Le livre de poche (Autrement) - 218 pages - traduit de l'anglais (Australien)
"Cinq matins de trop", aujourd’hui considéré comme un classique en Australie, a été écrit par Kenneth Cook en 1961 alors qu’il avait 32 ans.
Nous sommes dans l’Outback, région semi-aride d’Australie et plutôt inhospitalière d’un point de vue géographique. John Grant est un jeune instituteur nommé à Tiboonda pour deux longues années. A l’issue de la première année, il s’apprête à rentrer chez lui à Sidney pour les vacances d’été. Il se réjouit de cette pause à laquelle il rêve nuit et jour, ne supportant plus la chaleur insoutenable de la région et s’y ennuyant à mourir. Avant de rejoindre Sidney, il doit faire une halte dans la ville la plus proche. Il s'agit de « Bundanyabba ». Malheureusement pour lui, mais par sa faute, cette halte va se transformer en un véritable cauchemar. Je n’ai pas envie de vous en dire plus, mieux vaut commencer cette lecture sans trop savoir où l'on va.
« Il se sentit dans la position impossible d’un homme devant résoudre un problème accablant, mais dénué de l’énergie neuronale lui permettant de s’y atteler. A un moment ou un autre, il devrait songer au moyen d’arriver à Sidney, ou de faire quelque chose, mais pas maintenant, pas juste maintenant ».
Je me suis laissé embarquer immédiatement dans le cauchemar éveillé de John, qui tombe dans une sorte de guet-apens sans trouver la force de s’en sortir. Une certaine angoisse s’est progressivement emparée de moi, effrayée par l’engrenage infernal de cette aventure et la violence de certaines situations (je pense notamment à une chasse aux kangourous absolument sidérante). J'avais envie de secouer ce jeune instituteur, de lui crier de réagir, j'attendais un sursaut de sa part, mais ne pouvais que constater qu'il en était absolument incapable. L'histoire est angoissante mais non dénuée d'humour, étonnamment. Le dénouement, que l'on n'arrive pas à imaginer tant la situation semble inextricable, est assez inattendu.
Un bon roman d’initiation et d'aventures, qui se lit comme un thriller.
(Je vais tenter de le faire lire à mon fils de vingt-ans...)
Les avis enthousiastes de Cathe - Dasola - Keisha - Yvon
En revanche praline n'a pas du tout aimé.