Gallimard 2009 - 247 pages
Avant de vous dire à quel point j’ai aimé ce livre, quelques mots d’Anne Wiasemsky et de sa famille. Anne est la petite fille de l'écrivain François Mauriac. Sa mère, Claire Mauriac (la fille de François) s’est mariée en 1946 avec le prince Yvan Wiasemsky dont la famille avait fui la Russie à la révolution. De cette union sont nés Anne et son frère Pierre. C’est l’histoire de la rencontre de ses parents qu’Anne nous raconte dans « mon enfant de Berlin », offrant à ses parents défunts un merveilleux cadeau.
Nous sommes à la fin de la seconde guerre mondiale, période durant laquelle la jeune Claire a occupé avec beaucoup de courage la fonction d’ambulancière de la croix rouge. Elle pourrait maintenant se marier et mener la vie conventionnelle qui s’offre à elle. Mais comment reprendre le cours normal d’une vie après une période aussi difficile qu’exaltante ? Quand la Croix-rouge lui propose une mission à Berlin, elle n’hésite pas une seconde et rejoint un Berlin dévasté. Une nouvelle fois elle fait preuve de beaucoup de détermination et d’humanité. De solides liens d’amitié se nouent avec ses camarades de la Croix-rouge. C’est aussi à Berlin qu’elle rencontre l’amour.
J’ai vraiment adoré ce roman ; J’y ai retrouvé des personnages entrevus précédemment dans « Hymne à l’amour », « Jeune fille » et « Une poignée de gens ». Au fil de ces lectures, j’ai pu reconstituer en partie le puzzle familial absolument passionnant de la romancière (il n’est sans doute pas complet, j’espère que d’autres livres suivront !). Des lettres de Claire à ses parents et des extraits de son journal intime s’intercalent habilement dans le récit. On s’attache immédiatement à la jeune femme affectueuse mais indépendante, qui se surpasse constamment en dépit de terribles migraines. Elle déploie de gros efforts pour « vendre » à ses parents un mariage qu’ils ne peuvent que désapprouver. Les parents du jeune homme sont issus d’une famille noble certes, mais étrangère et fauchée ! On entrevoit les difficultés qui seront les siennes plus tard en épousant un homme aussi différent à tous points de vue, y compris dans les goûts (Anne Wiasemsky aborde cette relation dans « hymne à l’amour »). La description de ce que fut Berlin après la guerre m’a beaucoup intéressée. Où, plus qu’à Berlin se sont manifestées les terribles séquelles de la guerre ?Je commence donc ma découverte de cette rentrée littéraire par un coup de cœur !
Pour voir la photo des parents d' Anne le jour de leur mariage, rendez-vous sur le site de Bibliobs
Un gros coup de coeur pour Malice et Clarabel
Lilly n'a pas du tout aimé