
Editions du Masque -2001 476 pages - traduit de l'anglais
Wilkie Collins est le précurseur du roman policier anglais (l'ouvrage a été écrit en 1859). Pour créer le personnage de "la dame en blanc" il s'est inspiré d'un événement qui a bouleversé sa propre vie. Un soir, il rencontre dans la rue une femme étrange, toute de blanc vêtue, qui le supplie de lui porter secours. Cette femme est séquestrée par son mari. Wilkie Collins lui apporte son aide et tombe amoureux d'elle. Il restera son amant toute sa vie durant...
Tout comme Wilkie Collins, le personnage central de ce roman, Walter Hartright, rencontre une "dame en blanc" au comportement bizarre, un soir, à Londres. Il ne tombe pas amoureux d'elle mais de son sosie, Laura Fairlie, dont il fait la connaissance quelque temps après dans une propriété de la campagne anglaise où il vient de décrocher un poste de professeur de dessin. Chose étrange, les deux femmes sont liées par un secret dont nous perçons le mystère au fil du roman.
Tour à tour, les protagonistes racontent leur version de l'histoire. Nous découvrons un complot machiavélique monté par le prétendant officiel de la jeune Laura, Sir Percival, aidé par l'un de ses amis, le comte Fosco. Fort heureusement pour Laura Failie, principale victime du complot, sa demi-sœur Marian Halcombe, dynamique et pleine de bon sens, est à ses côtés pour lui apporter une aide précieuse. Vient également à son secours l'amoureux éperdu, Walter Hartright.
L'intrigue m'a paru longue à se mettre en place mais vers la moitié du roman les évènements s'accélèrent et le suspense monte en puissance. J'ai trouvé beaucoup de points communs entre ce livre et celui de Dumas "Pauline" que nous avons lu dans le cadre du blogoclub pour le 1er mai : Approximativement la même époque, un complot machiavélique dont la principale victime se trouve être une jeune femme un peu fragile et un "happy end" que l'on doit à l'opiniâtreté d'un jeune homme qui tombe amoureux de la belle.
Plus que l'histoire elle-même, peu crédible et un peu "nunuche", c'est la construction du roman sous forme de témoignages successifs qui m'a bien plue. J'ai apprécié également l'élégance de l'écriture ainsi que l'étude assez fine de la psychologie des personnages. Bien que j'aie eu un peu de mal au démarrage, je garderai plutôt un bon souvenir de cette lecture, qui m'a plongée dans l'ambiance de l'Angleterre victorienne. J'apprécie de temps à autre le dépaysement que procure ce genre littéraire au charme suranné et totalement décalé par rapport à ce que je lis habituellement.
Les avis de : Soie , Florinette , Nina , Denis, Armande, Clochette, Katell, Jules, Julien, Chimère, Antigone, Wakinasimba, George, Arlette, Ori , Emilie , Lune de pluie, Taylor, Lisa ; Mirontaine ; Martine ; Karine ; Sandrounetta ;Pimpi et Catherine ; Thracinee ; Belledenuit ;
Ils ont lu un autre "Collins" : Keisha Pierre de Lune, Kathel Passion et repentir, Praline Basil, Yvon L'hôtel hanté Kalistina Voie sans issue (écrit avec Dickens)
Sur le thème de cette cession du 1er janvier, Lou a lu un roman de Anne Perry
Bonne année à tous !
La prochaine lecture sera un peu différente des précédentes. Nous avons en effet choisi de proposer la lecture d'une oeuvre au choix du prix nobel de littérature JMG LE CLEZIO.