Le livre de Poche (Albin Michel 2010) - 472 pages - traduit de l'Anglais (USA) par Isabelle Reinarez
Nous sommes dans les années 60, dans un petit village du Dakota du Nord qui a subi autrefois un traumatisme, le lynchage de quatre innocents à la suite de l'assassinat d'une famille de fermiers. Cet évènement date d'environ cinquante ans mais il a laissé des séquelles dans la conscience des habitants, y compris dans celle des plus jeunes. La mémoire collective se transmet de génération en génération, consciemment ou pas...
Il appartient au lecteur de reconstituer peu à peu le puzzle de l'histoire du village, au travers de l'histoire de différentes familles. C'est une lecture qui demande une certaine attention car les personnages sont nombreux et les liens entre les familles ne sautent pas aux yeux. Si parfois je me perdais dans les méandres des liens familiaux, mon intérêt ne diminuait pas pour autant car chaque partie (voire chaque chapitre) se lit presque comme une nouvelle. Louise Erdrich, que j'avais découverte avec "la chorale des bouchers" a un réel talent de conteuse, rendant passionnante la moindre anecdote. Elle décrit fort bien cette région des États-Unis qu'elle connaît bien pour y avoir vécu. Sa mère est amérindienne et son père est germano-américain. On retrouve dans ses romans sa culture d'origine et l'évocation de ses racines familiales.
Un roman polyphonique foisonnant et sensuel, que j'ai lu avec plaisir.
Lu dans le cadre du blogoclub sur le thème du roman polyphonique
Les avis de : Grominou - Titou - Ori - Kali - Gambadou - Hélène - sybille - Praline - Lisa -Chaplum - Midola - Zarline
La lecture prochaine, le premier décembre, sera sur le thème de l'Australie...