C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai abordé la lecture du blogoclub pour cette session de septembre. Une belle occasion pour moi de revenir vers Jacques Poulin que j’avais découvert grâce à la tournée d’automne. Vous trouverez mon billet ICI et constaterez que ce fut un coup de cœur.
"L’anglais n’est pas une langue magique" s’est présenté à moi comme par magie, peu de temps après le vote du blogoclub. Il m’a été très gentiment offert par une blogueuse (Merci C... !) qui savait nul doute que je serais charmée.
Je l’ai été…
Le narrateur, Francis, exerce le métier de lecteur sur demande : «C'est une appellation que j'aime bien, parce que les initiales font LSD: pour moi, la lecture est une drogue.» Ce n’est pas le seul lien que notre lecteur ait avec les livres puisqu’il est le petit frère d’un écrivain dont nous suivons, de loin, l’écriture du nouveau roman. Francis, personnage très attachant, a beaucoup d’admiration pour ce grand frère dont il vit un peu dans l’ombre.
L’histoire commence par la rencontre manquée entre Francis et une mystérieuse dame qui l’a sollicité pour une séance de lecture. Curieusement, elle n’était pas chez elle à l’heure du rendez-vous. Le suspense persiste tout au long du roman. L’intrigue est accessoire, ce qui compte c’est l’ambiance, les anecdotes, les digressions. Les passages où Francis relate son enfance sont par exemple très beaux.
Francis exerce son travail avec sérieux, convaincu des vertus thérapeutiques de la lecture. Il se documente, anticipe les questions et les réactions de ses auditeurs. Nous le suivons dans les séances de lecture, sa cliente principale étant la jeune et fragile Limoilou. De nombreux clins d’œil avec les précédents romans pimentent la lecture. Un exemple : Francis est le neveu du « chauffeur », le bibliothécaire ambulant de la tournée d’automne. Le jeune homme tient d’une tournée avec son oncle, sa passion des livres.
Cette fois encore j’ai plongé avec délice dans l’univers de l'auteur Quebecois : son écriture toute simple, sa passion des livres et de la langue française. A noter toutefois que « L’anglais n’est pas une langue magique » s’adresse davantage à des lecteurs qui connaissent déjà le petit monde de Jacques Poulin. C'est un livre que je relirai quand j'aurai découvert d'autres titres.
L’anglais n’est pas une langue magique pour Jacques Poulin, mais il se pourrait bien que le français le soit…
L'avis de Allie - Cuné - Frisette
LES BILLETS DES BLOGOPARTICIPANTS :
SUR LA TOURNEE D'AUTOMNE :
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SUR D'AUTRES OEUVRES DE J. POULIN
Wolkswagen bleues : Cathe -
Mon vieux chagrin - Karine -
L'anglais n'est pas une langue magique : Malice - Arlette -
Les grandes marées : Jules
La traduction est une histoire d'amour : Yvon
SUR D'AUTRES ECRIVAINS (thème de la littérature canadienne francophone)
L'empreinte de l'ange - Nancy Huston : Stephie
Le premier quartier de la lune - Michel Tremblay : Kalistina
Fugitives - Alice Muno : Tinine
Lignes de failles - Nancy Huston : Nanne
PROCHAINE SESSION DU BLOGOCLUB :
Le 1er novembre. Lecture libre de Boris Vian
DENIS PROPOSE LA TOURNEE D'AUTOMNE EN LIVRE VOYAGEUR