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Chers visiteurs, bonjour !

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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:50

Extrait : "Alors elle s'aperçut qu'elle n'avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l'avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu'elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d'amour se trouvait tout de suite accomplie. L'homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l'emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien. Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l'inconnu. Oui, c'était fini d'attendre. Alors plus rien à faire, aujourd'hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves."

 Grâce à la lecture audio, je relis des classiques. Ce sont parfois des découvertes, d’autres fois des relectures. C'est le cas d' "une vie", lu une première fois il y a bien longtemps, au lycée je crois. Je n'ai plus aucun souvenir de mon ressenti de l’époque. J’imagine qu'avec le recul de ma propre vie, il est différent aujourd'hui.

Il est question de la désillusion d’une jeune femme romantique et sans expérience qui épouse un homme séduisant au premier abord, mais qui très vite se montre sous un tout autre jour : avare, égoïste et infidèle. Troublée dès les premiers jours par les défauts de son mari, Jeanne trouve un peu de réconfort dans la présence auprès d’elle de ses parents. Fille unique, adulée et surprotégée, elle ne sait pas et ne saura jamais faire face à l’adversité.  Nous sommes au 19ème siècle, l'ignorance des jeunes filles sur ce qui les attend est affligeante (la description de la nuit de noce de Jeanne est terrifiante). La maternité la regonflera d’espoir mais là encore la déception est au rendez-vous. La vie de Jeanne n’est donc qu’une suite d’illusions anéanties qui s'enchainent pour son malheur. Une lueur d’espoir arrive à la toute fin du livre mais Jeanne sera t'elle capable cette fois de saisir le bonheur qui se présente à elle ?

Le décalage entre le rêve et la réalité est parfois cruel. Ce qui frappe ici, c'est l'aveuglement de la jeune fille et son incapacité à réagir. Le conditionnement lié à l'éducation et un amour propre très développé sont sans doute les principales raisons de cette sorte d'inertie qui la paralyse. "Une vie" » est le premier roman de Maupassant. On pourrait croire qu’il est le fruit de l’expérience d’une vie, tant le récit parait juste. A noter les très belles descriptions du village de Yport (Haute Normandie), où se promène Jeanne. Des promenades qui la réconfortent un peu.

C'est une lecture qui m'a emportée comme un tourbillon, celui d'une vie qui file à toute vitesse et qu'il faut prendre en main sous peine de la subir. C'était vrai au 19ème siècle, c'est encore vrai aujourd'hui, d'une certaine façon...

nullMerci à Romy, lectrice bénévole de "Audiolivres". Pour écouter ce livre, c'est ici.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 00:45

 

 

cousine bette

 

Présentation (source Wikipédia) : La Cousine Bette est un roman d’Honoré de Balzac, paru pour la première fois en feuilleton dans  le Constitutionnel, d’octobre à décembre 1846. Publié en volume en 1847, il fait partie des Scènes de la vie parisienne, section Les Parents pauvres de  la Comédie humaine(il constitue un diptyque avec « le cousin Pons »)

     

 

La  cousine bette (Lisbeth) est une vieille fille aigrie,  jalouse de sa belle et riche cousine Adeline. Elle a pris sous sa protection un jeune artiste étranger, qu'elle mène au doigt et à la baguette jusqu'au jour où le jeune homme s'éprend d'Hortense, la fille d'Adeline... Furieuse, la cousine Bette décide de se venger en s’en prenant à la famille d’Adeline toute entière. La faille est facile à trouver. Il s’agit du baron Hulot, le mari d’Adeline, un homme volage qui trompe sans vergogne sa vertueuse épouse. Quand Hulot s’entiche de Valérie, une courtisane aussi belle que perverse, la déchéance de la famille est enclenchée,  car pour le malheur de la famille, Lisbeth et Valérie se rapprochent dangereusement...

