Le livre de poche (Editions de l'Olivier) - 156 pages
Un jour de ras le bol, il n’est pas simple tous les jours d’assumer en parallèle trois jeunes enfants et une activité professionnelle, Emmanuelle décide de ne pas aller travailler pour s’offrir, sans en parler à personne, une journée de totale liberté. Elle se plonge avec délice dans sa lecture du moment, l’histoire de Lila Kovner, une jeune photographe. Les deux femmes n’ont rien à voir l’une avec l’autre, du moins en apparence et pourtant Emmanuelle se sent proche de l’héroïne du roman, sorte d’âme sœur qui serait son double dans une vie plus aventureuse. Durant cette journée, qu’elle passera à l’extérieur de chez elle, elle quittera plusieurs fois sa lecture pour songer à sa propre vie. Au terme de la journée, elle prendra une décision…
J’ai aimé cette histoire et pourtant j’en suis sortie un peu déçue ou plus exactement un peu frustrée. J’aurais apprécié quelques pages supplémentaires pour me glisser davantage dans la vie de ces deux femmes. Cent-cinquante-six pages pour suivre en parallèle deux histoires, c’est bien court ! Je vous en conseille toutefois la lecture ne serait-ce que pour les très beaux passages sur le thème de la lecture, comme celui-ci :
"Elle relit ces mots qui lui offrent une autre vie, plus libre, reliée au vaste monde, à ses palpitations, aux seules vraies raisons de vivre, l'amour et l'art. Une vie qui tient ses promesses de richesse et d'intensité. Elle voudrait arriver au bout du livre, et dans le même temps elle voudrait qu'il ne s'achève jamais, qu'il reste une histoire dans laquelle elle a pris place et qui lui donne depuis hier le sentiment qu'un sang nouveau coule dans ses veines, le sang de Lila Kovner qui n'a peut-être pas eu une vie heureuse mais qui l'a vécue si intensément, qui a su ce qu'était l'amour, ce qu'était la guerre".
Une lecture plaisante mais qui manque un peu de consistance à mon sens.
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