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Chers visiteurs, bonjour !

Vous êtes sur le blog d'une lectrice passionnée qui aime partager ses lectures. N'hésitez pas à laisser un commentaire, que vous soyez vous-même blogueur ou pas. Vous pouvez aussi me contacter : sylir@orange.fr

 

Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 23:11


Quelques explications tout d’abord sur ce palmarès, qui peut paraître étonnant dans la mesure où le prix officiel a été décerné le 3 juin :

Ce qui est demandé aux blogueurs participants, dont j’ai eu la joie de faire partie cette année, c’est de lire les ouvrages, de les présenter sur leur blog et de décerner leur propre prix, indépendamment du prix officiel. Nous n’avons pas de délai pour cela et les livres nous sont gracieusement offerts.

 


Le Lauréat officiel est Jérôme Ferrari pour « un dieu un animal ».




Quant à moi...

J’attribue mon Prix "Landerneau-Sylire" (dont le jury n'est autre que moi-même) à Fabrice Humbert pour L’origine de la violence .
Un roman intelligent et percutant sur le sujet hélas inépuisable de la violence humaine.

 

2ème ex-aequo : Jérôme Ferrari pour Un dieu un animal  et Fabienne Juhel pour A l’angle du renard. ces romans sont très différents l’un de l’autre mais impossible pour moi de les départager. La principale qualité du premier cité est selon moi son écriture, sublime. J'ai beaucoup apprécié l'inventivité du second, sur la thématique du renard.

 

3ème : Tatiana Arfel  pour l’attente du soir (un bien joli conte)

 

4ème : Simonetta Greggio pour les mains nues

 

5ème : Béatrice Fontanel pourl l’homme barbelé

 

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à ce prix. Les romans m’ont presque tous captivée et j’ai adoré confronter mon avis à celui des autres participants. Je tiens également à remercier Elodie, notre contact,  pour son enthousiasme. 


Quelques autres blogueurs se sont déjà déterminés :
Papillon  ; Fashion et Cathulu ont choisi comme moi "l'origine de la violence"
Caroline : "L'attente du soir"


 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 18:18



Editions stock 2009 -170 pages

Emma vit seule à la campagne. Elle est vétérinaire et se dévoue corps et âme à son métier. Sa solitude, elle ne l’a pas vraiment choisie. Une déception amoureuse suivie de la mort de ses parents l’ont profondément meurtrie. Elle se raccroche à cette nature qu’elle aime, aux animaux qui nécessitent ses soins. Les années ont passé. Elle a quarante-trois ans, un âge où on est ni jeune, ni vieille. Quand débarque chez elle à l’improviste le jeune fils de son amour d’autrefois, elle fond littéralement. Giovanni s’approche de ses quinze ans, c’est presque qu’un homme. Entre eux, on le sait dès le départ, vont se nouer des liens inavouables mais qui pourtant seront dévoilés au grand jour…

 

Il me faut tout d’abord préciser que j’ai un peu de mal à comprendre que l’on tombe amoureuse d’un si jeune homme quand on a l’âge d’Emma. Je ne juge pas, je ne condamne pas non plus. Ce qui m’a un peu dérangée, c’est que Simonetta Greggio ne s’étende pas un peu plus cette relation  pour qu’on puisse la comprendre. C’est un peu dommage car cette liaison hors norme, par défaut de développement, manque à mon sens de crédibilité.

 

J’ai toutefois passé un bon moment avec Emma, dans ce cadre de vie proche de la nature. Le ton intimiste m’a séduite dès les premières lignes. J’ai ressenti de la compassion pour cette femme lorsque son village l’a jugée et rejetée.  J’ai aimé recueillir ses confidences : la perte de ses parents, son amitié avec le vieux vétérinaire qui lui a appris son métier mais aussi la perte de l’être cher, pour une autre. Je relirai volontiers d’autres romans de Simonetta  Greggio. J’ai cru lire ici ou là que celui-ci n’était pas son meilleur.


 L'avis de Calepin ; Clarabel ; Alice ; Papillon ; Fashion


J’ai fini la lecture du prix Landerneau. Samedi, je vous livre mon palmarès...

