
Editions DENOEL et d'ailleurs - 264 pages - 2008 (traduit de l'anglais)
Rentrée littéraire 2008
La couverture donne le ton du livre….
Dès les premières lignes on se trouve plongé dans un Beyrouth en pleine guerre civile (début des années 80). Deux jeunes hommes, Georges et Bassan, y vivent malgré tout leur jeunesse. Avec eux on souffre et on doute. On déplore leurs (grosses) bêtises, aussi. On voudrait les voir prendre "le droit chemin". Mais avoir vingt ans dans un Liban en pleine guerre civile, ce n'est pas simple. Faut-il tenter de fuir ? S'engager dans un camp, à quel prix ? Nos deux garçons prendront chacun un chemin différent mais tenterons de garder intacte leur amitié.
C'est une histoire d'amitié, c'est aussi un témoignage sur l'horreur de la guerre bien plus percutant à mon sens qu'un reportage télévisuel. La dernière partie est plus paisible, sans être pour autant de tout repos. J'ai aimé le dénouement inattendu qui nous est proposé, preuve que l'on ne connaît pas toujours les gens aussi bien que l'on croit.
C'est une lecture qui n'est pas de tout repos, les protagonistes ne sont pas sympathiques et même détestables par certains côtés. L'écriture est percutante : l'horreur de la guerre prend à la gorge et le ressenti des personnages est bien très retranscrit (notamment les divagations de Bassan dans le dernier tiers du roman). Je considère donc que c'est un bon premier roman. Quand on sait que Rawi Hage a vécu lui-même la guerre civile avant de devoir s'exiler, on peut imaginer qu'il a écrit ce roman avec ses tripes. Ceci peut expliquer la dureté de certaines scènes et de certains comportements, hélas certainement très réalistes.
Un grand merci aux Editions Denoël et à Violaine de Chez les filles, pour cette lecture que personnellement j'ai trouvé très intéressante.
Les avis sont plutôt positifs mais certains comme Alice et Anne n'ont pas apprécié cette lecture et s'en expliquent.
Pour d'autres avis (très nombreux) voir ici