Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Chers visiteurs, bonjour !

Vous êtes sur le blog d'une lectrice passionnée qui aime partager ses lectures. N'hésitez pas à laisser un commentaire, que vous soyez vous-même blogueur ou pas. Vous pouvez aussi me contacter : sylir@orange.fr

 

Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 20:47

Audiolib 2023 (Albin Michel )- lu par Adama Diop - 11 h 34

Nous sommes plongés dans le Harlem des années 60, aux côtés d'une bande d'individus plus ou moins recommandables. Le personnage principal, Ray Carnay, tient un magasin de meubles qui vivote. Fils de malfrat, il aurait préféré ne pas suivre les traces de son père mais pour s'élever socialement il n'a pas vraiment le choix. Son cousin Freddie l'entraine souvent dans des magouilles foireuses mais il ne peut pas le lâcher car leur relation est quasi-fraternelle.

Le roman est divisé en trois parties distingues qui relatent avec un certain humour les aventures et mésaventures de Ray. On y croise toute une clique de petits ou gros bandits sans parler de la pègre locale avec laquelle il faut composer. Dans le Harlem pauvre de ces années-là, la population noire fait ce qu'elle peut pour s'en sortir. Elle doit composer avec le racisme, très prégnant. Les luttes raciales sont parfois sanglantes.

Harlem shuffle est un roman qui mélange plusieurs genres : roman social, historique, policier. Sans être vraiment déçue par cet opus de Colson Whitehead, je l'ai trouvé moins marquant que deux autres titres de l'auteur lus précédemment : Underground Railroad et Nickel Boys. J'ai appris chez Enna que "Harlem Shuffle" était le premier tome d'une trilogie. Je pense que je continuerai la série car j'ai bien envie de découvrir ce que devient Ray Carney, personnage attachant et plutôt futé.

A noter que le format audio exige d'être bien concentré en raison des nombreux personnages que l'on côtoie (les noms ne sont pas toujours simples à retenir).

J'ai bien aimé !

Lu dans le cadre de l'African-American History Month organisé par Enna

 

Partager cet article
Repost0
9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 14:47

 

Folio 2018 (gallimard) - 304 pages

Dans ce roman d'inspiration autobiographique, Violaine Huisman nous offre un portrait de sa mère, une femme extravagante et maniaco-dépressive.

Dans la première partie, l'écrivaine nous livre ses souvenirs d'enfance. C'est au travers des yeux d'une enfant que nous découvrons cette mère qui peut se montrer très aimante mais aussi très difficile à vivre voire maltraitante à certains moments. Ses filles grandissent en devant composer avec les hauts et bas de leur mère, qu'elles ne cessent toutefois jamais d'aimer et de soutenir.

Dans la seconde partie, Violaine Huisman s'attache à décrire la vie de cette femme avant puis après qu'elle ait eu ses enfants. Nous découvrons une femme extrêmement libre pour son époque, sans tabous ni réelles limites. Sa beauté et son talent pour la danse lui ont ouvert des portes. Elle a su, dans une certaine mesure, saisir sa chance. Nous devinons, en découvrons son enfance, l'origine supposée de ses failles. 

Je ne m'étendrai pas sur la troisième (et dernière) partie du livre pour ne pas trop en dire. Nous ressentons tout l'amour et l'admiration de Violaine Huismans pour sa mère bien que son rôle de fille n'ait pas été de tout repos. Il semblerait que cette mère soit parvenue, malgré sa maladie, à apporter à ses filles ce dont elles avait besoin pour devenir des adultes équilibrées. Il est possible également que le père, qui semble avoir joué un rôle dans l'éducation de ses filles, ait pu compenser en partie les carences maternelles.

Pour clore ce billet je dirai que j'ai aimé "Fugitive parce que reine" sans que ce soit un coup de cœur. Je mettrai un bémol sur construction du livre. J'ai trouvé qu'il y avait des redondances entre la première et la deuxième partie. Je dois dire par ailleurs que j'ai déjà exploré le sujet de la mère maniaco-dépressive dans plusieurs lectures. Je pense notamment à : "En attendant Bojangles" et "Rien ne s'oppose à la nuit" . Quoi qu'il en soit j'ai aimé découvrir la plume de Violaine Huisman dans ce premier roman et je la lirai de nouveau avec plaisir. J'ai lu qu'elle avait écrit, par la suite, un livre sur son père "Les monuments de Paris", que je suis bien tentée de découvrir.

