Avril 2013 - 123 pages - Gallimard
Les romans de René Fregni nous mènent toujours quelque part entre Marseille et Manosque. Cette fois c'est à Marseille que l'auteur nous conduit. Dans un appartement sous les toits, vit Charlie Hasard, un homme solitaire qui passe les trois quarts de son temps à écrire. Il vit de peu, travaillant le moins possible et uniquement pour remplir le frigo. Face au mur de sa cuisine, il écrit inlassablement et tente sans succès de se faire publier, jusqu'au jour où un éditeur l'appelle... Il saute dans un train pour Paris, la tête pleine de rêves, il se voit déjà Ecrivain. Mais hélas, la rencontre ne se passe pas comme prévu. L'ex-futur écrivain perd complètement pied, fait une grosse grosse bêtise et ne s'en remet pas...
Il est question dans ce livre de la difficulté d'écrire et de se faire publier, de l'investissement personnel que cela représente, de la déception quand les lettres de refus des éditeurs s'accumulent mais aussi du bonheur de se mettre à une table et d'inventer des vies encore et toujours, quand on a cela dans la peau.
J'ai retrouvé avec grand plaisir l'univers de René Fregni, bien que cet ouvrage ne soit pas à mon avis parmi ses meilleurs. J'ai une préférence pour ses romans autobiographiques comme "Elle danse dans le noir" ou "La fiancée des corbeaux". Mais quel bonheur de retrouver sa très belle plume et sa sensibilité à fleur de peau. Avec Fregni, les malfrats sont sympathiques, les filles sont belles, les terrasses de café accueillantes et l'amour des mères un réconfort éternel...
Quand on aime Fregni, on en redemande...