Le serpent à plumes - traduit de l'anglais (Australie) - 198 pages
L’histoire commence par la disparition de trois jeunes enfants, partis acheter une glace et jamais revenus. Très vite, nous laissons de côté l’histoire des petits disparus pour faire connaissance avec Adrien, qui habite la même ville. Adrien est un jeune garçon de neuf ans très attachant. Ses parents ne semblent pas en mesure de d’en occuper, il a donc été confié à sa grand-mère, qui a accepté la charge plus ou moins à contre cœur. Le jeune garçon fait de son mieux pour se faire accepter de tous mais se sent continuellement diminué par sa situation familiale et manque cruellement de confiance en lui. Au fil des pages, nous suivons la vie du petit bonhomme dans sa famille et dans son quartier, mais aussi à l’école où il peine à se faire des amis.
Dans le village la population est traumatisée par la disparition des trois enfants. Le lecteur perçoit cette angoisse et se demande ce qui va se produire. Quelques personnages nous paraissent un peu inquiétants. Auraient-ils un rapport avec les disparitions ? Ce n’est qu’aux trois quarts du livre que l’histoire se décante. Impossible alors de lâcher le livre, le suspense est bien trop important.
J’ai retrouvé avec bonheur la plume de Sonya Haartnett, que j’avais découverte l’an passé avec « Finnigan et moi », roman très troublant aux frontières du fantastique. Je m’attendais retrouver cette atmosphère un peu surnaturelle mais elle est beaucoup moins prononcée dans « une année australienne ». Les deux romans évoquent avec beaucoup de sensibilité et de psychologie la difficulté de vivre d’un enfant confronté à de douloureux problèmes familiaux. Une romancière à découvrir !
Un beau et douloureux portrait d’enfant.
Celsmoon et Papillon ont beaucoup aimé également.
"une année australienne" sort ce 11 février en librairie ...
Et "Finnigan et moi" en format poche (j'ai lu)