En dépit d'une construction qui ne m'a pas totalement convaincue, j'ai bien aimé ce roman

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2025 4 23 /01 /janvier /2025 14:56

Lizzie 2024 / Durée : 5 h 45 min / lu par Jeanne Cherhal

La narratrice nous est d'abord présentée comme l'épouse parfaite, qui sait tenir son rang. Nous découvrons bien vite que chez elle, tout est calculé. C'est une femme très attachée aux apparences. Elle est obsédée par son mari, qu'elle a mis au centre de sa vie. Elle observe ses faits et gestes et les interprète à sa façon. Elle va jusqu'à faire des listes de ce qu'il aime, n'aime pas, dit ou ne dit pas. Elle le voudrait parfait, ce mari, et cherche constamment quelque chose à lui reprocher. Mais elle se garde bien de lui livrer le fond de sa pensée, préférant ruminer sa rancœur. 

Cette femme est exaspérante. Au fil des pages, on finit par se demander si elle n'est pas à demi-folle voire manipulatrice. Quant au mari, il se montre stoïque, inlassablement imperturbable. Comment les pensées de sa femme peuvent-elles lui échapper à ce point ? 

J'avoue qu'en dehors du dernier chapitre, qui nous donne les clés de l'histoire, j'ai trouvé cette lecture pénible. "MON mari" par-ci "MON mari" par-là, cela devient lassant. Il se peut que la version audio ait amplifié mon agacement car l'intonation de la narratrice m'horipilait quand elle prononçait "MON mari". Je dois admettre toutefois, maintenant que je connais le fin mot de l'histoire, que l'autrice est habile. Je n'ai rien vu venir. Je ne vous dirai pas quelle est la problématique abordée pour ne pas vous gâcher l'effet de surprise mais cela donne à réfléchir.

J'ai du mal à dire que j'ai aimé ce roman. Ce qui est certain c'est qu'il ne m'a pas laissée indifférente !

Challenge "Ecoutons un livre"

 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 14:51


Traduit par Dominique Vittoz
Lu par Audrey Sourdive - 9 h 36

Hitler, qui avait peur d'être empoisonné, avait embauché des femmes du village pour goûter ses plats avant lui. Rosa est l'une d'entre elles. La peur au ventre, surtout au début, elle n'a d'autre solution que d'obeir. Nous la suivons jour après jour au sein du quartier général d'Hitler mais également dans sa vie privée, chamboulée par la guerre.

Cette histoire est inspirée de l'histoire de Margot Wolk qui, deux ans avant sa mort, s'est confiée sur son rôle de "goûteuse d'Hitler" pendant la guerre. D'après ce que j'ai lu, l'autrice n'a utilisé que les grandes lignes de l'histoire de l'allemande et imaginé le reste. 

J'ai lu peu de romans où l'auteur nous place du côté allemand pendant la seconde guerre mondiale. Bien que l'histoire soit un peu trop romanesque à mon goût (notamment à la fin du roman), j'ai passé un bon moment avec ce roman original et prenant.

 

Challenge "Ecoutons un livre"

Partager cet article
Repost0
31 mai 2024 5 31 /05 /mai /2024 11:15

Ce court roman nous raconte l'histoire d'un couple qui ressemble à beaucoup d'autres. Leur amour est sans artifices mais sincère. Nous les suivons dans les différentes étapes de leur vie.

Je ne peux pas dire que cette histoire m'ait passionnée mais j'ai aimé la portée sociologique du roman, qui nous transporte dans les années 70. Les jeunes se déplacent en mobylette, écoutent des disques sur un électrophone et apprennent pour la plupart un métier manuel. Pour se parler entre jeunes, on se retrouve les uns chez les autres ou dans dans le bistrot du village. L'idéal de vie est le mariage, les enfants, le pavillon avec jardin. Une fois sur les rails, les couples suivent le plan établi, en composant avec les quelques aléas de la vie.

Ce n'est pas un roman que je classerai dans les indispensables mais si un retour dans les années 70 vous tente, vous pourriez apprécier ce roman.

Partager cet article
Repost0
6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 13:18

Lizzie -3 h 56 - lu par Nicolas Lormeau

Nous suivons dix personnages dans un train de nuit. Nous savons dès le départ que certains vont mourir. Avant de découvrir lesquels, nous faisons la connaissance de chacun. Dans ce huis clos ferroviaire, des conversations s'amorcent et des liens se créent, facilités par la promiscuité.

