Le dilletente - 2010 - 252 pages
Le début de l’histoire m’a fait penser à « l’inspecteur la bavure » (film dont Coluche est le héros). Un jeune homme, un peu couvé par maman, quitte la maison familiale pour monter à Paris prendre son poste de fonctionnaire après avoir été reçu in extremis à un concours de la fonction publique. Le héros du Front russe n’entre pas dans la police, contrairement à L’inspecteur la bavure, mais au Quai d’Orsay. Après avoir commis une gaffe avant même d’avoir reçu sa nomination, notre homme se retrouve parachuté dans une annexe du ministère, qui s’occupe vaguement de diplomatie avec les pays de l’Est. Bien vite le jeune homme se rend compte qu’il est dans un véritable placard dont il sera difficile de sortir…
Voilà un livre assez déroutant par la différence de ton entre la première et la seconde partie. Je dois très bientôt rencontrer l’auteur dans le cadre du prix inter-ce (ce soir !) et je suis impatiente d’avoir son éclairage sur cette différence de ton. Dans la première partie l’histoire est totalement burlesque. On rit beaucoup (ceux qui l’ont lu ne sont pas sur le point d’oublier la scène du pigeon !). C’est une critique féroce de la fonction publique : sa rigidité, son manque de réactivité… Dans la seconde partie, peu à peu, l’histoire prend un ton nettement moins amusant. Notre anti-héros ne ménage pas ses efforts pour sortir de son placard mais semble s’enliser. Sa vie sentimentale est un fiasco, bref, plus le temps passe et plus il se rapproche de la vie de ses parents, qu’il rêvait de fuir… Les dernières phrases sont glaçantes…
Un peu déroutant...
Lecture dans le cadre du Prix Cézam 2011