Lu pour          

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 23:10

L'homme barbelé

Grasset - 2009 -293 pages

L’homme barbelé est un personnage à deux facettes. La bonne, il l’a réserve aux copains. A la guerre (il en a fait deux), il n’a jamais hésité à risquer sa peau pour l’un de ses camarades. La guerre, en fin de compte, peut-être bien qu'il aime cela. L’autre facette est moins glorieuse : Ferdinand est un tyran au sein de sa propre famille, inacapable de la moindre affection envers ses proches. Le jour où la gestapo l’arrêtera, un de ses fils lâchera cette phrase terrible dans le contexte : « Enfin une journée tranquille ».

 

L’idée de ce portrait est intéressante, le personnage est suffisamment atypique pour qu’on ait envie de comprendre qui il est. Bâti sous forme d’enquête à la fois familiale et historique, ce livre aurait pu me captiver, comme l’a fait l’origine de la violence de  Fabrice Humbert, dans un registre similaire. Mais cela n’a pas fonctionné. J’ai lu sans désintérêt les passages consacrés à la vie familiale de Ferdinand et le voyage de la narratrice à Mauthausen, mais j’ai décroché dans la longue partie consacrée à la guerre de 14-18. Trop de descriptions de la guerre, déconnectées de l'histoire de Ferdinand. Pour tout dire, j’ai sauté des pages tellement j’avais hâte d’en finir. Sur les six livres de la sélection du prix Landerneau, c’est le seul qui ne m’a pas plu.

 

Ce livre a obtenu de bonnes critiques de la presse, moins de la blogosphère :

Clarabel, Cathulu, Caro[line] et Papillon n'ont pas accroché.

Chris et Katell ont aimé


   Lu pour le 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 16:45

José Corti - 2008 - 325 pages (collection Merveilleux N° 37)

Ils sont trois à faire vivre cette histoire. Le plus âgé s’appelle Giacomo. C’est un vieux clown blanc qui ne s’est jamais remis de la mort précoce et accidentelle de sa mère. Son cirque, c’est toute sa vie. Mais sans descendance, sa vieillesse lui pèse chaque jour un peu plus. Le môme, c’est un enfant sauvage. Il s’est élevé tout seul dans un terrain vague, sans vraiment souffrir de la situation jusqu’à ce qu’on le découvre. La femme grise est morne et triste, elle n’a jamais été aimée et n’a connu le bonheur que durant quelques heures de sa vie…

 

Ces personnages ont pour point commun d’être plongés dans une solitude qu’ils n’ont pas choisie. Il a manqué à chacun d’eux l'affection ou la présence d’une mère pour s'épanouir. Mais ils possèdent, quelque part en eux, la capacité à aimer et à être heureux. Le hasard leur donnera un premier coup de pouce vers le bonheur, la magie du cirque fera le reste…

 

Le personnage auquel je me suis le plus attachée est le môme. Sa passion pour la peinture est extraordinaire. J’ai pensé à l’enfant bleu d’Henri Bauchau. Comme lui, le môme exprime ses joies et ses peines par le biais du dessin et grâce aux couleurs qu’il utilise en fonction de ses états d’âme.  L’histoire du môme n’est pas vraiment crédible mais peu importe, nous sommes dans le registre du conte.

 

Je trouve à ce roman de grandes qualités, mais je ne peux passer sous silence ses longueurs, notamment dans la dernière partie : trop de redondances et de retours arrière qui donnent au lecteur (à moi du moins) l’impression de tourner un peu en rond. Il n’en reste pas moins que c’est très jolie histoire dont on ressort charmé. Un mot sur l’écriture, poétique et très imagée. On quitte le roman la tête pleine de couleurs et le nez rempli de parfums sucrés...

 

Un premier roman très prometteur.

 

Sur le site de l’éditeur José Corti, Tatiana nous présente son parcours (ici) : elle a fait des études de psychologie, divers stages en psychiatrie et écrit depuis toujours des contes, des nouvelles, des poèmes.

  L'attente du soir a obtenu le Prix Roblès 2009 

  Les avis de Cathulu , Dominique, Anne, Michel, Papillon, Caroline

  Lu pour le 
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 13:00



Pour en savoir plus, cliquez sur cette bannière !

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 17:46


Voilà une bonne dizaine de jours que j’ai rencontré Maylis de Kerangal  à la médiathèque de Morlaix, pour une présentation de son roman « Corniche Kennedy » dans le cadre sa participation au prix Inter-Ce. La rencontre se déroulait dans le parc de la médiathèque, nous permettant ainsi de profiter des derniers rayons de soleil de la journée . Les personnes présentes avaient lu et aimé ce livre, ce qui a favorisé un échange vivant et chaleureux.

