Mais non je ne suis pas chauvine ! Mais bien-entendu, je me réjouis que le lauréat du prix Nobel de littérature soit d'origine bretonne. Voici deux extraits d'un article intéressant que j'ai trouvé dans le catalogue du Festival de Carhaix.
Il est question du lien entre Le Clézio et la Bretagne.
(On peut télécharger le catalogue ICI ).
Extrait 1 :
"Né à Nice le 13 avril 1940, JMG Le Clézio est le fils d'une Bretonne et d'un médecin de brousse britannique, longtemps en poste au Nigéria, qui était lui même le descendant d'un Breton qui avait fui la Terreur sous la Révolution et était parti avec son épouse s'installer en 1793 dans l'Île de France (devenue île Maurice après être passée quelques années plus tard sous autorité britannique).Clézio (ou Le Clézio) est un nom relativement répandu en Bretagne. Au recensement de 1901, on en comptait 195 dans les cinq départements bretons et, aujourd'hui, on y compte 160 abonnés au téléphone de ce nom. Ce nom de famille vient du mot breton Kleuz qui signifie fossé, talus et qui devient Kleuzioù au pluriel, Klézio dans le pays Vannetais. Du reste, Cleuziou est également un nom de famille répandu en Bretagne; on compte aujourd'hui 97 abonnés au téléphone de ce nom dans les cinq départements bretons."
Extrait 2 :
"JMG Le Clézio est aussi très attaché à ses origines bretonnes et lʼa exprimé à maintes occasions, notamment à Saint-Malo en 2002 : « J'appartiens à cette nation ». En 2007, il déclarait dans Télérama (n° 2993) :
« Mon imaginaire d'enfance est très lié à la Bretagne, où je passais mes étés, et dont est originaire ma famille, du côté maternel comme du côté paternel. Ma famille a immigré à l'île Maurice au XVIIIe siècle, mais elle avait gardé par-delà les générations la conviction que la Bretagne était « son » lieu, sa terre d'attache, son refuge. Cet attachement familial intense explique sans doute que pour moi, aujourd'hui encore, en Bretagne, le soleil n'a pas l'air d'être le même qu'ailleurs, la mer semble habitée, tout comme la lande. Lorsque j'étais enfant, j'étais insomniaque, et il m'arrivait de marcher seul dans la lande la nuit, d'y éprouver comme une présence souterraine, un illogisme, une magie. Je crois vraiment que ce que j'ai pu sentir au Vanuatu, mais aussi auprès des Indiens du Mexique et d'Amérique du Nord, je l'avais senti déjà, il y a cinquante ans, en marchant la nuit dans la lande bretonne. »
Depuis quinze ans, il possède une maison à Poullan-sur-Mer, dominant la baie de Douarnenez et regardant le cap de la chèvre et le Menez Hom. Au début de l'un de ses derniers livres, Révolutions, il a inscrit comme un clin d'oeil ces mots bretons : Avel, avelioù, holl avel, c'est à dire : vent, vents, tout n'est que vent."
Ci-dessus le chemin qui mène vers sa maison.
On comprend qu'il aime s'y ressourcer...