Robert Laffont - 161 pages
« Pendant une longue période, qu’au fond je n’ai à cœur ni de situer dans le temps, ni d’estimer ici en nombre d’années, j’ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l’absence de vie sexuelle ».
Dans « l’envie », la narratrice raconte ses années de désert sexuel. C'est un ras-le-bol du sexe qui est à l'origine de ce choix radical. Cet "état" a duré plusieurs années. La narratrice nous parle du regard des autres et des doutes qui parfois l'ont taraudée. Elle met en avant le soulagement de ne plus avoir à feindre l’envie.
Ces courtes chroniques sur thème de la solitude féminine, bien écrites, ont suscité mon intérêt, tout en me laissant un peu perplexe, je l’avoue. Que l’on n’ait pas envie de vivre en couple, je le conçois fort bien mais est-ce si fréquemment lié à un ras-le-bol du sexe, comme le sous-entend la narratrice ? Il me semble qu'il existe bien d’autres raisons d'opter pour ce choix. N’évoquer qu’une seule cause et sembler en faire une généralité (car c'est ainsi que je l'ai ressenti) me gêne un peu.
De Sophie Fontanel, j’avais lu et beaucoup aimé « Grandir » sur le thème des parents vieillissants. J'ai moins accroché cette fois, trouvant le propos un peu réducteur. Je reconnais que la démarche est courageuse, car le sujet touche à l'intime. La romancière-journaliste ne cache pas, dans les interviews qu'elle accorde, que ce roman est autobiographique.
Keisha a beaucoup aimé - Aifelle moins
1 / 7 je commence tranquillement...