Editions Buchet Chastel - 245 pages
Le narrateur a 22 ans et la vie ne lui a pas fait de cadeau. Elle lui a volé d’abord sa mère et son frère, puis quatre ans plus tard son père. Seul au monde, écrasé par le poids de la fatalité, il décide de quitter la France avec son meilleur ami et son ex-petite amie. Le trio (un peu compliqué, c'est une histoire parallèle) s’envole vers la Californie sur les traces de Lloyd Cole, un chanteur dont le narrateur écoute en boucle la chanson « Rich ».
Durant trois mois, le narrateur tente de trouver la force de continuer sa route, aidé en cela par la présence bienveillante de ses amis, se nourrissant de paysages et de rencontres. Sans garde-fou désormais pour avancer dans la vie, se sentant presque coupable d'être vivant, il est très vulnérable. Pour autant, il ne s’écroule pas. Allongé à l’arrière de la voiture, quand le trio se déplace d’un endroit à un autre, le jeune homme laisse les souvenirs remonter à la surface. Oublier, c'est tout simplement impossible.
On ne pleure pas à la lecture de « Et rester vivant », on reste à distance du malheur, en phase avec le narrateur. Il n’y a pas de fioritures, les choses sont dites sans détour. Ceux qui connaissent un peu Jean-Philippe Blondel comprendront que cette histoire est la sienne. A la fin du livre, dans une sorte de postface, il nous raconte le chemin parcouru depuis l’été de ses vingt-deux ans... C'est un roman que ne doivent pas manquer les inconditionnels de l'auteur.
Un road-trip, d'un genre particulier, qui a su m' embarquer.
Cathulu est restée en dehors - Laure a été touchée
3/7