 

Maylis De Kerangal nous a tout d’abord résumé son roman : Dans les contrebas de la « Corniche Kennedy », à Marseille, une bande de jeunes gens désoeuvrés se retrouve sur une plateforme rocheuse, occupant les journées à flirter et surtout à plonger dangereusement dans la mer. Non loin de là, un homme les observe. Il s’appelle Sylvestre Opéra. C’est un commissaire de police qui trompe l’ennui,  lui aussi, épiant les jeunes gens.  Sylvestre aurait sans doute passé l’été à les observer ainsi, plongé dans ses souvenirs s’il n’avait subi des pressions l’incitant à sévir, pour des motifs sécuritaires. S’instaure alors une sorte de jeu de « gendarmes et voleurs » entre plongeurs et forces de l’ordre…

 

Maylis le reconnaît volontiers, il n’y a pas vraiment d’action dans son roman. Il s’agirait plutôt d’une sorte de roman d’initiation brassant plusieurs genres littéraires, dont le policier. Elle a beaucoup travaillé le cadrage et la lumière, permettant au lecteur de s’imprégner de l’ambiance des lieux. Cette plateforme rocheuse constitue une sorte de théâtre à ciel ouvert donnant sur la mer.

Très volontiers, elle a accepté de nous lire un extrait du roman. J’ai été frappée par la musicalité des phrases. C’est assez fascinant de la regarder lire, sa gestuelle est particulièrement expressive.


Elle utilise assez régulièrement (dans le roman seulement !) un langage très « ado » afin de coller avec l’histoire et les personnages. Elle nous a confié avoir eu la crainte d’être dans l’imposture. Ce vocabulaire elle le connaît pourtant bien, grâce à un fils adolescent. Elle a eu l’occasion de présenter « Corniche Kennedy » dans des classes, notamment à Marseille. Les jeunes n’ont pas manqué de l'interpeller à ce sujet.

 

Nous avons parlé de ses relations avec son éditeur, Verticales qu'elle apprécie beaucoup pour ses conseils avisés. Pour Corniche Kennedy, par exemple, il lui a conseillé de revoir la construction. Les jeunes et le commissaire faisaient l’objet de parties distinctes. Elle a concassé les deux parties donnant plus de rythme au roman.

 

Elle se réjouit de voir son livre continuer sa vie, grâce aux prix littéraires. Elle espère aussi (c’est parti pour) voir son livre sortir en poche. Un nouveau roman est en cours d’écriture, mais elle peine un peu ces temps-ci. Sa pratique de l’écriture est quasi-quotidienne. Elle travaille beaucoup.

A la fin de la rencontre, autour d’un verre, nous avons parlé de littérature jeunesse (elle a été éditrice d’une collection d’albums pour la jeunesse). Nous avons parlé aussi de sa collaboration à la revue Inculte, avec Mathias Enard, François Bégaudeau…

 

Je n’ai bien entendu restitué qu’une petite partie de la rencontre, fort intéressante, qui a duré deux bonnes heures je crois. Dans ces circonstances-là, je perds la notion du temps…

Mon ressenti sur le livre :

J'ai aimé la présentation de cette facette de l’adolescence, assez juste me semble t'il. L'adolescence est une époque de la vie où l'on passe beaucoup de temps à ne rien faire (entre autres !). Je retiendrai de ce livre son ambiance et son style très travaillé. L'histoire n'offre pas d'originalité particulière à mon sens.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 22:24

39256779_p.pngAlors que je suis plongée dans ma cinquième lecture du Prix Landerneau « L’homme barbelé »je vous propose deux liens en rapport avec le prix (pour le cas où ils vous auraient échappé)

- Liza a posé quelques questions à 
Marie-José Cegarra, reponsable du développement et de l'animation des centres culturels Leclerc (si j’ai bien compris)

- Lethee nous propose un entretien avec Jerome Ferrari, Lauréat 2009

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 20:20
39256779_p.png







Le Prix Landerneau a été attribué hier soir à Jérôme FERRARI pour « Un dieu un animal », publié chez Actes Sud en 2009.  C’est un roman qui m’a fortement impressionnée (voir mon billet) et que je suis ravie de voir récompensé notamment pour son écriture, absolument sublime. J’ai hésité à le classer dans mes coups de cœur. Je ne l’ai pas fait en raison de sa noirceur extrême (un peu trop désespérant pour moi). Il n’empêche que c’est un excellent roman, que je vous conseille vivement.

