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Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 07:49
Viviane Hamy - Parution : 07/05/2015 - ISBN : 9782878586138 - 88 pages
Viviane Hamy - Parution : 07/05/2015 - ISBN : 9782878586138 - 88 pages

Voici un billet rédigé par Valérie, blogueuse itinérante, que je reçois aujourd'hui avec grand plaisir.

Bien sûr, j’ai essayé. Tenté d’être ce que je ne pouvais. Arabe ? J’aurais fait un excellent arabe si seulement j’avais pu croire en mon miroir.

Karim Miské est l’auteur d’Arab Jazz, paru chez Viviane Hamy. Il nous raconte ici son enfance en la reliant sans cesse à cette idée d’appartenance. Appartenance au monde arabe ou occidental bien sûr, à cause de son métissage. Il décrit cette envie d’appartenir à l’autre culture, celle qui lui est la plus lointaine et donc la plus exotique puisqu’il vivait en France mais aussi l’impossibilité que ce soit totalement le cas puisqu’une partie de lui était profondément française. Il décrit ce grand-père qui, tout en l’aimant, ne lui a jamais tout à fait pardonné d’être l’enfant de l’étranger. Mais ce qu’il décrit aussi, c’est le moment où il a vécu avec sa mère en Albanie, où il a vraiment cru dur comme fer aux préceptes communistes, ne manquant pas de reprendre un soldat qui fumait des cigarettes américaines. Ce besoin de croire en un idéal plus grand que les hommes fut le sien et surtout celui de sa mère. On ne peut pas dire qu’on ait beaucoup écrit sur l’Albanie, pays dans lequel j’ai passé une journée il y a quelques années, ce qui inquiétait mes proches. Pour finir, Karim Miské s’interroge aussi sur l’appartenance au monde féminin ou masculin lorsqu’on est écolier, toutes ces questions, à la fois si différentes et si fondamentalement liées dans la construction de notre identité.

Ce livre touche, il exprime le refus de choisir, la liberté d’être tout, ce qui pour les autres, revient parfois à n’être rien. 

N’appartenir - Karim Miské (avis de Valérie)

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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 23:51
Publié en mars 2015- 320 p
Publié en mars 2015- 320 p

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Voici donc un billet écrit par Valérie, blogueuse itinérante :

 

Barrett est, depuis l’âge de quinze ans, résolument incroyant, comme seul peut l’être un ex-catholique.

Barrett et Tyler sont frères et partagent le même appartement new-yorkais. Ils veillent aussi sur Beth, la compagne de Tyler, qui souffre d’un cancer. Un soir, alors qu’il traverse Central Park, Barrett voit une lumière. Il a beau lire les journaux dans les jours qui suivent, personne ne mentionne cette vision.

Il y a chez Michael Cunningham une atmosphère particulière qui fait que lire l’un de ses romans revient à entrer sur un territoire dont on connaît certaines caractéristiques mais qui évolue néanmoins avec le temps. J’ai apprécié de me retrouver dans cet univers particulier. L’auteur décrit toujours très bien les relations entre hommes, ce sont toujours des passages que j’aime particulièrement dans ses romans, que ce soit les relations fraternelles ou le désir d’un homme pour un autre. Ici, il réussit aussi à nous dresser le joli tableau d’une quinquagénaire qui vit des relations avec des jeunes hommes sans que cela ne la satisfasse vraiment. Barrett et Liz se ressemblent beaucoup mais alors que Liz sait que la beauté de ses amants ne se substitue pas à l’amour qu’elle ne parvient pas à éprouver, Barrett vit (et le lecteur avec lui) le moment où il se rend compte que la bêtise de celui sur lequel il fantasme a le pouvoir de faire fondre ce désir. C’est un roman sur les ambitions déçues , Tyler ayant raté sa carrière de musicien, Barrett n’ayant pas non plus tenu les espoirs qu’on fondait sur lui, sur l’addiction puisque Tyler est cocaïnomane, sur la rage que l’on transfère : ici, c’est Tyler qui s’en prend sans cesse à Bush alors que ce qu’il ne supporte pas, c’est l’idée qu’il puisse perdre sa femme. Il y a toujours de belles pages sensuelles dans les romans de Cunningham, et les plus belles mettent toujours en scène deux hommes. Et puis contrairement à d’autres romans de l’auteur, il n’y a pas de pages un peu trop bavardes sur l’art.

Moi qui n’aime ni La reine des neiges (le dessin animé), ni les histoires fantastiques, le titre et le résumé ont failli me faire passer à côté de ce roman qui ne conviendra pas à tout le monde, mais qui mérite d’être découvert.

Snow Queen - Michael Cunningham (avis de Valérie)

Merci à Babelio et à Belfond.

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 00:15
Rue des boutiques obscures - Patrick Modiano (avis de Valérie)

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lu par Jean-Louis Trintignant (Ecoutez Lire)

 

Je laisse la parole à Valérie, blogueuse itinérante.

 

Même si je me fais de plus en plus rare sur la blogosphère (il faut dire que les romans de la rentée de janvier ne m’encouragent pas vraiment à sortir de ma grotte), je ne pouvais pas rater ce rendez-vous du blogoclub, d’abord parce que c’est le blogoclub de ma copine Sylire, auquel je suis très attachée même si je m’y suis mise tardivement et puis parce que c’était aussi une manière de me rapprocher d’une amie chère.

Pour ma troisième (ou peut-être quatrième, j’ai un doute) tentative avec Patrick Modiano, j’ai choisi de limiter les risques et de prendre le titre qui a reçu le Goncourt en 1978, même si, il faut le noter, les membres de l’académie Goncourt avaient alors précisé que ce Prix était aussi remis à l’auteur pour l’ensemble de son œuvre. Dans ce roman, Guy Roland, notre narrateur qui aura donc désormais pour toujours la voix de Jean-Louis Trintignant pour moi, part à la recherche de son identité. Amnésique depuis une quinzaine d’années, il ressent le besoin de suivre ses propres traces en se basant sur les souvenirs des personnes qu’il va croiser et qui pensent le reconnaître. Il découvre alors que son vrai nom était Jimmy Pedro Stern mais qu’il a aussi vécu sous un nom d’emprunt, Pedro McEvoy.

Dans ce sixième roman, Modiano explore la période de l’Occupation et nous mène donc de Paris à Rome, où se trouve cette fameuse rue des boutiques obscures, en passant par ces lieux qui ont servi de refuge aux uns et aux autres, la Suisse ou Bora Bora.

J’ai préféré ce roman à ceux que j’ai découverts précédemment. J’ai pris du plaisir à écouter la première moitié du roman et je pense que la lecture de Jean-Louis Trintignant y a contribué. Mais j’ai fini par me lasser un peu et me perdre dans les méandres des souvenirs de Guy Roland. Je précise que le fait que Modiano situe Giverny dans l’Oise n’en est pas la raison (mais quand-même, j’ai pesté, le fer à repasser à la main, ce qui peut être très dangereux quand on est maladroite comme moi). J’ai appris en écrivant ce billet, puisqu’il faut bien avouer que je ne connais pas la vie de l’auteur, que son attirance pour le thème de la période de l’Occupation vient du passé trouble de son père et du sentiment de culpabilité que Patrick Modiano a toujours ressenti face à ce passé.

 

Rue des boutiques obscures - Patrick Modiano (avis de Valérie)

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Rue des boutiques obscures - Patrick Modiano (avis de Valérie)

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