L'éditeur - 2011 - 221 pages
Nous sommes dans les années 50. Anaïs n’est pas une jeune fille comme les autres. Contrairement aux filles de sa génération, elle ne rêve pas de fonder une famille. A l’inverse, elle souhaite vivre libre et sans entrave. Pour cela, elle n’hésitera pas à laisser à ses parents l’enfant non désiré qu’elle a mis au monde, pour « monter à Paris » vivre comme elle l’entend. Nous la suivons de l’enfance à l’âge adulte. C’est par fragments que l’on reconstitue son histoire, à la façon d’un puzzle. Quelques lettres s’intercalent dans le récit, le rendant très vivant.
J’ai lu ce roman polyphonique d’une traite, portée par son écriture poétique et sa construction captivante. J’ai beaucoup aimé son ambiance surannée. Petit bémol, je ne peux pas dire que je me sois attachée à Anaïs, la trouvant superficielle et égocentrique. Elle aurait mérité d’être remise en place par son entourage, qui lui pardonne ses graves manquements, sans un reproche. La vie d’Anaïs est artificielle et peu enviable au final, mais je n’ai pas ressenti de compassion pour elle.
Pour conclure, je dirais que c’est un roman bien écrit mais un peu dérangeant par le manque d’empathie que l’on éprouve pour son personnage principal.
L'avis de Bookine : très proche du mien
Merci à BOB et l'EDITEUR !