Lizzie - Lu par Colette Sodoyez - 10 heures -
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie de Prémonville
Diana Cooke est née en Virginie au début du siècle dernier dans une famille de rentiers fauchés, propriétaires d'un manoir qu'ils n'ont plus les moyens d'entretenir. La seule solution qu'ils trouvent, pour sauvegarder le domaine, est de marier leur fille à un homme riche. La jeune fille accepte de se sacrifier mais se rend très vite compte qu'elle n'a pas fait le bon choix. Son mariage est un échec mais Diana compose avec la situation. Elle met au monde un fils dont elle a du mal s'occuper.
Quand son mari meurt, plusieurs années après, Diana se trouve sans un sou car la fortune est au nom de son fils. Elle vit avec un budget réduit, sans profiter de sa liberté retrouvée. Son fils grandit dans un pensionnat, loin de sa mère. A la fin de l'adolescence, il abandonne ses études pour retrouver Diana dans la propriété. Se rendant compte de l'injustice dont a été victime sa mère, il met le manoir à son nom, tout en lui donnant les moyens de le restaurer. On pourrait croire que tout est rentré dans l'ordre mais tel n'est pas le cas. Le domaine va être le théâtre d'une tragédie dont les personnages sont (en plus de Diana et de son fils) un ami du fils, un restaurateur de livres et une décoratrice. Je ne vous en dirai pas plus...
J'ai choisi ce livre en pensant qu'il correspondrait au thème du challenge d'Enna (African American History Month). Ce n'est pas vraiment le cas même si la propriété de Diana fait partie d'un domaine qui a exploité des esclaves autrefois. Je ne regrette toutefois pas mon choix car l'histoire m'a tenue en haleine du début jusqu'à la fin. Je visualisais les lieux comme si j'y étais. J'ai trouvé le personnage de Diana très intéressant, peut être parce qu'en décalage avec son époque. Ce côté anachronique apporte, je trouve, un charme supplémentaire au roman. C'est la première fois que je lis cet auteur et je vais m'intéresser à ce qu'il a écrit par ailleurs.
Une nouvelle d'inspiration autobiographique "les trois lamentations" suit "Après l'incendie". Moins passionnante que le roman, elle n'est toutefois pas dépourvue d'intérêt et m'a permis de me plonger un peu plus dans l'ambiance du challenge "African-American History Month". En effet l'auteur évoque des souvenirs de son enfance, quand la ségrégation raciale était encore très prégnante. Nous suivons trois jeunes femmes qui ne sont pas dans la norme. Parmi ces trois "lamentations", se trouve une jeune fille noire particulièrement intelligente mais qui, par la force des choses, se tient à l'écart de ses camarades. Le jeune homme tente d'aider à sa manière les trois jeunes filles. Nous verrez, si vous lisez la nouvelle, que la bonne volonté ne suffit pas toujours.
Une lecture que j'ai beaucoup appréciée (en particulier le roman).
L'avis d'Enna