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Chers visiteurs, bonjour !

Vous êtes sur le blog d'une lectrice passionnée qui aime partager ses lectures. N'hésitez pas à laisser un commentaire, que vous soyez vous-même blogueur ou pas. Vous pouvez aussi me contacter : sylir@orange.fr

 

Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 19:25
 
 
Pour connaître mes rituels d'audio-lectrice, mes premières expériences de lectures audio... rendez-vous sur le site de Book-d'Oreille.
 
 
 
Le principe de l'interview est le suivant :
   
"Quatre questions à un audio-lecteur. Une expérience marquante de première écoute, les petits moments de loisirs qui accompagnent la lecture, un rituel d'écoute original : Book d'Oreille s'intéresse aux habitudes des amateurs, fans et autres accros des livres audio".
Cette semaine, c'est à mon tour... et ça se passe (ICI)
   
 
 
 
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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 23:41

 

« Nous quittons la voie express, et passons une quantité grotesque de ronds-points qui mènent à Plougoulm, Plouzevédé, Plouescat. Peu de mots français viennent du breton. Le mot plouc en fait partie, inventé juste pour nous, habitants de ces bled en « plou » qui en breton veut dire paroisse… Les seuls véritables ploucs, les ploucs étymologiques, sont d’ici. J’en fais partie, comme ma mère, comme mon frère et ma sœur…»

Nelly Alard dans "Le crieur de la nuit"

 

Native d'un village en "Plou", j'aime bien l'idée d'être une plouc éthymologique. Je n'y avais jamais pensé avant de lire cette phrase de Nelly Alard.   

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 22:49
On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur du temps qu'on met ensuite à en revenir.
Gustave Flaubert
 
Cette citation illustre à merveille mon ressenti après la lecture du "Rapport de Brodeck". Après "Toutes ces vies qu'on abandonne" (mon compte-rendu ne devait pas tarder), je me plonge avec délectation dans "La tournée d'automne", autre univers, plus léger, exactement ce qu'il me faut maintenant.
-
 
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 07:38

"Pourquoi ai-je dû, comme des milliers d'autres hommes, porter une croix que je n'avais pas choisie, endurer un calvaire qui n'était pas fait pour mes épaules et qui ne me concernait pas ? Qui a donc décidé de venir fouiller mon obscure existence, de déterrer ma maigre tranquillité, mon anonymat gris, pour me lancer comme une boule folle et minuscule dans un immense jeu de quilles ? Dieu ? Mais alors, s'Il existe, s'Il existe vraiment, qu'Il se cache. Qu'Il pose Ses deux mains sur Sa tête, et qu'Il la courbe. Peut-être, comme nous l'apprenait jadis Peiper, que beaucoup d'hommes ne sont pas dignes de Lui, mais aujourd'hui je sais aussi qu'Il n'est pas digne de la plupart d'entre nous, et que si la créature a pu engendrer l'horreur c'est uniquement parce que son Créateur lui en a soufflé la recette".

 

                                                          Philippe Claudel

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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 10:08
                                               © Renaud Corlouer 
                                                 Le site du photographe
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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 23:26

Sur une idée de  JOS .

Voici, parmi  bien d'autres, un poème qui m'a marquée à la fois par sa beauté et son pessimisme :

Il n'y a pas d'amour heureux

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
          Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
          Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
          Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
          Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
          Il n'y a pas d'amour heureux
          
Mais c'est notre amour à tous les deux                  

 Louis Aragon (La Diane Francaise,1946)

 

 Photo : Louis Aragon et Elsa Triolet.  Ils ont l'air heureux...

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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 14:20
A tort ou à raison
 
On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort.
C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné
raison à tout le monde.
Jusqu'au jour où je me suis aperçu
que la plupart des gens à qui je donnais
raison avaient tort !
Donc, j'avais raison !
Par conséquent, j'avais tort !
Tort de donner raison à des gens qui avaient
le tort de croire qu'ils avaient raison.
C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort,
je n'avais aucune raison de ne pas donner tort
à des gens qui prétendaient avoir raison,
alors qu'ils avaient tort !
J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort !
Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ...
moi aussi, il arrive que j'aie tort.
Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas.
Ce serait reconnaître mes torts !!!
J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi
de donner raison à des gens qui ont raison.
Mais, là encore, c'est un tort.
C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort.
Il n'y a pas de raison !
En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer
d'avoir raison devant des gens qui ont toutes
les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
 
 
Raymond Devos
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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 00:51
A l'occasion de la  9ème édition du printemps des poètes sur le thème de l'amour, je vous propose la très belle déclaration d'amour à la vie, écrite par Paul Eluard en 1942  (extrait de Liberté).
.
 
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
 
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
 
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
 
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
 
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
 
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
 
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
 
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
  
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
 
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
 
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
 
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
 
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
 
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
 
Liberté 
 
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