Ruth et Dana sont nées la même nuit, dans le même hôpital, une nuit d'ouragan. Cet évènement commun a rapproché les familles, sous l'impulsion de la mère de Ruth, qui a tenu à garder le contact, coûte que coûte. Bien que n'ayant pas beaucoup d'atomes crochus, les familles se voient au moins une fois par an. Ruth et Dana, trop différentes, ne s'apprécient pas particulièrement. Nous suivons alternativement leurs parcours, de l'enfance à la cinquantaine.
Nous devinons assez vite la nature du secret de famille qui empoisonne la vie des deux filles et, si l'histoire est un peu cousue de fil blanc, elle n'en n'est pas moins passionnante. Nous regardons les filles grandir, s'émanciper et bâtir leur vie. Ruth est une artiste alors que Dana a les deux pieds sur terre, se passionnant pour l'agriculture. Pourtant, c'est Ruth qui a été élevée à la ferme alors que les parents de Dana ont mené une vie de bohème. Ce n'est que vers la fin du roman que la vérité apparait au grand jour...
J'ai dévoré ce livre, me passionnant pour le destin de chacune des filles. J'ai aimé la volonté avec laquelle toutes deux surmontent les difficultés qui se présentent à elle (et pas des moindres). Cette histoire nous permet aussi de traverser les époques, observant l'évolution des mentalités et de la société américaine, des années 50 à nos jours. De nombreux sujets sont abordés, comme l'homosexualité féminine ou les progrès de l'agriculture.
J'avais eu un bon aperçu de la plume de Joyce Maynard avec "Baby Love" et "Une adolescence américaine". Je suis conquise cette fois encore.
Ce livre se trouve dans la liste des ouvrages étudiés par ma fille pour le bac de français, ce qui m'a surprise et ravie. Elle ne l'a pas encore lu, j'espère qu'elle sera aussi emballée que moi.