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Ecoutons un livre

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19 août 2008 2 19 /08 /août /2008 23:38


Denoel - 2001

Cécile, douze ans, est une toute jeune fille privée de son papa. Depuis la séparation du couple, la mère refuse à son ex-mari le droit de voir sa fille. Un jour, brûlant d'amour pour elle, il décide de l'enlever. Cécile est aux anges de retrouver ce papa qu'elle vénère comme une idole. Dans un tel contexte les retrouvailles ne peuvent être que merveilleuses. Hélas la tendresse qu'ils se manifestent l'un pour l'autre va au-delà de ce qui est acceptable entre un père et sa fille.

 

L'inceste ne peut qu'être que condamnable même lorsqu'il n'y a ni violence ni contrainte. Ce qui est dérangeant dans ce livre, c'est que les mots de Caroline Thivel décrivent un amour presque beau, presque pur. Mais un tel amour ne peut être que terriblement destructeur. On voit bien dans la suite de l'histoire à quel point Cécile a du mal à s'épanouir en tant que femme.

J'ai entendu hier à la radio la chanson assez scabreuse de Gainsbourg "
Lemon incest" et j'ai fait le rapprochement avec le livre. Les sentiments sont proches mais dans la chanson le mot "jamais" fait la différence :
L'amour que nous ne ferons jamais ensemble est le beau le plus violent le plus pur le plus enivrant...
 
 

J'ai aimé ce livre pour la justesse et la délicatesse de son écriture. C'est un texte qui bouscule mais j'attends aussi cela de mes lectures. Le billet de Anne m'avait interpellée (ici).  Je comprends maintenant son malaise, je l'ai ressenti également même si l'auteur ne fait en aucun cas l'apologie de l'inceste.

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commentaires

J
J'imagine sans peine la difficulté d'écrire un billet sur un tel sujet ! Je le lirai peut-être s'il croise mon chemin à la biblio !
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S
<br /> @Joelle : oui, c'est assez difficile je dois dire et très scabreux mais c'est vraiment une lecture intéressante qui montre que les choses ne sont pas si simples quand il y a inceste. Il n'y<br /> a pas ici de préméditation de la part du père.<br /> <br /> <br />
G
Lecture dérangeante donc.. j'hésite
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S
<br /> @Gambadou : c'est un livre difficile à conseiller...<br /> <br /> <br />
M
Je ne sais pas si je le lirai, mais c'est un fait que certaines femmes abusées racontent qu'elles vivaient cela comme une sorte de privilège d'être celle de la fratrie que le père choisissait d'abuser, ou encore celle qui comblait le père bien mieux que la mère... Je précise bien "certaines", d'ailleurs celles-ci ont encore aujourd'hui un rapport à la loi plus que limite.Je trouve plutôt courageux d'écrire sur un fantasme qui tout de même nous a tous et toutes habités mais que nous avons su refouler et transformer.Et si ça dérange, tant mieux ! 
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S
<br /> @Moustafette : il n'y a pas ici de préméditation mais débordement de tendresse qui va trop loin. La fille n'a pas été abusée, dans le sens où on l'entend habituellement. c'est ce qui<br /> est le plus troublant dans l'histoire. Et elle n'en veut pas à son père.<br /> <br /> <br />
Y
Pour précision : Gainsbourg n'a jamais fait l'apologie de l'inceste, au contraire. dans sa chanson, dont il s'est expliqué mintes et mintes fois, il dit bien que l'amour qui lie un père et sa fille, forcément non physique, est le plus fort qui existe.C'est vrai que le jeu de mots Lemon incest peut être jugé "limite", mais c'est Gainsbourg et son plaisr des mots et ... de la provoc. pour le bouquin, que je n'ai pas lu, j'aime beaucoup ta conclusion, lorsque tu dis que tu attends aussi de tes lectures qu'elles te bousculent, j'ajouterai, même au rique d'être gêné voire choqué. Lire et aimer un texte pour ses qualités littéraires ne veut évidemment pas dire qu'on approuve le propos !
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S
<br /> @Yv : le jeu de mots de la chanson est limite et le clip aussi, d'ailleurs.. c'est ce que je voulais dire. J'aime beaucoup Gainsbourg et ses chansons même si parfois il poussait un peu le<br /> bouchon dans la provoc'<br /> Le livre ne fait pas l'apologie de l'inceste comme je l'ai dit mais la scène qui décrit ce qui s'est passé entre le père et sa fille est très belle et c'est dérangeant. Il faut continuer la lecture<br /> pour voir que l'auteur ne fait pas l'apologie de l'inceste.<br /> <br /> <br />
A
Je me souviens du post d'Anne. Je vais passer sur ce titre mais je comprends ton malaise et ton admiration pour le style, aussi... J'ai ressenti cette ambivalence à la lecture de Lolita de Nabokov, par exemple.
Répondre
S
<br /> @Antigone : je n'ai pas lu Lolita mais je pense que le malaise doit être encore plus important que dans celui-ci.<br /> <br /> <br />