Albin Michel - 231 pages - août 2014
Ioan est un ancien photographe d'une soixantaine d'années, retiré au fin fond des Cévennes et bien décidé à y rester. Quand sa belle-fille l'appelle pour lui annoncer que son petit-fils de dix-sept ans, qu'il ne connait quasiment pas, s'est installé dans un squat de Barcelone et ne donne plus signe de vie, il décide de quitter les Cévennes pour partir à sa recherche. Retrouver Barcelone, c'est faire face à un passé qu'il a du mal à assumer et que l'on découvre au fil du roman. C'est aussi quitter sa solitude puisqu'il ne voit plus guère, depuis plusieurs années, que son voisin.
Je suis restée un peu extérieure à l'histoire pendant une bonne moitié du roman. J'ai eu quelques difficultés à cerner le personnage de Ioan, à m'y attacher. Mon intérêt pour le roman s'est éveillé avec la découverte d'un Barcelone que j'ai tenté d'imaginer. Il ne s'agit pas du Barcelone des cartes postales (bien qu'on y trouve des lieux fréquentés par les touristes). Le projecteur est braqué sur la population qui vit dans les squats, en marge de la société. En arrière-plan, la guerre d'Espagne, une guerre civile qui n'a pas fini de cicatriser ses plaies. Ioan fera un grand pas dans la cicatrisation des siennes. Il finira aussi par retrouver son petit-fils, quand il sera prêt à faire la paix avec son passé.
C'est un coup de coeur pour Saxaoul qui m'a donné envie de découvrir ce titre. Mon avis est plus mitigé, comme vous pouvez le constater. La deuxième partie a su capter mon attention mais pas suffisamment pour m'embarquer totalement.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec Albin Michel, que je remercie pour la découverte.
Une lecture commune avec Valérie (allons voir son avis...)
5/6