"La peur et la joie. Pile ou face. On vit toute une vie avec ça. La peur ou la joie. Etre une pièce. On tombe d'un côté ou de l'autre. On choisit, plus ou moins, de quel côté on tombe. La joie est le dos de la peur. Quand l'une s'éloigne, on distingue le sourire sur le visage de l'autre. On est les deux. Une pièce. Qui vole en l'air. Qui tourne. Qui tombe. S'il n'y a rien ou personne pour nous lancer une nouvelle fois. On reste en bas".
"La part des nuages" commence par une séparation, celle d'un père et de son fils, parti rejoindre sa mère le temps des vacances. Sans son fils Noé, Joseph se sent perdu, triste, désoeuvré. Même les nuages l'abandonnent. Incapable d'entreprendre quoi que ce soit, l'homme se niche dans la cabane de Noé et broie du noir, jusqu'au moment où il se décide à mettre le nez dehors...
J'ai découvert Thomas Vinau avec "ici ça va", un petit roman que j'avais qualifié de "réconfortant et plein de charme". "La part des nuages" n'est pas tout à fait aussi apaisant que le précédent. La nature y est aussi présente, une nature que Joseph prend le temps d'observer, perché dans sa cabane. Il observe le minuscule et l'infini, le vide et le plein, le beau et le laid. Peu à peu une forme de sérénité le gagne, il est prêt à s'ouvrir aux autres de nouveau...
Dans cette rentrée littéraire tourbillonnante, voici un petit roman sans grands effets mais tout plein de charme pour qui aime les univers poétiques.
Les avis de : blablamia - l'irrégulière - Leiloona - Aifelle
Lu dans le cadre de "La Voix Des Indes", une chouette initiative de Libfly pour faire connaître les "petites" maisons d'édition
4/6