Roman traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson
Lu par Ruffus - 2 h 54
Au seuil de son existence en Islande, Bjarni décide d'écrire une lettre à celle qu'il a aimée toute sa vie, la belle Helga. Avec beaucoup d'humour, le vieil homme confesse à Helga ses fantasmes d'autrefois, nourris par la nature et par la vie animale qu'il observait chaque jour, les agnelles bien en chair, l'odeur forte des animaux, la sensualité brute qui se dégageait de sa bergerie. Il évoque la saison des amours de sa vie, bien trop courte mais si intense. Il raconte également l'affection qu'il portait à sa femme, si malheureuse de n'être qu'une "brebis stérile" (c'est ainsi qu'elle se nommait elle-même).
J'ai trouvé cette confession touchante et pleine de poésie. Quelques anecdotes sont particulièrement croustillantes comme celle de la vieille dame qu'on ne peut enterrer parce que la terre est gelée. Je ne vous raconte pas la suite mais j'ai bien ri. Bjarni est un homme d'un autre temps, attaché à sa terre plus qu'à tout autre chose. Il a aimé passionnément une femme sans assouvir pleinement sa passion, ce qui n'a sans doute fait que la renforcer. Avec les yeux de notre époque, on peut lui trouver bien des défauts à ce Bjarni, dont celui d'être lâche. Personnellement, je n'ai pas eu envie de le juger.
La version audio, lue par Rufus est une réussite. Il fallait pour ce texte, une voix d'homme qui a du vécu.
Une bien belle lettre d'amour.
Une écoute commune avec Saxaoul, Sandrine, Leiloona.
13/18 (en chemin pour 3 %)