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Folio 2025 - 650 pages
Yann Kerambrun, professeur d'histoire en instance de divorce, a décidé d'habiter la demeure bourgeoise en front de mer dont il vient d'hériter suite à la mort de son père. Sans le moindre regret, il prend un congé sans solde et quitte Paris pour Saint Malo, avec l'idée de se reposer. Mais l'historien en lui ne peut s'empêcher de consulter les archives familiales.
Yann se passionne pour ces recherches et se rend compte que certains éléments manquent pour reconstituer la cohérence des informations qu'il découvre. Son enquête le mène à s'intéresser à l'île de Cézembre, qui fait face à sa maison et le fascine, car il a l'intuition que l'histoire de ce lieu est intimement liée à celle de sa famille.
Quand il ne plonge pas dans ses archives, Yann passe de longues heures à observer la mer, fasciné par le spectacle de la grande bleue qui ne cesse de se renouveler. Il nage par tous les temps et se promène sur la plage. Il y croise une joggeuse dont il tombe peu à peu amoureux.
Ce livre est riche à plusieurs niveaux. C'est une saga familiale passionnante qui nous fait découvrir le quotidien d'une famille d'armateurs, du début du XXe siècle à nos jours. C'est aussi l'occasion de revisiter l'histoire de Saint-Malo et de Cézembre, notamment durant la Seconde Guerre mondiale.
L'enquête familiale est un peu longue (le roman fait 640 pages en version poche), ce qui ne m'a pas dérangée, car j'avais du temps devant moi. Je me suis attachée à Yann et j'ai aimé passer du temps à ces côtés. Un an après son arrivée à Saint Malo, désormais riche de la mémoire familiale, l'homme aura des clés pour comprendre sa propre histoire et notamment la relation avec son père.
Ce qui rend ce roman incontournable, ce sont les merveilleuses descriptions de la mer. Elle est un personnage à part entière, qui montre son caractère et sa beauté majestueuse.
"Au moment où j'ai débouché sur la digue, le panorama m'a happé : le bleu profond strié de gris, l'étendue grondante, l'horizon interminable, le vent puissant qui emportait le souffle sur les lèvres. Et, au large, l'île de Cézembre, territoire longtemps défendu, qui semblait veiller sur le littoral dans sa solitude minérale. Ce moment des retrouvailles avec la mer est toujours comme un miracle : intime, précieux, infiniment renouvelé."
Je vous conseille chaudement de lire ce roman, si vous aimez la mer et les sagas familiales. Je vous suggère toutefois de choisir un moment où vous avez du temps devant vous.
C'est un presque coup de coeur !
"Les pavés de l'été" chez "La petite liste"
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