22 février 2007
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Plutôt que de résumer le livre je préfère vous livrer les autoportraits des deux héroïnes :
"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants."
"Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."
Mon avis :
Dans la présentation de «l’élégance du hérisson » sur le site : passion du livre, Muriel Barbery fait le rapprochement entre sa propre démarche et celle de Jeunet pour le célèbre « Amélie Poulain ». Quand une idée lui traversait l’esprit, le cinéaste la notait dans un petit carnet, avec l’idée d’en faire un jour un film. Cela a donné « Amélie Poulain ».
Muriel Barbery, professeur de philosophie, réunit dans ce roman, ses propres réflexions sur le sens de la vie, son goût pour la culture japonaise et sa passion de l’art en général. L’histoire qui nous est racontée n’est qu'un prétexte, mais elle est très belle. Les sentiments sont purs et sincères et les personnages attachants.
Je n’ai pas pu m’empêcher, en découvrant le personnage de Renée, de repenser à mon rêve d'immeuble littéraire .C’est exactement la concierge qu’il nous faut ! J’adorerais également avoir pour voisin kakuro Ozu. J’imagine avec délectation de longues soirées passées à m’initier à la culture japonaise… La petite Paloma est touchante et son bon sens interpelle les adultes blasés que nous sommes parfois.
Je mettrais juste un petit bémol au personnage de Renée. Dans la première moitié du livre, elle manque à mon sens de simplicité dans ses propos, les rendant un peu « pompeux ». Il m’a fallu parfois relire trois fois la même phrase pour en saisir le sens (et en sortant le dictionnaire !).
Cela ne gâche en rien ce livre plein d’humanité qui donne à chacun d’entre nous matière à réflexion sur le sens de sa propre vie…
Je me suis offert ce livre grâce aux critiques élogieuses des nombreux bloggeurs qui l’ont lu : CUNE - FLORINETTE - PAPILLON et bien d’autres.

Un livre qui fait penser, rire et pleurer …