Editions Absalon - traduit de l'allemand - 2009 - 122 pages
Je ne suis pas une adepte des nouvelles, pourtant il m’arrive de temps à autre d’en lire, et de les apprécier. C’est le cas de « Murs de papier ». J’ai lu cet étonnant recueil la semaine dernière, une à deux nouvelles chaque soir. Je suis incapable d’en lire plusieurs à suivre, j’ai trop de mal à quitter une histoire pour me plonger dans une autre.
Chaque histoire (sauf une) évoque la relation d’un enfant avec ses parents. L’enfant est chaque fois un être surdoué, capable d’analyser finement et froidement le comportement de ses parents. Les géniteurs, quant à eux, entretiennent avec leur enfant une relation extrême. Dans « Expérience », par exemple, ils poussent leur rôle d’éducateur à l’absurde, considérant leur rejeton comme un sujet d’étude. Dans « Jours ouvrables », des parents dont le fils a été renvoyé de l’école, laissent l’enfant quitter le domicile le matin pour revenir le soir, histoire de ne pas perdre la face vis-à-vis des voisins…
Les nouvelles sont toutes surprenantes. Leur chute est inattendue et souvent cocasse, parfois affligeante. Un mot aussi sur la seule nouvelle qui donne la parole à un adulte : un monsieur est poursuivi dans un grand magasin par un enfant obsédé sexuel, situation assez surréaliste… Ces nouvelles sont intéressantes par leur originalité, mais aussi parce qu’elles font réfléchir au comportement parental, absurde parfois (mais moins que dans les histoires de Millesi, du moins je l'espère ! ).
L'avis de Cuné et Lily