Environ trois mois après cette écoute, je me souviens assez vaguement des personnages, qui sont plutôt quelconques. L'intérêt du roman est de nous replonger dans l'ambiance si particulière des trains de nuit. Si j'ai trouvé son écoute plutôt agréable, c'est un roman qui va s'effacer de ma mémoire. Me restera peut-être le souvenir d'un voyage en train qui finit mal...

Challenge "Ecoutons un livre"

Partager cet article
Repost0
2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 13:48

Grasset - janvier 2024 - 190 pages

Abnousse Shalmani, d'origine Iranienne, s'est exilée en France avec ses parents en 1985. Elle a appris notre langue à 8 ans en lisant "Les misérables" à l'aide d'un dictionnaire. J'ai découvert l'autrice en 2018 avec son roman "Les exilés meurent aussi d'amour". J'ai été séduite par sa double culture, qui apporte à ses écrits richesse et originalité. Abnousse est également une chroniqueuse (presse et télévision) qui défend ses convictions avec passion.

L'autre raison qui m'a motivée à lire cet ouvrage est le nom de la poétesse irannienne Forough Farrokhzad qui figure sur la quatrième de couverture. En 2019, j'avais lu avec ravissement une biographie romancée qui lui était consacrée : "L'oiseau captif" de Jasmin Darznic. Je ne suis pas une grande amatrice de poésie mais l'histoire de cette femme m'avait passionnée et éclairée sur l'Iran de l'époque.

Une autre femme est mise en avant par l'autrice. Il s'agit de l'écrivaine Marie de Regnier, muse de Pierre Louÿs, poète et romancier français. Un personnage imaginaire, Cyrus, fait le lien entre les deux femmes qui ont pour point commun une grande liberté de création et de mœurs.  Abnousse Shalamni va de l'une à l'autre, comparant les deux femmes et faisant ressortir leurs paricularités.  Je ne savais pas en lisant le roman que Cyrus était un personnage fictif. Je l'ai découvert en écoutant une interview de l'autrice. J'aurais préféré avoir cette information en amont de ma lecture. En effet, l'ami fictif de Forough occupe une place importante dans le roman.

J'ai toutefois apprécié cette lecture qui rend bien l'ambiance et les mœurs de l'élite culturelle de l'époque, dans chacun des pays. La Française est née en 1875 et morte en 1963. L'iranienne est née en 1935 et morte en 1967. Il faut être bien concentré durant la lecture car le récit n'est pas chronologique.

La romancière nous offre le portrait de deux femmes d'exception que j'ai aimé côtoyer dans un roman original et sensuel à l'image de la très belle plume d'Abnousse Shalmani.

Lu dans le cadre de l'opération "Masse Critique" de Babelio

 

 

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 22:03

Audiolib - 10 h 42 - lu Par Féodor Atkine

Un nouveau roman de Sorj Chalandon lu par Féodor Atkine, je signe immédiatement car le duo texte/voix fonctionne à merveille. Le lecteur adopte d'emblée un ton grave, en parfait accord avec la tragédie qui s'annonce. Car oui, il y a toujours une tragédie qui se profile quand on ouvre un roman de Sorj Chalandon...

Nous sommes en 1934. Abandonné par sa famille et livré à lui même, Jules Bonneau, qui n'est pourtant pas un "méchant" fait une bêtise et se retrouve entre les murs de la terrible colonie pénitentiaire de Belle-île-en-Mer. Les conditions de vie y sont effroyables. Au moindre faux-pas, les enfants sont punis quand ils ne sont pas torturés. Jules, qui n'est pas le dernier à se rebeller, est surnommé "la teigne". Quand une rébellion se déclenche, certains, dont Jules, parviennent à s'enfuir. Jules est le seul à ne pas être rattrapé dans les heures qui suivent. Va-t-il parvenir à quitter l'île ?

Comme à son habitude, Sorj Chalandon écrit avec ses tripes. Nous apprenons dans l'entretien qui suit le roman audio, que l'écrivain a été menacé toute son enfance de "maison de redressement". Son père était violent et le battait. C'est donc sans mal que Sorj Chalandon s'est glissé dans la peau de Jules, mobilisant toute la rage contenue en lui. 

