Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Chers visiteurs, bonjour !

Vous êtes sur le blog d'une lectrice passionnée qui aime partager ses lectures. N'hésitez pas à laisser un commentaire, que vous soyez vous-même blogueur ou pas. Vous pouvez aussi me contacter : sylir@orange.fr

 

Ecoutons un livre

Dépôt des liens : Ici

Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 23:01




















POL 2009 - 310 PAGES



De son précédent livre, "Un roman russe", j'avais écrit ceci :

« Je dois vous dire que ce livre m'a bousculée. J'ai aimé cette lecture tout autant qu'elle m'a  dérangée…. Je crois que ce qui m'a gênée le plus, c'est la façon d'être et de penser de l'écrivain, égocentrique et déconnecté de la vraie vie… ».   

Dans « D’autres vies que la mienne », l’égocentrisme ne prend pas le dessus et nous sommes dans la vraie vie, aucun doute là-dessus.   

 

Le livre commence ainsi : En 2004, passant ses vacances au Sri Lanka avec sa compagne Hélène et leurs enfants respectifs, Emmanuel Carrère a vécu en direct le drame du Tsunami. Avec Hélène, ils ont épaulé un couple de français qui venaient de perdre une petite fille dans la catastrophe. Il faut parfois être confronté au malheur des autres pour accéder au bonheur. C'est terrible, mais c'est ainsi. Le couple parlait de séparation et sort renforcé de l’épreuve.  
 
 

Rentrant en France, une autre épreuve les attend : le couple apprend que la sœur d’Hélène, Juliette, est atteinte d’un cancer. Quelques temps après, la jeune femme décède de sa maladie et laisse derrière elle un mari, trois petites filles et un travail qu’elle aimait. Elle était juge au tribunal d’instance de Vienne. Durant sa carrière, elle s’était liée d’amitié avec un collègue juge, Etienne. Emmanuel Carrère rencontre ce juge, qui lui suggère d’écrire un livre sur Juliette. Une série d’entretiens entre les deux hommes s'instaure. Le livre qui en découle parle de Juliette, de sa vie, de son travail. Il est question de gens pauvres et surendettés qui se font arnaquer par des organismes de crédit mais aussi de la vie de famille d’une jeune juge, simple et sans artifice. La dignité de Juliette face à sa maladie force l’admiration. Emmanuel Carrère évoque avec tact et subtilité ces sujets délicats.

J’appréhendais cette lecture tout autant qu’elle me tentait. J’étais curieuse de voir Emmanuel Carrère aborder d’autres vies que la sienne mais je craignais de me trouver « voyeur » de ces vies. Cela n’a pas été le cas, le récit est pudique et ne laisse pas de place au pathos.  Nous ne réfléchissons pas tous les jours au rapport que nous entretenons avec le malheur des autres. Ce récit atypique et profond nous y incite. Il peut paraître étonnant d'évoquer des sujets aussi divers dans un même récit (le tsunami, le surendettement, le cancer...). Grâce au talent de l'écrivain tout cela se tient, le fil conducteur étant le regard d'Emmanuel Carrère sur tout cela.

Me suis-je réconciliée avec Emmanuel Carrère ? Oui, je le crois. 

 

Les billets élogieux de : Cuné - Stephie - Jules - Mango - Esméralde - Clochette - Anne

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
<br /> moi aussi j'appréhendais la lecture... et en suis également ressorti enthousiasmé...<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> Devant tant de billets élogieux, il va falloir que je le lise aussi.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Une libraire m'en a dit le plus grand bien, mais j'attends sa sortie poche, je ne suis pas complètement sûre de mon coup.<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> @Lilly : franchement je ne sais pas s'il te plaira. Nous n'avons pas toujours les mêmes goûts. Va jeter un oeil chez Incoldblog pour voir si il l'a lu ?  <br /> <br /> <br />
F
<br /> Je suis restée sur "La Moustache", roman qui m'avait fait froid dans le dos. Mais il faudrait que j'en découvre un autre de cet auteur et celui-ci me semble parfait ! ;-)<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> @Florinette : la moustache, c'était très bien aussi. Oui, tu peux le noter, il devrait te plaire.<br /> <br /> <br />
A
<br /> Dis donc Michel on dirait presque un défi que tu me lances!  Je le mets dans un coin de ma tête...<br /> Comme tu le dis Sylire, moi je n'ai jamais eu besoin de me réconcilier avec E.Carrère <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> @Anne : oui, je crois que Michel te cherche un peu, là <br /> (signé : la fouteuse de M.....)<br /> <br /> <br />