¨Editions Philippe Rey - octobre 2013 - 563 pages - traduit de l'anglais (Etats Unis) par Claude Seban
L'histoire commence en 1965 par l'abandon d'une enfant au milieu des marais des Adirondacks (USA). Cette enfant, rejetée par sa mère à demi-folle, est confiée à une famille d'accueil puis adoptée par une famille de quakers. Nous la retrouvons en 2002, présidente d'une grande université américaine. Tout au long du roman, nous naviguons entre le passé et le présent, entre Mudgirl et Mudwoman.
En 2002, Mudwoman, qui a jusqu'ici à son actif un parcours professionnel sans faute, est victime d'une sorte de Burn-Out. Travailleuse acharnée, n'exceptant pas les compromissions et l'hypocrisie, elle n'est pas vraiment faite pour ce type de poste. L'université qu'elle dirige est financée par des contributeurs privés, dont Méridith (Mudwoman) n'apprécie pas les idées politiques et le peu de morale économique. Affaiblie par cette situation professionnelle tendue et épuisante nerveusement, elle ne parvient plus à faire face aux démons du passé. Elle a voulu tourner le dos à son enfance mais celle-ci s'impose dans ses pensées...
Voilà un roman qui m'a vraiment passionnée. Prenant parfois des allures de conte, notamment lorsqu'il s'agit décrire l'enfance de Mudwoman, le livre est toutefois bien ancré dans le réel. En toile de fond la guerre en Irak, la vie d'une grande université américaine, les problèmes sociaux des USA... Je me suis attachée à cette femme sensible qui garde au fond d'elle-même, sous une apparence de "superwoman", des blessures datant l'enfance. Les débuts de chapitre résument à la manière d'un conte les pages qui suivent. Par exemple : "Mudgirl sauvée par le roi des corbeaux" ou "Mudwoman dans les nébuleuses".
Une plume remarquable et un très beau portrait de femme
challenge 1 % : 11/12