Les personnages sont volontairement caricaturaux :

-  la vertueuse Adeline (qui supporte l’inacceptable avec une patience telle qu'on voudrait la secouer comme un prunier pour l’obliger à réagir).

- la machiavélique cousine Bette (loin d’être bête, mais particulièrement méchante).

- la perverse courtisane, Valérie (qui manipule sans scrupules ses amants pour leur soutirer de l’argent…).

- le baron Hulot (insatiable coureur de jupons, qui n’apprend jamais à ses dépens en dépit des leçons qu'il reçoit)

Autour de ces quatre personnages principaux, en gravitent d’autres. Tous contribuent à la tragédie familiale dont la cousine Bette tire les fils avec une adresse (presque) remarquable. Je dis "presque" parce qu’un retournement de situation finira par se produire…

En dehors de quelques longueurs et digressions dont je me serais bien passée, j'ai passé un bon moment avec cette histoire sacrément bien ficelée (de la part de Balzac, je n’en attendais pas moins, cela dit…) et qui donne un aperçu des mœurs de l'époque.

nullUne lecture audio offerte par Cécile, donneuse de voie bénévole de :

  littérature-audio.com.      

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 23:06

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Jenull suis devenue une adepte du livre audio (en alternance avec le livre-papier) et dans ce domaine je privilégie les classiques. On trouve plusieurs sites qui proposent des livres audio gratuits. J’ai littéralement craqué pour une voix, celle de Victoria (au fil des lectures). David Copperfield faisant partie de ses propositions de lecture, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir (enullnfin) ce grand auteur.

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Dickens , il s’agit d’un écrivain anglais très célèbre, qui a rencontré un grand succès de son vivant (1812 – 1870). Ses œuvres continuent à être rééditées et sont adaptées régulièrement au cinéma. David Copperfield est l’œuvre la plus connue. 

Résumer « David Copperfield » est un crève-cœur car l’oeuvre est si dense et si riche qu’on ne peut lui rendre hommage en quelques lignes.  La lecture audio dure plus de 40 heures et s’est étalée, en ce qui me concerne, sur plus d’un mois.

Pour bâtir cette histoire, Charles Dickens s’est inspiré de quelques épisodes de sa propre enfance. Le cheminement vers son métier d’écrivain se rapproche également de celui de son héros. Une grande partie de l’histoire est toutefois le fruit de sa (très fertile) imagination.

Les premières phrases : "Serai-je le héros de ma propre histoire ou quelque autre y prendra-t-il cette place ? C’est ce que ces pages vont apprendre au lecteur. Pour commencer par le commencement, je dirai donc que je suis né un vendredi, à minuit (du moins on me l’a dit, et je le crois). Et chose digne de remarque, l’horloge commença à sonner, et moi, je commençai à crier, au même instant".

La proximité avec le narrateur s’installe immédiatement. David dit « je » et s’adresse au lecteur, faisant de lui son confident pour évoquer ses souvenirs de jeunesse. Le récit est chronologique mais de temps en temps le narrateur nous fait deviner à demi-mot ce qui peut se passer ensuite. Ces allusions attisent la curiosité, sans gâcher l’effet de surprise.

Dans le petit monde de David Copperfield, nombreux sont les personnages qui  mériteraient un développement : la vieille et fidèle bonne Pegotty, la tante Betsey Trotwood (sorte de fée déjantée), Monsieur Micawber (le viel ami), Monsieur Dick (simple d’esprit dont s’occupe la tante Betsey). Il y a aussi lenulls amis de pension :  Steerforth  et Traddles, la petite Emily et son oncle... Tous ces personnages sont les protagonistes d’histoires parallèles dans lesquelles David joue un rôle.  Grâce à eux tous, David se forge une expérience de la vie et acquiert la sensibilité qui fera de lui un grand écrivain.  

