3 juin 2007
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Je vous ai présenté il y a quelques mois Le Théâtre des rêves (ICI). Il fait partie de la sélection du Prix Inter-Ce 2007.
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La semaine dernière, j'ai eu la chance de rencontrer Bernard Foglino grâce à une rencontre de lecteurs organisée dans le cadre de ce prix. Comme d'habitude (ou presque) il n'y avait que des femmes ! La rencontre se déroulait au siège social d'une banque, pas de dépaysement donc pour l'auteur qui est analyste financier.
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Le Théâtre des rêves est le premier roman qu'il publie. Deux autres avaient vu le jour auparavant. Il les avait écrits d'abord pour se faire plaisir. Aucun éditeur ne les avait retenus. Avant de se remettre à l'ouvrage, il s'est promis de pas oublier le lecteur, voulant vraiment, cette fois, être publié. La réponse positive de Buchet-Chastel l'a ravi, sans vraiment l'étonner. Il pensait en effet que son livre pouvait correspondre à la sélection de cette maison d'édition.
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L'écriture est venue à lui assez tard. L'idée lui trottait dans la tête depuis un moment mais il reportait sans cesse l'échéance, jusqu'à ce jour où, croyant sa dernière heure venue, il s'est juré de se mettre à écrire s'il s'en sortait. Il s'en est très bien sorti (simple malaise vagal) et s'est donc mis à l'ouvrage.
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Quand il a commencé l'écriture de ce roman, il avait les trois personnages principaux en tête, une envie de parler des collectionneurs et d'évoquer
la nostalgie des années 70 (clin d'oeil à la mode actuelle pour les objets un peu kitchs de ces années-là). Mais il n'avait pas vraiment d'histoire. La fascination pour les collectionneurs lui est venue de la fréquentation d'un ami, qu'il accompagnait dans des salons spécialisés à la recherche de voitures miniatures. Lui-même possède une collection de 250 crayons à papier. Je lui ai fait part du rapprochement qui m'était apparu entre son roman et "Le potentiel érotique de ma femme" de Foenkinos, qui aborde également le thème de la manie de la collection. Je ne suis pas la seule à avoir fait le rapprochement mais Bernard Foglino ne connaît pas ce livre.

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Sans plan pré-établi, il ne savait pas précisément, jusqu'au chapitre 14, où il allait amener le lecteur. (Le lecteur, quant-à-lui, ne sait absolument pas où il va et ce jusqu'à la dernière page !) Nous avons parlé de la fin imprévisible, sans trop en dire toutefois, car certaines n'avaient pas encore lu le roman.
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Il ne faut pas chercher dans cet ouvrage de message particulier que l'auteur aurait glissé. Selon lui, le romancier est là pour faire passer un bon moment au lecteur, pas pour donner son avis sur tel ou tel sujet de société. Le style est pour lui fondamental. Il pense également que l'auteur doit laisser une grande part d'interprétation au lecteur (c'est le cas dans ce livre ! ).
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Le titre à été choisi par l'éditeur, comme c'est souvent le cas. Le Théâtre des rêves est, dans cette histoire, le nom du café dans lequel se retrouvent des amateurs de foot. C'est également, d'après ce que j'ai compris, le surnom du Stade de foot de Manchester. (Ma culture footbalistique est plus que nulle mais je vous rassure, cela m'a nullement empêchée d'apprécier le roman!). On peut trouver une autre signification au titre après avoir lu les dernières lignes.
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A la fin de l'entretien, nous avons parlé de ses lectures. Il lit beaucoup et un peu de tout (sauf quand il écrit, par crainte d'être influencé par le style de l'auteur). Ses auteurs préférés sont Romain Gary (il conseille "les racines du ciel"), mais également l'américain Richard Brautigan.
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J'ai bien apprécié cette rencontre. Bernard Foglino est une personne sympathique et très abordable ! Son livre est dans mes favoris pour le Prix Inter-Ce 2007. J'ai encore quelques jours pour faire mon choix …
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Petit détail qui peut vous intéresser, Le Théâtre des rêves va sortir en format poche (10-18)
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joelle a également rencontré l'auteur dans le cadre du prix, mais dans une autre ville.
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