 

Pour avoir des détails sur la soirée en elle-même, allez donc faire un tour chez Papillon ou Caroline ! J’aurais bien entendu adoré y participer (et pas que pour les délicieux gâteaux…) mais « monter à Paris » pour une soirée, c’est un peu compliqué.

 

Dans les jours et semaines qui viennent, chacun des blogueurs participant au prix livrera son favori. Papillon s’est d’ores et déjà prononcée. Elle a choisi ‘«l’origine de la violence » de Fabrice Humbert. En ce qui me concerne, j’ai encore deux livres à découvrir, il faudra donc patienter un peu. Pour l’instant, je trouve la sélection vraiment excellente.

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 23:14


Editions Le passage - 2009 - 316 pages

Un professeur de français, visitant le camp de concentration de Buchenwald avec ses élèves, se trouve face à la photo d’un homme qui ressemble étrangement à son propre père. Le besoin de savoir QUI est cet homme s’impose à lui. Au terme d’une enquête approfondie qui le passionne tout autant qu’elle le bouleverse, il comprend enfin d’où provient la violence qu’il contient avec peine depuis sa plus tendre enfance.

 

Des romans évoquant la shoah, j’en ai lu beaucoup. J'ai pourtant de plus en plus de mal à faire face à l'horreur absolue. Le passage évoquant le camp de concentration de Buchenwald est extrêmement fort. Sa lecture m’a coûté, je dois l’admettre. J’ai toutefois classé le livre dans mes coups de cœur car il forme un tout passionnant. C’est un roman qui mêle la petite et la grande histoire, permettant de rendre moins abstraite cette terrible page de l’histoire. L’enquête familiale, habilement menée, humanise le récit. Il m’aurait été encore plus pénible, sans cela, de lire le passage racontant la descente aux enfers de l’homme de la photo. Passionnante aussi, l’enquête sur les nazis et le parallèle entre violence individuelle et collective.
 

Récemment j’ai eu un autre coup de cœur pour un livre évoquant la shoah : "le remplaçant" d’Agnès Desarthe. J’ai relevé quelques points communs entre les deux livres. Tous deux sont écrits par des membres de la troisième génération, subissant les séquelles de l’histoire familiale de façon insidieuse. Leur comportement, leur caractère, leur façon d’aborder la vie sont conditionnés par un lourd héritage. La page n’est pas tournée, ils ont besoin de trouver des réponses aux questions qu’ils se posent. Dans "L'origine de la violence", un membre de sa famille conseille au narrateur de ne pas remuer le passé pour ne pas s'y perdre, mais on comprend vite que pour lui, la démarche est vitale. 
 

Un roman intelligent et percutant sur le sujet hélas inépuisable de la violence humaine.


   Clarabel ; Papillon et Lily ont beaucoup aimé
   Anne et Yv beaucoup moins.
Lu pour le 

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 10:00

Après un superbe week-end amical et familial, animé et ensoleillé,  je reviens tranquillement à la vie quotidienne, en congés aujourd’hui et seule à la maison. Après m’être glissée pendant une bonne heure dans l’ambiance à la fois triste et colorée de « l’attente du soir » , j’ai fait un petit tour d’horizon des billets du week-end, découvrant avec grand plaisir de nouvelles critiques des livres du Prix Landerneau. J’ai appris au passage que "L’angle du renard", de Fabienne Juhel (qui ne fait pas l’unanimité parmi les blogueurs participant au prix Landerneau) avait obtenu Le prix Ouest-France – Etonnants voyageurs à Saint-Malo, ce dont je me réjouis car j’ai beaucoup aimé ce roman très inventif.

Le beau temps me pousse vers le jardin, où je passerais bien ma journée à lire, mais quelques tâches ménagères m’attendent ainsi que la rédaction du billet sur "L'origine de la violence" de Fabrice Humbert, dont j’ai fini la lecture il y a plusieurs jours maintenant. Je vais donc essayer de gérer tout cela au mieux, me repassant en boucle les souvenirs du week-end, histoire d’égailler les petites corvées ménagères

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