Editions Dialogues - 151 pages - Mars 2013
Si, comme moi, vous n'aimez pas particulièrement la littérature qui se rapporte à la médecine, ne fuyez pas pour autant ce recueil de nouvelles car il ne risque pas de déclencher chez vous une crise d'hypocondrie, soyez rassuré.
Il est question du rapport entre le malade et le patient mais dans des situations assez pittoresques et qui montrent à quel point le médecin peut être confronté à toutes sortes de situations scabreuses durant ses heures de travail, et en dehors (une des histoire se déroule lors des vacances du médecin, dans un endroit paumé de la campagne française ou il séjourne incognito...).
Le médecin nous livre au fil de pages sa vision de son métier, ses doutes, ses remises en cause (parfois grâce aux patients eux-mêmes). Les nouvelles sont bien construites et variées. On rit, on pleure, on s'indigne... toute une variété d'émotions nous traversent et le recueil se lit à toute vitesse.
Je crois que ce qui m'a le plus impressionnée dans cette présentation atypique du métier de médecin, c'est le manque de coupure entre la vie privée et la vie professionnelle. C'est un métier qui ne peut s'exercer qu'à fond et avec passion, on le savait mais à ce point, peut-être pas...
Je n'aime pas résumer les nouvelles, alors juste quelques mots sur quatre d'entre elles :
- le ventre de Célestine : hilarante cette histoire, à la limite du crédible mais qu'importe
- Le repenti : j'adore la chute, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer
- L'inquiétant monsieur Kervert : la chute est glaçante
- la dérive : ou comment un médecin tombe malade et s'en sort, grâce aux malades...
Pour réfléchir au rapport entre le médecin et le malade, tout en se distrayant !
Je vous livre, demain, quelques mots de mon petit déjeuner avec l'auteur.