On ne peut que saluer l'initiative de Sorj Chalandon d'avoir dénoncé l'horreur de ce bagne de Belle-île-en-Mer. Je me demande toutefois s'il était indispensable de pousser aussi loin la description des scènes de violence. Par ailleurs, j'ai un doute sur le réalisme du dernier tiers du roman. Pour ces raisons, ce n'est pas le roman de l'auteur que je préfère. Je ne regrette pas, toutefois, d'avoir surmonté les craintes que j'avais en découvrant le thème. C'est une lecture qui en vaut la peine.

Un roman qui prend aux tripes.

Challenge "Ecoutons un livre"

Partager cet article
Repost0
25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 23:27

Traduit par Chloé Royer 

Lizzie (Belfond, 2023) - Lu par Marie Bouvier - 11 h 47 minutes

Comment vivrons nous en 2045 aux Etats Unis ? Nul de le sait mais Douglas Kennedy nous propose une projection issue de son imagination, en dessinant une Amérique physiquement divisée en deux camps opposés, tant au niveau des valeurs que du mode de vie. D'un côté, la liberté des mœurs est de mise mais chacun est contrôlé et accepte de l'être pour le bien de tous. De l'autre, la religion dicte les faits et gestes de chacun. Aucune des deux options n'est enviable et cette projection fait froid dans le dos.

Pour décrire les deux mondes qu'il dessine, Douglas Kennedy imagine l'infiltration d'un camp par une personne de l'autre camp. C'est Samantha Stengel, agent des services secrets de la République, qui s'y colle. Elle a pour mission de de supprimer une femme considérée comme dangereuse dans l'autre camp. Nous allons donc suivre l'affrontement entre deux femmes qui ont un point commun et non des moindres, le même père...

"Et c'est ainsi que nous vivrons" est un roman d'anticipation distrayant bien qu'assez glaçant si l'on adhère à la projection de Douglas Kennedy. A titre personnel, je pense que d'autres dangers nous menacent avant ceux évoqués dans le roman. Je pense notamment au problème climatique et à celui de l'épuisement des ressources naturelles. Mais hélas, les problèmes pouvant se cumuler, l'histoire, plausible, a le mérite de nous alerter. 

La version audio est tout à fait réussie. L'interprétation de Marie Bouvier est parfaitement en phase avec le texte.

Sans être un coup de cœur, c'est un roman dont j'ai bien apprécié l'écoute.

Partenariat non rémunéré avec Lizzie

Challenge "Ecoutons un livre"

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 21:04

La Martinère - août 2021 - 304 pages

C'est la référence à Jean-Paul Dubois sur la couverture qui m'a donné envie de découvrir ce livre sorti en août dernier chez 'La Martinière'. Je ne me suis pas laissée impressionnée par la quatrième de couverture qui nous présente une famille où tous les membres se suicident les uns après les autres. J'ai choisi de mettre mes pas dans ceux de la famille Dugast pour le meilleur et pour le pire. Le héros (si je puis dire) s'appelle Christophe. Il a dix huit ans et autour de lui, c'est l'hécatombe. Son grand-père se suicide et dans la foulée ses trois autres grand-parents. Quand son père se donne la mort quelques semaines plus tard, Christophe décide de fuir de la maison pour (espère-t-il) échapper à son destin. Y parviendra-t-il ?

Ce roman se lit tout seul. L'écriture est fluide et un certains suspens nous tient en haleine jusqu'au bout. On se demande vraiment ce qui va arriver (ou pas) à ce brave Christophe. La première partie se déroule au fin fond de la France profonde. Puis, changement d'ambiance. Nous sommes à Paris chez une connaissance de la mère de Christophe (un peu originale) qui l'a recueilli en acceptant de ne pas en informer sa famille (enfin, ce qu'il en reste). Le jeune homme souffle un peu et commence à imaginer qu'il va peut-être s'en sortir. Je ne vous dirai pas dans quel lieu se situe la dernière partie du roman et encore moins ce qui s'y passe pour ménager le suspens.

Je me demandais comment allait se terminer le roman, je n'ai pas été déçue. Je ne sais pas si l'auteur souhaitait que nous tirions une leçon de la destinée de Christophe (cela ne m'a pas sauté aux yeux) où si son seul projet était de nous distraire avec un roman déjanté. Quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment avec cette lecture et c'est déjà bien.

Un roman plaisant à lire (mais il se pourrait que je l'oublie assez vite). 

Partager cet article
Repost0