On le voir affronter avec courage la mort de sa mère et la brutalité de son beau-père,  la pension et l’entrée précoce dans le monde du travail (le jeune garçon se trouve propulsé dans le monde ouvrier londonnien, bien éloigné de son milieu d’origine).  Recueilli par la tante Betsey, il est sauvé d’un avenir qui s’annonçait bien sombre pour lui. Si David fait preuve d’une grande maturité dans son enfance, le tournant de l’adolescence lui réussit moins. Il fait des choix peu judicieux, qu’il paiera cher par la suite. Heureusement pour lui, d’une certaine façon, des difficultés financières le ramènent dans le droit chemin… Peu à peu il perd sa naïveté et chemine vers la sérénité.

Je pourrais vous parler des histoires de cœur de David, de ses amis, de ses voyages… il y a tant à dire. Je relis de temps en temps quelques chapitres, en attendant de me plonger dans une autre œuvre de Dickens. Pour le moment, je n’en ai pas envie.  David est trop présent, ainsi que le petit générique qui accompagne chaque chapitre de la lecture audio (un extrait de "for the Youth - Op.39 - Waltz" de Tchaikovsky).
Monsieur Dickens, Victoria et David, merci !
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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 20:00

 

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Sans Famille a été édité pour la première fois en 1878 chez "Eugène Dentu"

Quand j’étais enfant, je dévorais des livres, le soir, au lit, jusqu’à… pas d’heure. Et quand j’avais éteint (enfin) la lampe de chevet, avant de m’endormir, j’inventais des histoires en m’inspirant de mes lectures.  « Sans famille » faisait partie des livres que j’aimais réinventer à ma façon.

null Grâce à mon lecteur MP3 et à la superbe voix de Victoria (lectrice bénévole que l'on retrouve sur différents sites de lecture audio), Rémi m’a accompagnée cet été en Turquie et notamment durant le voyage-aller, qui a duré la journée en raison d’un problème à l’aéroport.  J’ai bien apprécié d’avoir une histoire suffisamment prenante pour ne pas m’ennuyer le moins du monde durant ces heures d’attente, où chacun s’occupe comme il peut.  La lecture audio de « Sans famille » dure plus de treize heures (417 pages dans l’édition du livre de poche). J’avais pioché cette lecture sur le site d’audiolivres.com (lien).

 A noter qu’une musique accompagne très judicieusement l’introduction et le final de chaque chapitre. Il s’agit d’« Amour et printemps » d’Émile Waldteufel, à l’orgue de Barbarie (air très connu). D'autres intermèdes musicaux viennent agrémenter la lecture, la rendant très vivante.

Rémi, Mattia et Capi

 

Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de « sans famille », je pense aux plus jeunes car les autres ne peuvent pas être passés à côté, il s’agit du périple  d’un jeune orphelin, acheté à sa famille adoptive par Vitalis, un saltimbanque qui parcourt la France avec sa petite troupe (un singe et deux chiens), donnant des représentations dans les villages qu’il traverse. D’abord effondré de devoir quitter sa bonne mère Barberin, Rémi se console car il apprend des tas de choses avec son Maitre Vitalis et notamment à lire et à écrire. Hélas, la troupe perd ses membres les uns après les autres et Remi se retrouve seul sur les routes de France. Toutes sortes d’aventures et de rencontres se présentent à lui, qui l’enrichissent et le fond grandir…  (sur la photo à droite, on le voit représenté avec son ami Mattia et Capi, le fidèle chien).

C’est un roman d’apprentissage et d’aventure mais également une peinture réaliste de la vie des français au 19ème  .On ne peut s’empêcher d’être  épouvanté par le sort des enfants défavorisés à cette époque. J’avais oublié à quel point certaines scènes étaient tristes et je dois dire que j’ai pleuré de nouveau, comme autrefois. Mais avec Rémi, le chagrin est vite remplacé par l’optimisme et la joie de vivre. C’est un petit garçon débrouillard, courageux, qui se lie facilement… 

Un roman « doudou »  à relire avec des yeux adultes…

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 23:20

Ce billet est dédiée à une amie qui vient de se faire offrir un lecteur MP3 (elle se reconnaîtra,  enfin si elle trouve le temps passer par ici…)

 Depuis mes deux premières expériences heureuses, il y a quelques mois, grâce à Audiolib (« Lettre d’une inconnue » de Stephan ZWEIG et « L’énigme du retour » de Dany LAFERRIERE), j’ai renouvelé plusieurs fois l’expérience.

