Arléa - Janvier 2012 - 280 pages
Comme dans le précédent Roman de Marie Sizun « Plage » quelques jours de solitude vont permettre à une femme de réfléchir à sa vie et d’y voir plus clair. La narratrice est d’origine française. Elle a quitté la France pour se marier à un américain. Elle vit à New-York une vie tranquille et plutôt heureuse. Un héritage lui donne l’occasion de revenir en France pour quelques jours. Dans l’avion, une sensation étrange l’envahit soudain, une sorte d’absence, « un léger déplacement ». Ce léger malaise s’estompe mais elle se sent différente...
Le retour sur les lieux de son enfance lui fait prendre conscience du chemin parcouru mais aussi du temps qui lui reste à vivre. A soixante ans, elle n’a pas de temps à perdre! L’envie d’éclaircir les zones d’ombres de son passé s’impose à elle peu à peu. Elle prendra le temps qu’il faut pour cela. Elle se laisse envahir par l’atmosphère des lieux et se promène dans le quartier qu’elle fréquentait autrefois. En tête à tête avec Hélène pendant ces quelques jours, nous la suivons dans ses questionnements. Nous découvrons son passé au rythme des souvenirs qui remontent à la surface et que, parfois, elle choisit de chasser momentanément parce qu’ils sont trop douloureux.
C’est un roman le thème de la maturité, sur le temps qu’il reste à vivre. Le pèlerinage d’Hélène sur les lieux de son passé va lui permettre de comprendre ce qu’elle a longtemps occulté et de prendre des décisions qui la mettront en paix avec elle-même. Ceux qui ont déjà lu Marie Sizun retrouveront sa plume avec grand plaisir! Les autres ont l’embarras du choix. Les six romans sont à découvrir, avec un incontournable : «La femme de l’allemand ».
Un voyage dans l’univers de Marie Sizun que j’ai beaucoup apprécié, cette fois encore !
Le billet de Clara