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Ecoutons un livre

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Tous les 28 du mois, je publie un billet récapitulatif des lectures audio des participants. Il n'est pas nécessaire de participer à chaque fois.

 

 

 

17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 23:52
Editions P.O.L -2007 - 247 pages
Une femme raconte l'intense souffrance qu'elle endure depuis la perte de son enfant de 4 ans et demi, Tom. Elle ne peut surmonter cette épreuve, malgré le temps qui passe. Les jours se suivent et se ressemblent. Elle est enfermée dans sa douleur.
J'ai pris ce livre au rayon "Nouveautés" de la bibliothèque. Son titre me disait quelque chose, sans parvenir à me souvenir si j'en avais entendu parler en bien ou en mal. Au bout d'une centaine de pages je me suis posé la question d'arrêter la lecture, tant elle me coûtait. Je me sentais mal à l'aise, sachant qu'il ne s'agissait pas d'un témoignage. J'ai tout de même choisi de le lire en diagonale pour pouvoir en parler.
Bien sûr, j'ai été touchée par ce personnage de mère, j'ai moi-même des enfants. Mais j'ai eu l'impression de lire la même page du début jusqu'à la fin, que ce livre n'était qu'un long cri de douleur. Aucun répit dans la souffrance, cette mère est comme enterrée vivante, sans espoir de voir s'atténuer un peu la douleur avec le temps. Pourquoi écrire un livre aussi noir quand on a pas vécu soi-même un tel drame ?
Par ailleurs, le concept de ce livre m'a dérangée. Ce n'est pas un récit et je n'ai pas eu l'impression de lire un roman.
  
Clarabel et Gawou et Sophie ont aimé
Thom n'a pas aimé
 
Le 21/10/07 : Je me rends compte que je n'ai pas assez développé mon argumentation dans ce billet. Je vous engage donc à lire les commentaires ci-dessous, en particulier l'échange avec Lily qui m'a donné l'occasion de développer d'avantage.
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commentaires

A
Je viens de le finir. Ce billet et ses com' très interessants ont bien complété ma lecture.<br /> Et m'ont rassurée: à part de l'ennui je n'ai ressenti aucune émotion. A chaque page, j'avais l'impression de lire une variante de la précédente. Il ne suffit pas de parler d'un sujet douloureux pour émouvoir...
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S
<br /> @Anne : quand je repense à ce livre quelques mois après sa lecture, c'est un sentiment de malaise qui me vient à l'esprit.<br /> <br /> <br />
S
Bon, je me sens vraiment dans mes petits souliers au sujet de ce livre que j'ai mis beaucoup de temps à ouvrir . ou plutôt, je marche sur des oeufs avec mes gros sabots... Bref, comme je viens de l'écrire à Thom je crois qu'on est nombreux à aimer qu'on nous raconte des histoires vraies comme des romans ou des romans comme des histoires vraies..J'ai lu ce livre d'une traite, je l'ai trouvé éprouvant, et n'épargnant pas son lecteur. j'ai été touchée, sans grande mise à distance, sans aucun doute!
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S
<br /> C'est un e livre qui suscite des réactions différentes. Chacun le lit avec sa propre expérience et sensibilité. C'est de toute façon très intéressant d'en parler.<br /> <br /> <br />
T
Par ailleurs, le concept de ce livre m'a dérangée. Ce n'est pas un récit et je n'ai pas eu l'impression de lire un roman.Mince...tu as résumé mon énorme article en une phrase, décidément la concision c'est pas mon truc !!! :-)Merci pour le lien ; je n'actualise jamais les liens des articles, mais je le ferai pour les liens du blog.Au plaisir (et content de croiser quelqu'un qui n'adddddddoooooooore pas de livre bouleverfisiant :))
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S
Moi quand j'ai lu ton article, je l'ai trouvé très bien parce que super argumenté !!!<br />  Au plaisir Thom et merci pour ta visite !
L
Sylire, je comprends, et tu as bien raison de mettre les choses au point. Je vais lire ce livre (au lieu de l'évoquer bêtement sans même l'avoir lu :)Ceci dit, tu vois c'est quelque chose que je n'avais pas perçu dans le livre de Camille Laurens (dont l'enjeu à mon avis est tout autre que de laisser éclater sa douleur (bien légitime et terrifiante). "Philippe" est un cri d'amour pour cet enfant, et sa façon à elle, en tant qu'écrivain de lui donner le jour une nouvelle fois...
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S
Lily, tu m'as au contraire donné l'occasion d'approfondir. Je n'avais pas suffisamment argumenté. Merci pour cet échange très intéressant.
L
J'avoue que ce livre m'angoisse, en fait c'est plus par superstition que par peur d'être envahie par cette souffrance (c'est bête à dire mais mon deuxième (et dernier) garçon s'appelle Thomas...).J'avais lu "Philippe" de Camille Laurens, il y a quelque temps déjà, je l'avais trouvé bouleversant et juste (son premier fils est mort à la naissance - et il lui était de ce fait presque impossible d'en parler à son entourage, puisque pour les autres il n'avait pas vécu (donc on efface, on oublie !!!... Drame terrible)J'ai cru comprendre que "Thom est mort"  (qui visiblement n'est pas du tout un plagiat) est lui aussi une histoire vécue,mais  par la mère de Marie Darrieussecq... De toutes façons, je pense que vous serez d'accord avec moi, il n'est pas nécessaire d'avoir vécu quelque chose pour en parler, en revanche il faut du talent (  Et il est indiscutable que ET Camille Laurens Et Marie Darrieussecq en ont). Tout le problème pour nous lecteurs c'est d'avoir envie ou pas de s'immerger dans des livres aussi difficiles.. J'avoue pour le moment, pas vraiment le courage non plus ! Bon week end Sylire , on m'a dit qu'en Bretagne aujourd'ui il faisait beau ! ah quel bonheur :)
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S
Tout d'abord, merci Lily pour ce long commentaire.<br /> Je comprends cette surperstition. J'ai pensé en lisant ce livre à Cuné qui a aussi un petit Thom, me disant que ce devait être encore plus difficile à lire quand on avait  un enfant du même prénom.<br /> J'ai lu effectivement que la mère de Marie Darieussecq avait perdu un enfant. On peut donc penser que ce livre est en lien avec cela. Personnellement, j'ai plutôt ressenti ce livre comme une sorte d'exercice littéraire et c'est ce qui m'a gênée. Je veux croire que l'on peut vivre après la mort d'un enfant. J'ai dans mes relations une mère qui a perdu ses deux enfants, assassinés par leur père (la petite fille était amie avec ma fille). C'est quelque chose de terrible, d'inimaginable. Mais cette femme se bat pour vivre et pour croire encore au bonheur. Bien-sûr, la vie ne sera jamais plus comme avant, mais tout n'est pas fini pour elle. Je l'espère et le crois.  J'ai d'autres femmes parmi mes connaissances qui ont perdu un enfant et qui vivent avec le souvenir de leur enfant omniprésent, mais elles vivent  avec tout ce que cela implique et n'en veulent pas à la terre entière. C'est en hommage à leur combat que je refuse le concept de ce livre.<br /> Je suppose que certaines femmes ne se remettent jamais et cela me bouleverse. Je ne vois pas en quoi le livre de M Darrieussecq peut leur être utile, ni aux autres d'ailleurs. Comme je l'ai dit, une expérience ne se discute pas et si elle avait vécu cela j'aurais parfaitement compris qu'elle l'évoque.<br /> Oui Lily il fait très beau en Bretagne. C'est fantastique !