre elles lui donnera d'ailleurs une bonne raison de vivre. Dans la deuxième partie, un événement inattendu donne un second souffle au roman et réveille le lecteur assoupi mais l'histoire ne décolle pas autant que je l'aurais voulu.
Le lecteur, Thibault de Montalembert, incarne parfaitement bien le personnage. Ce n'est pas la première fois que je le croise à l'occasion d'une lecture audio et c'est une des voix que je préfère.
Une écoute agréable mais aussi pas enthousiasmante que je l'aurais imaginée.

