4 mars 2007
7
04
/03
/mars
/2007
00:01
Editions Joëlle Losfeld
.
Une nouvelle fois, la magie a opéré…
.
« C’ est une cité de petite ville, trois immeubles gris à la lisière d’un quartier de pavillons dont la peinture s’écaille et dont les jardins ne contiennent que des buissons de roses chétives ». Dans ce lieu, qui serait d’une banalité désolante sans le talent de la conteuse, vit Julide et sa famille. Son milieu d’origine la destine à un mariage sans amour, auquel elle se résigne ne trouvant pas d’issue pour échapper à son destin. Pourtant, une histoire d’amitié un peu particulière va bouleverser le cours de sa vie.
Avant de quitter la ville précipitamment, la tante de Julide lui a confié Mado, une vieille amie : « elle aura besoin de toi… Elle est comme un verre qui se vide, tu comprends ? Par une brèche minuscule, une toute petite fêlure, et si tu ne prends pas soin de la remplir elle disparaîtra tout à fait ».
C’est une bien lourde tâche qui lui est confiée, surtout quand un jeune homme débarque dans la ville et que Mado en tombe amoureuse…
Mon avis :
Des personnages un peu bancales et mystérieux, des lieux ordinaires transformés en lieux merveilleux, on retrouve bien ici l’univers de Dominique Mainard.
« Je voudrais tant que tu te souviennes » est un roman sur la mémoire, celle qui s’enfuit parfois des êtres, au fil du temps. L’histoire s’installe tranquillement : une "vieille dame enfant" qui déambule dans la ville le nez à terre, un jeune couvreur qui passe son temps sur les toits à admirer le ciel et une jeune fille qui voudrait éviter une idylle impossible… mais qui n’y parvient pas.
Comment croire à un amour aussi improbable que celui qui se noue entre un jeune homme et une vieille femme usée par la maladie ?
Tout simplement parce qu’avec la plume de Dominique Mainard tout est possible et que parfois, l’amour se transforme …
Je ne sais pas si le titre du livre est inspiré des paroles de Prévert mais la chanson de Montand m’a trotté dans la tête pendant la lecture.
Oh, je voudais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.....