Verdier - 256 pages
"La nostalgie, c’est un applaudissement du passé. Dans une main, il y a des larmes. Dans l’autre, beaucoup de joie."
Dans ce récit autobiographique, l'écrivain se remémore son enfance loin des villes. Il passe beaucoup de temps avec ses grands-parents qu'il aime beaucoup. Le temps coule lentement, au rythme des saisons. Antoine est un enfant rêveur, assez solitaire. Il aime beaucoup lire.
Au début de ma lecture, j'imaginais que l'enfance de l'auteur se situait dans les années 60 /70. Je faisais des parallèles avec mes propres souvenirs de vacances à la campagne, chez mes grands-parents. J'ai constaté assez vite que je me trompais. Nous sommes en fait dans les années 80 : " Le milieu des années quatre-vingt, avant les ordinateurs, avant le règne du porno et des jeux vidéo immersifs, avant que tout se mette à trembler et à aller très vite. Avant que les gens tombent amoureux d'eux-mêmes, abimés dans leurs téléphones"
Dans la continuité de son enfance, Antoine Wauters vit aujourd'hui à la campagne, loin de l'agitation du monde. Il consacre son temps à l'écriture : "... je ne fore pas, je ne disque pas, je ne parle pas dans un micro, je n'ai pas d'avis à donner, ou à défendre, d'idées à faire valoir, je ne prends pas ma voiture le matin, ni mon vélo, je n'emmerde aucun collègue et n'oblige personne à me parler, encore moins à me téléphoner, je n'ai pas besoin de bureau, de fax, de logistique, le confort ne m'intéresse pas, ou très peu, je n'ai pas besoin d'être propre, d'acheter des costumes, de me coiffer, de m'habiller, non, je m'assieds gentiment à ma petite table, et j'écris."
Le plus court chemin est un récit très nostalgique. J'ai aimé me perdre dans les souvenirs d'enfance de l'auteur tout en trouvant surprenant qu'il soit à ce point ancré dans le passé, vu son âge (une petite quarantaine). Antoine Wauters a une belle plume, très poétique. Je le relirai certainement si l'occasion se présente.
Une agréable lecture.
J'ai gagné cet ouvrage dans le cadre d'un concours organisé par Lecteurs.com