 Pour l’instant, je privilégie les textes plutôt courts et de construction assez simple. Je pioche mes lectures sur le site « littérature audio.com » dont je remercie chaleureusement les donneurs de voix. Ce site s’adresse en priorité aux malvoyants mais il est ouvert à tous et permet de télécharger gratuitement des livres au format MP3. J’ai expérimenté plusieurs voix, certaines ne me convenant pas, au point m’empêcher de me concentrer sur les textes lus. Je le les citerai pas, je n’évoquerai dans ce billet que les textes que j’ai aimés à tous points de vue :

 

Tout d’abord quelques petits textes courts et contemporains : voilà vraiment l’idéal pour commencer avec la lecture audio :

 

                        Le chêne – Natacha Dugas : une nouvelle cruelle sur la fin de carrière des seniors. Assez terrible mais hélas réaliste.

               

                         Matin Brun – Franck PAVLOFF.  Je n’avais jamais pris le temps de lire ce court texte, pourtant beaucoup étudié dans nos écoles. Voilà une lacune de comblée. C’est une fable percutante sur l’installation insidieuse d’une dictature.

 

        Le cadeau – Hervé Le Tellier. Cette nouvelle fait partie d’un recueil intitulé "Quelques mousquetaires", paru en 1999 aux éditions Le Castor Astral. C’est l’histoire de deux solitudes qui se rencontrent. Un vieil homme abandonné par son fils croit l’avoir retrouvé, en la personne d’un jeune homme qui frappe à sa porte… Une histoire chaleureuse et émouvante.

 

                         Autres lectures qui se prêtent bien à la lecture audio :

 :   Les nouvelles de Maupassant. J’en ai lu une bonne trentaine : des coquines, des champêtres, des fantastiques….  Parmi celles que j’ai préférées je citerai « Le signe » , « La confidence », « Sauvée » « Vieux objets », « La nuit », « les bijoux »

 

A lire ou à relire : Les lettres de mon Moulin, que j’ai relues avant de partir en Provence. La lectrice a une voix chantante qui met dans l’ambiance. En fermant les yeux, on s’y croirait.

  

 Des oeuvres qui demandent un peu plus de temps :

  

Le journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau (publié en 1900) Ce journal m’a accompagnée pendant trois semaines, lors d’insomnies ou de taches ménagères. Quel bonheur de retrouver la jeune et coquine Célestine avec ses joies, ses peines et ses tourments. Elle m’a beaucoup manqué une fois fini le dernier chapitre. L’avantage de cette lecture, sous forme de journal, c’est qu’on peut étaler la lecture sur plusieurs semaines sans perdre le fil.  

 

  

  Marguerite Audoux

 Marie-ClaireMarie-Claire

Il s’agit du roman autobiographique de Marie Claire Audoux, livre pour lequel la romancière a obtenu le prix Femina en 1910. Dans ce texte d’une touchante et admirable simplicité, Marie-Claire Audoux nous raconte son parcours de jeune orpheline confiée à une institution religieuse, puis placée à l’âge de dix ans dans une ferme comme gardienne de chèvres. On s’attache à cette enfant, intelligente et vive, qui garde un optimisme à toute épreuve quelques soient les difficultés rencontrées. Un très beau moment de lecture, vraiment. Il existe une suite à « Marie-Claire » que j’ai bien l’intention de découvrir.

 

Je reviendrai régulièrement vous parler de mes lectures audio. J’y prends goût ! Si de votre côté vous avez des suggestions à me faire, je suis preneuse !

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