25 mars 2007
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Editions Liana Levi
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L'histoire :
« Grand-mère connut le rescapé à l'automne 1950. Elle approchait des quarante ans sans enfants car son mali de is perdras, le mal de pierres avait interrompu toutes ses grossesses. On l'avait donc envoyée en cure thermale dans son manteau droit et ses bottines à lacets. »
La narratrice est la petite fille de cette femme au mal de pierres (elle souffre en fait de calculs rénaux). La jeune femme tente de retracer la vie de sa grand-mère, longtemps considérée dans sa propre famille comme « dérangée ».
Il faut bien admettre qu'elle est un peu originale cette femme qui pendant sa jeunesse écrit des poèmes audacieux à ses prétendants, les faisant fuir. Ses parents parviennent à la marier sur le tard, à un veuf dévoué. C'est un mariage sans amour. Le couple décide d'un commun accord de ne pas avoir de relations physiques. Un jour pourtant, elle lui propose de faire l'économie des maisons closes qu'il fréquente en réalisant elle-même les prestations des prostituées. Il accepte bien volontiers...
Ensuite vient l'histoire d'amour avec le rescapé, assez brève mais qui la révèle à elle-même. Que s'est-il passé entre eux pour qu'elle rentre chez elle aussi apaisée et transformée ?
Mon avis :
La fin donne quelques clés permettant de cerner un peu la personnalité de cette femme étrange, sans toutefois nous permettre de distinguer ce qui relève du fantasme et de la réalité.
Les critiques sont très élogieuses sur ce livre. La presse parle d'un « petit bijou ». A titre personnel, j'ai bien aimé ce portait de femme mais je n'ai pas été transportée comme je m'attendais à l'être. J'ai même fini la lecture un peu frustrée. Peut-être parce que le livre est assez court et que j'aurais aimé en savoir plus. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher à cette femme.
Un chapitre est consacré à l'autre grand-mère de la jeune fille, sans doute pour faire ressortir l'originalité de la femme « au mal de pierres » par rapport aux femmes de sa génération, « coincées » et sans frivolité. J'ai trouvé ce chapitre un peu « à côté » de l'histoire.
Il n’en reste pas moins que je trouve ce roman original et même assez piquant. Le regard bienveillant et plutôt admiratif de la jeune fille sur sa grand-mère est très touchant. J'ai bien aimé faire la connaissance de cette famille de Sardaigne sur plusieurs générations.
Des avis très élogieux : Cune Clarabel Papillon
L'avis plus nuancé de : Lilly