15 mars 2008
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Traduit de l'hébreu, c'est le récit autobiographique d’un homme qui plonge dans sa mémoire pour tenter de comprendre sa vie. La présence de l'auteur au Salon du livre 2008 me donne l'occasion de vous présenter de ce livre, lu en 2005, et qui m'avait fortement marquée.
Aharon Appelfeld est né en 1932 dans une famille bourgeoise de juifs assimilés qui vivait dans la région de Bucovine (cette région faisait alors partie de la Roumanie). Après une petite enfance heureuse, il a vécu le pire : la perte de ses parents, la déportation et l’errance solitaire pendant plusieurs années. A la fin de seconde guerre mondiale, il s'est retrouvé en Palestine. Il a appris laborieusement l'hébreu et pour tenter de mieux s'intégrer, a occulté son passé. Mais peu à peu, il a compris que retrouver ses racines lui étaient indispensables pour avancer dans la vie.
C’est un témoignage impressionnant, d’une grande richesse émotionnelle mais également culturelle et historique. L'écrivain parle peu de son passage dans les camps de concentration, mais aborde la période heureuse de sa vie quand il vivait paisiblement avec ses parents, intellectuels éclairés. Il aborde aussi l'errance solitaire, effrayante pour un enfant jusqu'ici choyé. De cet avant, les souvenirs sont flous, principalement des odeurs, des sensations physiques…
Appelfeld n'a jamais perdu sa foi en l'homme malgré les épreuves qui l'ont touché. Il a passé sa vie à tenter de surmonter les traumatismes de l'enfance, à recoller des souvenirs épars pour en faire une histoire, la sienne.
Cathe a présenté trois livres de cet auteur (dont celui-ci). ici là et là
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